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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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luttes

juin 9, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Suisse : pour une taxe carbone avion socialement acceptable

Dans notre société actuelle, la mobilité en est une des composantes essentielles au niveau professionnel comme dans celui des loisirs. L’enjeu de la transition écologique doit la prendre en compte et la redistribution des richesses doit permettre de rendre cette dernière socialement acceptable. Autrement ce sont les droites extrêmes et populistes qui en profitent politiquement en France aujourd’hui comme en Suisse demain.

Dans sa dernière chronique dans le journal Le Monde, Thomas Piketty indique que la transition écologique ne peut pas se faire sans redistribution sociale des richesses.

Premièrement,

« on voit mal comment les classes moyennes et populaires des pays riches comme des pays émergents accepteraient de changer leur mode de vie (ce qui est pourtant indispensable) si on ne leur apporte pas la preuve que les plus aisés sont mis à contribution. »

Deuxièmement, Thomas Piketty exemplifie son propos avec la politique menée en France entre 2017 et 2019 relativement à l’instauration de la taxe carbone et son augmentation régulière jusqu’en 2030 pour satisfaire aux engagements pris lors des accords de Paris.

Mais pour qu’une telle progression soit acceptable, il est indispensable qu’elle frappe les plus gros émetteurs au moins autant que les plus modestes, et que la totalité du produit de la taxe soit affectée à la transition énergétique et à l’aide aux ménages les plus touchés. Le gouvernement Macron a fait tout le contraire : les taxes sur les carburants payées par les plus modestes ont été utilisées pour financer d’autres priorités, à commencer par la suppression de l’ISF [impôt de solidarité sur la fortune] et de l’impôt progressif sur les revenus du capital. Comme l’a montré l’Institut des politiques publiques (IPP), il en a résulté entre 2017 et 2019 une augmentation de 6 % du pouvoir d’achat des 1 % les plus riches et de 20 % des 0,1 % les plus riches.

Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la Suisse.

Ainsi, actuellement, le débat public s’est notamment porté sur l’instauration d’une taxe carbone « avion ». Dans quelle mesure un tel projet peut-il être acceptable socialement, sachant que pour les plus aisés cette taxe ne réfrénera pas leur utilisation de l’avion alors que ce seront les plus modestes qui s’en détourneront pour d’autres moyens de transport « low cost » pas forcément beaucoup plus écologiques et comportants d’autres aspects problématiques ?

En effet, pour les déplacements en Europe, la transition a plus de chance, au-delà des convaincus, de se porter sur la route que sur le rail. Dans le domaine du transport « low cost », les offres telles que Flexibus rencontrent déjà plus de succès que celles du rail et concurrencent même l’avion.

Il appartient à la gauche, plus particulièrement au Parti socialiste, et aux écologistes de faire des propositions de redistribution sociale d’une taxe carbone avion, notamment en relation avec les prix des abonnements CFF ou des trains nuits (offre et prix).

Dans le cas contraire, l’exemple du mouvement des « gilets jaunes » en France l’illustre avec le report des voix aux élections européennes sur le Rassemblement National de Marine Le Pen, in fine l’UDC en ressortira renforcée et d’autant la transition écologique affaiblie.

Classé sous :actualité, luttes, Opinions, politis, Suisse

janvier 20, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lecture : Les petites mains de l’intelligence artificielle

Pour Antonio A. Casilli, le remplacement des hommes par des robots n’est que pur fantasme. Derrière le monde virtuel, c’est une nouvelle précarisation du travail humain.

Bâti pour séduire investisseurs et consommateurs (et sur ce point parfaitement efficace), ce discours du remplacement ne résiste pas longtemps à l’enquête sérieuse d’Antonio A. Casilli.

« Derrière chaque plate-forme numérique se cache, en effet, démontre le sociologue, une armada de « travailleurs du clic » invisibilisés, délocalisés, précarisés. Les robots ne font pas disparaître le travail, ils l’occultent et, ce faisant, le reconfigurent dans des formes toujours encore désirables. En réalité, loin de libérer l’homme de la besogne, ils la lui « tâcheronnisent ». »

-À lire sur Les petites mains de l’intelligence artificielle | Le Monde

Antonio Casilli envisage trois évolutions possibles pour une reconnaissance sociale, économique et politique du digital labor :

« De Uber aux modérateurs des plateformes, le droit du travail classique — donc la requalification en salariat — pourrait permettre une reconnaissance de leur statut. Mais le travail dépendant n’est pas forcément la panacée. Aussi, on voit de plus en plus se développer des formes de plateformes coopératives où les usagers deviennent les propriétaires des moyens de production et des algorithmes. » Antonio Casilli voit toutefois des limites à ces deux évolutions. Pour lui, une troisième voie est possible. « Nous ne sommes ni les petits propriétaires, ni les petits entrepreneurs de nos données. Nous sommes les travailleurs de nos données. Et ces données personnelles, ni privées, ni publiques, appartiennent à tous et à personne. La vie privée doit être une négociation collective. Il nous reste à inventer et à faire émerger des institutions pour en faire un véritable bien commun. Internet est un nouveau champ de luttes » s’enthousiasme le chercheur.

-À lire sur : Enquête sur les travailleurs clandestins du clic | UP’Magazine

La présentation de l’éditeur :

L’essor des intelligences artificielles réactualise une prophétie lancinante : avec le remplacement des êtres humains par les machines, le travail serait appelé à disparaître. Si certains s’en alarment, d’autres voient dans la « disruption numérique » une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage.

Les coulisses de ce théâtre de marionnettes (sans fils) donnent cependant à voir un tout autre spectacle. Celui des usagers qui alimentent gratuitement les réseaux sociaux de données personnelles et de contenus créatifs monnayés par les géants du Web. Celui des prestataires des start-ups de l’économie collaborative, dont le quotidien connecté consiste moins à conduire des véhicules ou à assister des personnes qu’à produire des flux d’informations sur leur smartphone. Celui des microtravailleurs rivés à leurs écrans qui, à domicile ou depuis des « fermes à clic », propulsent la viralité des marques, filtrent les images pornographiques et violentes ou saisissent à la chaîne des fragments de textes pour faire fonctionner des logiciels de traduction automatique.

En dissipant l’illusion de l’automation intelligente, Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence « artificielle », ces myriades de tâcherons du clic soumis au management algorithmique de plateformes en passe de reconfigurer et de précariser le travail humain.

« En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic », d’Antonio A. Casilli, Seuil, 400 p., 24 euros.

Lien : http://www.seuil.com/ouvrage/en-attendant-les-robots-antonio-a-casilli/9782021401882

Classé sous :lecture, luttes

novembre 4, 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

« C’est notre café à nous » : quand le McDo remplace le troquet du coin

Le Monde consacre un article très intéressant sur la place qu’occupe le McDo dans la France suburbaine, voire rurale.
Il y avait déjà eu des analyses sur le rôle des Mole comme substitution à la place de ville ou du village et maintenant sur le McDo comme remplacement au café du village. Mais c’est aussi parfois le constat d’une faillite des politiques locales comme le montre l’exemple alternatif de Grégory Gendre sur l’île d’Oléron.

Et si des jeunes y fument leurs joints en terrasse, c’est que le McDo est devenu un espace de vie, parfois le seul qui reste. Haut moulant, créoles et eye-liner marqué sur les paupières, Chloé commente l’expulsion des squatteurs de toboggan : « Ils sont dans mon lycée, et c’est vrai qu’on vient tout le temps là pour le déjeuner, c’est juste en face », dit-elle en montrant le vaste établissement de l’autre côté du parking, le lycée Jean-Monnet, qui accueille près de 2 000 élèves venus de toute la région. « On n’a nulle part où aller quand on n’a pas cours. Quand on en a marre de faire des tours dans le Auchan d’à côté, ou de s’asseoir sur les pneus derrière le Norauto, le McDo c’est bien, c’est notre café à nous. »

Cependant, certains proposent d’autres manières de créer du lien social dans des zones non urbaines et tentent de résister au McDo :

Quand on le contacte en cette fin octobre, Grégory Gendre vient encore de perdre devant la cour administrative d’appel de Bordeaux. Ancien de Greenpeace devenu maire écologiste du village de Dolus-d’Oléron sur l’île du même nom en 2014, il s’est empressé de tenter de bloquer le permis de construire du nouveau McDonald’s qui devait s’installer. A la place, il a lancé le McDol, un tiers lieu, de ces espaces où « l’on peut rester tout le temps qu’on veut, avoir accès gratuitement au Wi-Fi et des prix accessibles » dans une ancienne colonie de vacances de sa commune.

— À lire sur mobile.lemonde.fr/m-perso/article/2018/11/02/le-mcdo-a-remplace-le-cafe-du-village_5378096_4497916.html

Classé sous :luttes

août 4, 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une poursuite menace le fonctionnement de la National Rifle Association | ICI.Radio-Canada.ca

Voilà une nouvelle estivale réjouissante! Et félicitations au gouverneur Andrew Cuomo pour son initiative.

La National Rifle Association (NRA), le lobby américain des armes à feu, dit être aux prises avec de graves problèmes financiers qui menacent la capacité du groupe à défendre les intérêts de ses membres à la suite de gestes posés par le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, et les agences de réglementation de l’État.
Dans une version amendée d’une poursuite fédérale intentée en mai, la NRA affirme avoir perdu ses services d’assurance en raison des démarches effectuées par l’État de New York auprès des entreprises soutenant un programme d’assurance propre à la NRA intitulé Carry Guard.
Cette police d’assurance vise à rembourser les coûts juridiques que doivent payer les membres de la NRA après avoir utilisé une arme possédée légalement.
En mai, l’État de New York a jugé que Carry Guard « offrait illégalement une protection juridique aux propriétaires d’armes à feu pour des méfaits commis intentionnellement ».
Les assureurs travaillant en partenariat avec la NRA ont par la suite accepté de cesser d’offrir cette police et ont dû payer une amende de 7 millions de dollars américains.

Source : Une poursuite menace le fonctionnement de la National Rifle Association | ICI.Radio-Canada.ca

Classé sous :luttes, monde, politis

juin 22, 2018 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Welcome to America | Time

TIME Photo-Illustration. Photographs by Getty Images

TIME’s new cover: A reckoning after Trump’s border separation policy: What kind of country are we? https://t.co/U4Uf8bffoR pic.twitter.com/sBCMdHuPGc

— TIME (@TIME) 21 juin 2018

Classé sous :luttes, politis

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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