• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale

politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

  • accueil
  • vocabulaire
  • Charte
  • qui suis-je

luttes

Toni Morrison (1931 – 2019) et le racisme

août 6, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«La fonction, la très sérieuse fonction du racisme, est la distraction. Il vous empêche de faire votre travail. Il vous pousse à expliquer, encore et toujours, votre raison d’être. Quelqu’un dit que vous n’avez pas de langue, alors vous passez 20 ans à prouver que vous en avez. Quelqu’un dit que votre tête n’est pas correctement formée, alors vous avez des scientifiques qui travaillent pour démontrer le contraire. Quelqu’un dit que vous n’avez pas d’art, alors vous ressortez tout cela. Quelqu’un dit que vous n’avez pas de royaumes, alors vous ressortez tout cela. Rien de tout cela n’est nécessaire. Ils auront toujours à redire.»

— Toni Morrison, écrivaine américaine et récipiendaire du prix Nobel de littérature, s’exprimant en mai 1975 sur le racisme. L’auteure de Beloved, Song of Solomon et Sula avait 88 ans.

Source : La citation du jour | Le blogue de Richard Hétu

Crédit image : Angela Radulescu • CC BY-SA 2.0

Classé sous :actualité, luttes

Trump Fans the Flames of a Racial Fire – The New York Times | Verbatim

juillet 16, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Article du New-York Times à la suite des tweets racistes de Donald Trump :

“In many ways, this is the most insidious kind of racial demagoguery,” said Douglas A. Blackmon, the author of “Slavery by Another Name,” a Pulitzer Prize-winning history of racial servitude in America between the Civil War and World War II. “The president has moved beyond invoking the obvious racial slanders of 50 years ago — clichés like black neighborhoods ‘on fire’ — and is now invoking the white supremacist mentality of the early 1900s, when anyone who looked ‘not white’ could be labeled as unwelcome in America.”

— À lire sur www.nytimes.com/2019/07/14/us/politics/trump-twitter-race.html

Classé sous :luttes, monde, politis

«Nous avons commencé avec nos ordinateurs sur le canapé !»

juillet 15, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’opération contre les immigrés clandestins lancée par le président américain à travers le pays est pour l’instant mise en échec, tandis que le mouvement de défense des migrants grossit.

Vendredi, plusieurs milliers de manifestants étaient réunis pendant trois heures à New York. Plus de 800 rassemblements similaires avaient lieu aux Etats-Unis et jusqu’en Europe et en Australie, à l’initiative de Lights for Liberty, un groupe de veillées de protestation créé à la mi-juin par des mères de famille new-yorkaises outrées par les conditions de détention des enfants à la frontière mexicaine. «Nous n’en revenons pas nous-mêmes, dit Meryl Ranzer, artiste et prof dans un institut de mode, cofondatrice du mouvement. Nous avons commencé avec nos ordinateurs sur le canapé !» Le mouvement ressemble étonnamment, par son ambiance spontanée, à un Occupy Wall Street voué à la défense humanitaire des immigrés.

— À lire sur www.liberation.fr/planete/2019/07/15/trump-le-coup-de-filet-anti-migrants-entrave-par-la-mobilisation-citoyenne_1740042

Classé sous :luttes, politis

Suisse : pour une taxe carbone avion socialement acceptable

juin 9, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans notre société actuelle, la mobilité en est une des composantes essentielles au niveau professionnel comme dans celui des loisirs. L’enjeu de la transition écologique doit la prendre en compte et la redistribution des richesses doit permettre de rendre cette dernière socialement acceptable. Autrement ce sont les droites extrêmes et populistes qui en profitent politiquement en France aujourd’hui comme en Suisse demain.

Dans sa dernière chronique dans le journal Le Monde, Thomas Piketty indique que la transition écologique ne peut pas se faire sans redistribution sociale des richesses.

Premièrement,

« on voit mal comment les classes moyennes et populaires des pays riches comme des pays émergents accepteraient de changer leur mode de vie (ce qui est pourtant indispensable) si on ne leur apporte pas la preuve que les plus aisés sont mis à contribution. »

Deuxièmement, Thomas Piketty exemplifie son propos avec la politique menée en France entre 2017 et 2019 relativement à l’instauration de la taxe carbone et son augmentation régulière jusqu’en 2030 pour satisfaire aux engagements pris lors des accords de Paris.

Mais pour qu’une telle progression soit acceptable, il est indispensable qu’elle frappe les plus gros émetteurs au moins autant que les plus modestes, et que la totalité du produit de la taxe soit affectée à la transition énergétique et à l’aide aux ménages les plus touchés. Le gouvernement Macron a fait tout le contraire : les taxes sur les carburants payées par les plus modestes ont été utilisées pour financer d’autres priorités, à commencer par la suppression de l’ISF [impôt de solidarité sur la fortune] et de l’impôt progressif sur les revenus du capital. Comme l’a montré l’Institut des politiques publiques (IPP), il en a résulté entre 2017 et 2019 une augmentation de 6 % du pouvoir d’achat des 1 % les plus riches et de 20 % des 0,1 % les plus riches.

Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la Suisse.

Ainsi, actuellement, le débat public s’est notamment porté sur l’instauration d’une taxe carbone « avion ». Dans quelle mesure un tel projet peut-il être acceptable socialement, sachant que pour les plus aisés cette taxe ne réfrénera pas leur utilisation de l’avion alors que ce seront les plus modestes qui s’en détourneront pour d’autres moyens de transport « low cost » pas forcément beaucoup plus écologiques et comportants d’autres aspects problématiques ?

En effet, pour les déplacements en Europe, la transition a plus de chance, au-delà des convaincus, de se porter sur la route que sur le rail. Dans le domaine du transport « low cost », les offres telles que Flexibus rencontrent déjà plus de succès que celles du rail et concurrencent même l’avion.

Il appartient à la gauche, plus particulièrement au Parti socialiste, et aux écologistes de faire des propositions de redistribution sociale d’une taxe carbone avion, notamment en relation avec les prix des abonnements CFF ou des trains nuits (offre et prix).

Dans le cas contraire, l’exemple du mouvement des « gilets jaunes » en France l’illustre avec le report des voix aux élections européennes sur le Rassemblement National de Marine Le Pen, in fine l’UDC en ressortira renforcée et d’autant la transition écologique affaiblie.

Classé sous :actualité, luttes, Opinions, politis, Suisse

Lecture : Les petites mains de l’intelligence artificielle

janvier 20, 2019 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour Antonio A. Casilli, le remplacement des hommes par des robots n’est que pur fantasme. Derrière le monde virtuel, c’est une nouvelle précarisation du travail humain.

Bâti pour séduire investisseurs et consommateurs (et sur ce point parfaitement efficace), ce discours du remplacement ne résiste pas longtemps à l’enquête sérieuse d’Antonio A. Casilli.

« Derrière chaque plate-forme numérique se cache, en effet, démontre le sociologue, une armada de « travailleurs du clic » invisibilisés, délocalisés, précarisés. Les robots ne font pas disparaître le travail, ils l’occultent et, ce faisant, le reconfigurent dans des formes toujours encore désirables. En réalité, loin de libérer l’homme de la besogne, ils la lui « tâcheronnisent ». »

-À lire sur Les petites mains de l’intelligence artificielle | Le Monde

Antonio Casilli envisage trois évolutions possibles pour une reconnaissance sociale, économique et politique du digital labor :

« De Uber aux modérateurs des plateformes, le droit du travail classique — donc la requalification en salariat — pourrait permettre une reconnaissance de leur statut. Mais le travail dépendant n’est pas forcément la panacée. Aussi, on voit de plus en plus se développer des formes de plateformes coopératives où les usagers deviennent les propriétaires des moyens de production et des algorithmes. » Antonio Casilli voit toutefois des limites à ces deux évolutions. Pour lui, une troisième voie est possible. « Nous ne sommes ni les petits propriétaires, ni les petits entrepreneurs de nos données. Nous sommes les travailleurs de nos données. Et ces données personnelles, ni privées, ni publiques, appartiennent à tous et à personne. La vie privée doit être une négociation collective. Il nous reste à inventer et à faire émerger des institutions pour en faire un véritable bien commun. Internet est un nouveau champ de luttes » s’enthousiasme le chercheur.

-À lire sur : Enquête sur les travailleurs clandestins du clic | UP’Magazine

La présentation de l’éditeur :

L’essor des intelligences artificielles réactualise une prophétie lancinante : avec le remplacement des êtres humains par les machines, le travail serait appelé à disparaître. Si certains s’en alarment, d’autres voient dans la « disruption numérique » une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage.

Les coulisses de ce théâtre de marionnettes (sans fils) donnent cependant à voir un tout autre spectacle. Celui des usagers qui alimentent gratuitement les réseaux sociaux de données personnelles et de contenus créatifs monnayés par les géants du Web. Celui des prestataires des start-ups de l’économie collaborative, dont le quotidien connecté consiste moins à conduire des véhicules ou à assister des personnes qu’à produire des flux d’informations sur leur smartphone. Celui des microtravailleurs rivés à leurs écrans qui, à domicile ou depuis des « fermes à clic », propulsent la viralité des marques, filtrent les images pornographiques et violentes ou saisissent à la chaîne des fragments de textes pour faire fonctionner des logiciels de traduction automatique.

En dissipant l’illusion de l’automation intelligente, Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence « artificielle », ces myriades de tâcherons du clic soumis au management algorithmique de plateformes en passe de reconfigurer et de précariser le travail humain.

« En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic », d’Antonio A. Casilli, Seuil, 400 p., 24 euros.

Lien : http://www.seuil.com/ouvrage/en-attendant-les-robots-antonio-a-casilli/9782021401882

Classé sous :lecture, luttes

  • « Aller à la page précédente
  • Aller à la page 1
  • Aller à la page 2
  • Aller à la page 3
  • Aller à la page 4
  • Aller à la page 5
  • Pages provisoires omises …
  • Aller à la page 13
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Articles récents

  • ChatGPT: derrière l’exploit, des ouvriers du clic exposés à des récits de viol
  • Les rassemblements Trump sont aussi des bulles
  • Le bannissement de Trump sur Twitter montre où se trouve le pouvoir maintenant – The New York Times
  • Les tweets de Trump n’ont jamais été que des tweets
  • Mauro Poggia: «Comment Pierre Maudet pouvait-il continuer à diriger des gens qui disent avoir peur de lui?» – L’Affranchi
  • Les premières nominations de Biden promettent une administration à l’opposé de celle de Trump
  • Donald Trump ou la haine des classes moyennes
  • Contaminé par le Covid, Trump paie le prix de sa désinvolture
  • Covid-19 : 190 000 Américains sont morts parce que Trump a menti
  • Carl Watson : Etats-Unis l’abandon des classes populaires par la gauche

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

Crédit image (fond)

Image parEak K. de Pixabay

Copyright © 2023 · Metro Pro on Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…