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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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août 16, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Salman Rushdie : “Je ne veux plus être l’écrivain à la fatwa”

Avec Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, Salman Rushdie s’empare d’un récit fantastique et l’entraîne vers une fable politique, interrogeant notre civilisation partagée entre la rationalité et les déviances pseudo-religieuses. Rencontre à New York.

© Frankie & Nikki pour Les Inrockuptibles

© Frankie & Nikki pour Les Inrockuptibles


Vous écrivez que c’est la peur et l’envie qui poussent les hommes à se tourner vers la religion. Que pensez-vous de la résurgence du religieux aujourd’hui ?
C’est l’une des plus grandes surprises de ma vie. Quand j’étais étudiant à Cambridge dans les années 1960, personne n’y pensait. Le marxisme, le féminisme, le Vietnam, la marijuana étaient des sujets de conversation, mais pas la religion. Bref, on pensait que la religion s’était retirée de la vie publique, et j’ai vraiment cru que j’allais grandir dans ce monde-là.
Le retour de la religion a à voir avec des choses différentes : ce qui arrive en Iran n’est pas la même chose que ce qui arrive en Arabie Saoudite ou au Pakistan, même si c’est lié. C’est en partie dû à la géopolitique. On peut se demander : et si l’Occident n’avait pas destitué le shah, aurait-on eu Khomeiny ? Et si Blair et Bush n’avaient pas menti au sujet des armes en Irak, et s’ils ne nous avaient pas amenés à faire une guerre qui dure encore ?
Sauf que ça ne sert à rien de s’interroger sur ce qui n’a pas existé. Dans la vraie vie, j’évite ce genre de questions. Mais dans mon livre, notre époque devient le “temps des étrangetés”, car c’est exactement ce nous traversons : le monde devient étrange pour nombre d’entre nous. Il change non seulement très vite, mais aussi radicalement.
…
Dans votre livre, vous rappelez que l’islam peut produire de très belles choses, comme des contes, mais aussi de la philosophie…
Je ne suis pas un fan de religion, à commencer par l’islam, et j’ai de bonnes raisons pour cela. Si j’ai mis en scène le personnage d’Ibn Rushd, qui deviendra le philosophe Averroès, c’est parce qu’il aura plus d’influence pour l’Occident que pour l’islam.
Il s’est toujours défini comme croyant et pratiquant, mais c’était un esprit éclairé, qui a essayé, il y a plus de huit siècles, d’y intégrer les idées d’Aristote, c’est-à-dire du rationnel, de la raison. Mais ce qui s’est produit au XIIe siècle, c’est que l’interprétation obscure, régressive de l’islam a triomphé d’une autre, progressiste. Je pense que ça commence vraiment là.
Source : Les Inrocks – Salman Rushdie : “Je ne veux plus être l’écrivain à la fatwa”

Classé sous :lecture, luttes, monde, Opinions

juin 28, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Game of Thrones et la politique américaine de 2016

Pour Emily Nusbaum du New Yorker, la saison 6 de Game of Thrones est, par plusieurs aspects, une allegorie de la politique americaine de 2016 :

Season 6, which ended Sunday, has felt perversely relevant in this election year. ILLUSTRATION BY SAM BOSMA

ILLUSTRATION BY SAM BOSMA

«Season 6 … felt perversely relevant in this election year. It was dominated by debates about purity versus pragmatism; the struggles of female candidates in a male-run world; family dynasties with ugly histories; and assorted deals with various devils. George R. R. Martin surely didn’t intend his blockbuster series of fantasy books … to be an allegorical text for U.S. voters in 2016. But that’s what you get with modern water-cooler dramas, which so often work as an aesthetic Esperanto that lets us talk about politics without fighting about the news.»

Lire l’article : The Westeros Wing – The New Yorker

Classé sous :lecture, monde, Opinions

juin 24, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Épistémologie du capitalisme – La vie des idées

La parution du livre de Robert Boyer, Économie politique des capitalismes, est un événement important pour la réflexion économique. Il résume les avancées de la théorie (ou « école ») de la régulation, qui se déploie depuis maintenant plusieurs décennies. Cette théorie, dont Robert Boyer est un des fondateurs, se veut une synthèse entre l’histoire économique, la pensée marxienne et la pensée keynésienne. Elle propose une approche originale du capitalisme, ne reposant pas sur une seule critique, mais sur une inquiétude : le capitalisme est instable, génère des déséquilibres économiques et sociaux, mais il est pourtant aujourd’hui le système économique dominant sur la planète. Quelles sont les instances de stabilisation, de médiation des conflits ou, en d’autres termes, de régulation des économies de marché ? Comment l’échec de ces mécanismes de stabilisation conduit-il à des crises ? Les différentes formes de déséquilibres économiques actuels (inégalités aux États-Unis, difficulté de rendre compatibles les économies en Europe, suraccumulation du capital en Chine, déstabilisation des pays émergents) montrent la pertinence de cette inquiétude et des recherches régulationnistes.
Lire le compte-rendu : Épistémologie du capitalisme – La Vie des idées

Classé sous :lecture

janvier 28, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lecture : Expulsions. Brutalité et complexité dans l’économie globale | Saskia Sassen

Le capitalisme contemporain est une grande centrifugeuse. Voilà ce qu’on pourrait retenir du nouvel essai de la sociologue américaine, professeur à Columbia, Saskia Sassen : d’abord le mouvement, ensuite la puissance, les deux aboutissant, avec une implacable brutalité, à des mécanismes d’expulsion. Cette dynamique de mise à l’écart, nous en sommes les témoins quotidiens : toujours plus de gens chassés de leur emploi, privés de leur logement ou de leurs droits aux services sociaux.
Que le capitalisme financier survive, et même s’épanouisse, dans ce contexte d’une gigantesque mise au rebut d’une partie de l’humanité, n’est pas en soi une idée nouvelle. Mais Expulsions se propose de dévoiler des logiques souterraines, de soulever les dynamiques, bref de mettre au jour un fonctionnement systématique.
Pour ce chantier, la cheville ouvrière est le concept d’« expulsion », qui permet à l’auteure de relier la situation des chômeurs radiés en Europe à celle des paysans expropriés par les achats de terre en Afrique, qui lui inspire des passerelles entre la prolétarisation des hommes et l’exploitation des ressources naturelles. Car à ce « stade avancé » du capitalisme, véritable rupture par rapport à la « période keynésienne » ou à celle de « l’Etat communiste », qui privilégiaient toutes deux l’insertion, une seule et même logique, complexe dans ses mécanismes internes mais tragiquement simple dans la brutalité qu’elle engendre, est à l’œuvre. Julie Clarini
Expulsions. Brutalité et complexité dans l’économie globale (Expulsions. Brutality and Complexity in the Global Economy), de Saskia Sassen, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, Gallimard, « NRF Essais », 384 p., 25 €.
Source : Le Monde des Livres

Classé sous :lecture, politis

janvier 8, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Numéro spécial de Vigousse en faveur de la liberté de la presse : participation de La Tour-de-Peilz


Stéphane Babey, gauche, rédacteur en chef de Vigousse, et Gérard Tschopp, droite, Président de Reporters sans frontieres Suisse, posent pour l’édition spéciale. [Cyril Zingaro – Keystone]
Pour marquer les 25 ans en 2016 de Reporters sans frontières (RSF) Suisse, le magazine satirique Vigousse sort un numéro spécial, encarté dans le Matin Dimanche du 10 janvier.
« Il s’agit d’un projet assez particulier, unique à notre connaissance, entre Vigousse et RSF », a déclaré Gérard Tschopp, président de RSF Suisse vendredi devant la presse à Lausanne. Il débouche sur un numéro spécial de l’hebdomadaire satirique.
L’organisation crée à cette occasion un fonds de soutien aux journalistes en danger.
A noter que sollicitée, ainsi que d’autres communes, la Municipalité de La Tour-de-Peilz a décidé l’année passée d’apporter un soutien financier symbolique à ce numéro spécial.
Source : Numéro spécial de Vigousse en faveur de la liberté de la presse – rts.ch – Suisse

Classé sous :lecture, Presse, Suisse

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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