Le Monde consacre un article très intéressant sur la place qu’occupe le McDo dans la France suburbaine, voire rurale.
Il y avait déjà eu des analyses sur le rôle des Mole comme substitution à la place de ville ou du village et maintenant sur le McDo comme remplacement au café du village. Mais c’est aussi parfois le constat d’une faillite des politiques locales comme le montre l’exemple alternatif de Grégory Gendre sur l’île d’Oléron.
Et si des jeunes y fument leurs joints en terrasse, c’est que le McDo est devenu un espace de vie, parfois le seul qui reste. Haut moulant, créoles et eye-liner marqué sur les paupières, Chloé commente l’expulsion des squatteurs de toboggan : « Ils sont dans mon lycée, et c’est vrai qu’on vient tout le temps là pour le déjeuner, c’est juste en face », dit-elle en montrant le vaste établissement de l’autre côté du parking, le lycée Jean-Monnet, qui accueille près de 2 000 élèves venus de toute la région. « On n’a nulle part où aller quand on n’a pas cours. Quand on en a marre de faire des tours dans le Auchan d’à côté, ou de s’asseoir sur les pneus derrière le Norauto, le McDo c’est bien, c’est notre café à nous. »
Cependant, certains proposent d’autres manières de créer du lien social dans des zones non urbaines et tentent de résister au McDo :
Quand on le contacte en cette fin octobre, Grégory Gendre vient encore de perdre devant la cour administrative d’appel de Bordeaux. Ancien de Greenpeace devenu maire écologiste du village de Dolus-d’Oléron sur l’île du même nom en 2014, il s’est empressé de tenter de bloquer le permis de construire du nouveau McDonald’s qui devait s’installer. A la place, il a lancé le McDol, un tiers lieu, de ces espaces où « l’on peut rester tout le temps qu’on veut, avoir accès gratuitement au Wi-Fi et des prix accessibles » dans une ancienne colonie de vacances de sa commune.
— À lire sur mobile.lemonde.fr/m-perso/article/2018/11/02/le-mcdo-a-remplace-le-cafe-du-village_5378096_4497916.html
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