En pleine crise sanitaire, le Conseil d’Etat genevois a consacré et consacre encore beaucoup de temps à la situation particulière de Pierre Maudet, dont le mini-département dont il avait la responsabilité lui a été retiré. Au point de réaliser des conférences de presse qui lui sont entièrement dédiées. Était-ce urgent à ce point?
Je crois que tout le monde se serait volontiers passé de cette énième vague dans le cadre du problème des ressources humaines de la Direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation. Nous aurions été très heureux de ne pas devoir nous préoccuper de ça. Mais il faut dire que lorsque les collaborateurs d’un département, à la quasi-unanimité, sont à un point de souffrance tel qu’il nous a été communiqué, ne pas prendre de décision aurait été irresponsable. Comment Pierre Maudet pouvait-il continuer à diriger des gens qui disent avoir peur de lui? Nous nous sommes posé cette question. On m’a souvent reproché depuis le début de cette affaire d’avoir été trop nuancé. Mais l’objectivité me conduit à dire que la situation est allée trop loin, et plutôt que de menacer les collaborateurs de plainte pénale et d’être dans le déni, Pierre Maudet devrait se demander comment il en est arrivé là.
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