Alors qu’Alain Juppé faisait figure de favori avant le premier tour des primaires, l’œil fixé sur le second tour de la présidentielle, François Fillon a bousculé le scénario écrit et ceci dès le premier tour. Leçon de primaire ou de premier tour.
Depuis sa désignation de dimanche dernier, les journalistes politiques s’intéressent à la composition de électeurs de François Fillon. Ainsi,la composition du corps électoral de cette primaire des Républicains laisse entrevoir des surreprésentations que certains jugent préoccupantes. En effet, lors de ce deuxième tour de la primaire (dimanche 27 novembre), se sont surmobilisées dans les bureaux de vote les hommes (60%, +12 points par rapport à la population nationale), les personnes âgées de 65 ans et plus (41%, +17 points), les retraités (45%, +17 points), les classes moyennes et supérieures (26%, +3 points). Peut-on dès lors gloser sur le fait que les gens qui touchent déjà leur retraite (notamment les 65 ans et plus) se sont montrés favorables à un candidat qui veut repousser l’âge de la retraite? «C’était le suffrage des gens qui sont, socialement, à l’aise et à droite pour schématiser», glisse encore Jean-Daniel Lévy dans 24Heures (01.12.2016).
Est-ce grave docteur pour François Fillon ? Peut-être à en croire certains analystes. Dans le même temps, cette composition de l’électorat est proche de celle qui a élu Nicolas Sarkozy en 2007. Pour rappel, Nicolas Sarkozy l’avait emporté face à Ségolène Royal grâce au vote des plus de 60 ans. Ceux-ci étaient certainement et également surreprésentés lors de ce scrutin (https://www.politis.ch/carnets/2007/05/07/les-jeunes-avec-segolene-royal/).
Plus largement, la leçon de cette primaire et celle des premiers tours d’une élection majoritaire reste qu’il importe dans un premier temps de réunir et mobiliser son électorat de gauche ou de droite autour de sa candidature ou de son candidat pour un parti avant de se préoccuper d’aller à la pêche au centre.
Une leçon à méditer pour la gauche française (http://www.slate.fr/story/130193/renoncement-hollande-acte-dechirures-gauche) comme pour le Parti socialiste vaudois ces prochaines semaines.
Suisse
Elisabeth Badinter: «La burqa procure un sentiment de jouissance» | LeMatin.ch
Quand on s’invite chez la philosophe Elisabeth Badinter pour parler du port de la burqa, elle répond: «Je vous attends de pied ferme.» Depuis la première polémique en France sur le voile à l’école en 1989, la défenseuse de l’égalité et de la laïcité n’a jamais baissé pavillon. Il y a quatre ans, elle signait dans la presse une petite chronique incendiaire à l’adresse des femmes qui portent volontairement la burqa: «Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact…?» Un texte qui fait encore le buzz aujourd’hui en France où malgré les lois, rien n’est réglé. Extrait de l’interview du Matin.
Vous insistez sur le fait que le vêtement crée une inégalité entre les hommes et les femmes. C’est pour cela que ça énerve tant la féministe que vous êtes?
C’est la raison qui m’a fait monter au créneau quand on a vu les premières burqas en Afghanistan, en effet. La femme est immédiatement désignée comme la source du péché de l’homme: cache ton visage pour ne pas me provoquer! C’est totalement inégal. Cela me fait penser à l’interdiction de la prostitution: les femmes deviennent responsables du péché des hommes. Il n’y a plus du tout d’équilibre entre les sexes. C’est la rupture absolue du chemin vers l’égalité auquel, nous, dans notre culture, nous tendons.
Si vous êtes aussi virulente dans ce combat contre la burqa, est-ce parce qu’il est au carrefour de deux de vos convictions: l’égalité entre hommes et femmes et la laïcité?
Parfaitement. Je double ma virulence.
Lequel de ces deux combats vous tient-il le plus à cœur?
Question difficile. La laïcité, je crois. Enfin: je trouve que le combat pour les femmes a bien avancé en trente ans. Il y a encore à faire, mais j’ai confiance. On va vers le mieux. Tandis qu’avec la laïcité, on va vers le pire. Je crois que les deux sont liés. Il faut une société laïque pour que les femmes puissent conquérir toutes leurs libertés et l’égalité avec les hommes. C’est peut-être parce que ce combat pour la laïcité me semble, je ne vais pas vous dire perdu, mais en grand danger que je suis si en colère sur cette affaire. Et tout ça, en plus, et ça me déchire, avec la participation active de la gauche, voire de l’extrême gauche.
L’interview intégral : Elisabeth Badinter: «La burqa procure un sentiment de jouissance» | LeMatin.ch
Image : Sébastien Anex
14.08.2016 : Complément la position de Pierre-Yves Maillard relativement à l’initiative de l’UDC sur l’interdiction de la burqa. Une position que je partage :
Je ne serai pas de ceux qui combattront cette initiative. Le Parlement ferait d’ailleurs mieux de régler la question et d’éviter ainsi une votation dont le résultat ne fait pas beaucoup de doute. Au-delà de cette question quand même anecdotique se joue autre chose. La gauche se voit sou vent comme une alternative à notre société. La droite, elle aussi, ne la défend plus. Elle la critique comme trop sociale et veut plus de marché, moins de protection. Il ne reste pas grand monde pour défendre nos sociétés telles qu’elles sont aujourd’hui. Quand elles ne sont pas attaquées, ce n’est pas trop grave. Mais, quand c’est le cas, il faut que les grandes forces s’unissent pour défendre l’essentiel. Or il y a une partie de la population qui peut témoigner que notre société mérite d’être défendue contre le retour en arrière. Ce sont les femmes. Il faut interroger nos mères ou nos grands-mères sur l’interdiction de porter le pantalon, d’aller à la même école que les garçons, de faire des études, de signer un contrat, de voter… Elles ont connu ça! Il y a beaucoup de choses bien qui ont été faites dans nos démocraties. A commencer par les libertés des femmes et des corps. Alors ne transigeons pas trop avec ça. Ces conquêtes sont fragiles, car rien n’est mieux toléré que l’oppression des femmes. Si ce qu’elles subissent dans certains pays touchait des groupes de population mixtes, l’ONU et les meilleures consciences du monde se seraient déjà soulevées…
Le château de La Tour-de-Peilz fera peau neuve
La rénovation de l’édifice classé abritant le Musée suisse du jeu a fait l’objet d’un concours d’architecture. Le voile a été levé sur le projet lauréat du concours d’architecture visant à la rénovation du château qui abrite, depuis 1987, le Musée suisse du jeu.
C’est le projet intitulé «Nick Cave» de l’atelier fribourgeois Aviolat Chaperon Escobar qui a été primé par le jury parmi les 37 projets déposés dans les délais.
Le reportage de Couleurs locales (TSR) :
Celui de La Télé :
La suite des opérations consistera pour la commune à déposer un crédit d’étude (juin/septembre 2016), puis un crédit de construction/rénovation en 2017 pour des travaux débutant à fin 2017 et prenant fin en 2019. Le projet est devisé à 8 millions de francs.
De son côté, la Fondation du Musée suisse du Jeu devra trouver le financement (3 millions de francs) pour réaliser les nouveaux aménagements intérieurs et la nouvelle exposition permanente.
Numéro spécial de Vigousse en faveur de la liberté de la presse : participation de La Tour-de-Peilz
Stéphane Babey, gauche, rédacteur en chef de Vigousse, et Gérard Tschopp, droite, Président de Reporters sans frontieres Suisse, posent pour l’édition spéciale. [Cyril Zingaro – Keystone]
Pour marquer les 25 ans en 2016 de Reporters sans frontières (RSF) Suisse, le magazine satirique Vigousse sort un numéro spécial, encarté dans le Matin Dimanche du 10 janvier.
« Il s’agit d’un projet assez particulier, unique à notre connaissance, entre Vigousse et RSF », a déclaré Gérard Tschopp, président de RSF Suisse vendredi devant la presse à Lausanne. Il débouche sur un numéro spécial de l’hebdomadaire satirique.
L’organisation crée à cette occasion un fonds de soutien aux journalistes en danger.
A noter que sollicitée, ainsi que d’autres communes, la Municipalité de La Tour-de-Peilz a décidé l’année passée d’apporter un soutien financier symbolique à ce numéro spécial.
Source : Numéro spécial de Vigousse en faveur de la liberté de la presse – rts.ch – Suisse
Le canton de Vaud classé comme lieu à visiter par le New York Times
Le canton de Vaud figure en bonne place dans la liste des villes ou régions à visiter établie chaque année par le New York Times. Il s’agit de la seule destination suisse classée parmi une cinquantaine de destinations.
Le New York Times a publié jeudi sur son site la liste des 52 lieux ou régions à visiter en 2016. Le canton de Vaud, photo de Lavaux à l’appui, se classe au 25ème rang.
La Riviera vaudoise (Vevey-Montreux) y est pour beaucoup puisque leNew York Times justifie ce classement avec l’ouverture de différents musées durant l’année et plus particulièrement l’ouverture du Chaplin’s World (et de l’hôtel Modern Times Hotel ) ce printemps à Corsier, et de l’Alimentarium entièrement rénové en juin à Vevey.
La stratégie de soutien du canton et des communes de la Riviera au projet du Chaplin’s World récolte donc déjà ses premiers fruits avant même son ouverture. Un grand merci dont aux dix conseils communaux qui avaient accepté le principe du cautionnement du prêt cantonal.
Le clip de promotion du canton de Vaud :
https://youtu.be/etvsYTx-WCw
Source : Le canton de Vaud classé comme lieu à visiter par le New York Times – rts.ch – Vaud