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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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Opinions

décembre 17, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour un populisme numérique (de gauche)

Un article fort intéressant d’Evgeny Morozov dans Le Monde diplomatique de décembre 2016 concernant nos données numériques.
À partir du constat suivant :

À l’heure actuelle, cinq compagnies américaines — le chinois Baidu étant le seul concurrent étranger digne de ce nom — ont déjà extrait, traité et digéré une grande partie des données mondiales. Cela leur a permis de développer un savoir-faire avancé en matière d’IA et de s’assurer ainsi la mainmise sur une part fondamentale de l’infrastructure numérique globale.

Deux stratégies ont été proposée.
Premièrement des démarches alternatives d’organisation coopératives :

Il est possible pour une coopérative de chauffeurs dans une petite ville d’élaborer une application qui les aide à déloger Uber au niveau local. En revanche, il est impossible pour cette même coopérative locale de construire une voiture qui se conduise seule : récolter et analyser toutes les données pour cela requiert des investissements massifs et une infrastructure dédiée. On peut aussi, bien sûr, créer des coopératives de propriété des données, mais il est peu probable qu’elles se développent au point de rivaliser avec Google ou Amazon.

La deuxième consisterait à démanteler les grandes firmes technologiques ou à réduire leur taille, mais
Dix mille start-up, dont chacune posséderait une part minuscule de l’empire de Google, ne seraient pas plus capables de produire une voiture qui se conduise seule.

Pour Evgeny Morozov, il n’existe à gauche qu’une seule alternative :

Le populisme économique du XXIe siècle ne peut plus reposer sur la rhétorique de l’amélioration de la concurrence. Un bien meilleur programme pour les populistes de gauche serait d’insister sur le fait que des données sont un bien essentiel, infrastructurel, qui devrait nous appartenir à tous ; elles ne devraient pas tomber entre les mains des sociétés. […] Au lieu de payer à Amazon un droit d’accès pour utiliser ses capacités en IA — élaborées à partir de nos données — nous devrions réclamer à Amazon de nous payer ce droit.

L’article : http://blog.mondediplo.net/2016-12-15-Pour-un-populisme-numerique-de-gauche

Classé sous :lecture, luttes, monde, Opinions

décembre 2, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

François Fillon ou les leçons des primaires ou des premiers tours

Alors qu’Alain Juppé faisait figure de favori avant le premier tour des primaires, l’œil fixé sur le second tour de la présidentielle, François Fillon a bousculé le scénario écrit et ceci dès le premier tour. Leçon de primaire ou de premier tour.
Depuis sa désignation de dimanche dernier, les journalistes politiques s’intéressent à la composition de électeurs de François Fillon. Ainsi,la composition du corps électoral de cette primaire des Républicains laisse entrevoir des surreprésentations que certains jugent préoccupantes. En effet, lors de ce deuxième tour de la primaire (dimanche 27 novembre), se sont surmobilisées dans les bureaux de vote les hommes (60%, +12 points par rapport à la population nationale), les personnes âgées de 65 ans et plus (41%, +17 points), les retraités (45%, +17 points), les classes moyennes et supérieures (26%, +3 points). Peut-on dès lors gloser sur le fait que les gens qui touchent déjà leur retraite (notamment les 65 ans et plus) se sont montrés favorables à un candidat qui veut repousser l’âge de la retraite? «C’était le suffrage des gens qui sont, socialement, à l’aise et à droite pour schématiser», glisse encore Jean-Daniel Lévy dans 24Heures (01.12.2016).
Est-ce grave docteur pour François Fillon ? Peut-être à en croire certains analystes. Dans le même temps, cette composition de l’électorat est proche de celle qui a élu Nicolas Sarkozy en 2007. Pour rappel, Nicolas Sarkozy l’avait emporté face à Ségolène Royal grâce au vote des plus de 60 ans. Ceux-ci étaient certainement et également surreprésentés lors de ce scrutin (https://www.politis.ch/carnets/2007/05/07/les-jeunes-avec-segolene-royal/).
Plus largement, la leçon de cette primaire et celle des premiers tours d’une élection majoritaire reste qu’il importe dans un premier temps de réunir et mobiliser son électorat de gauche ou de droite autour de sa candidature ou de son candidat pour un parti avant de se préoccuper d’aller à la pêche au centre.

Une leçon à méditer pour la gauche française (http://www.slate.fr/story/130193/renoncement-hollande-acte-dechirures-gauche) comme pour le Parti socialiste vaudois ces prochaines semaines.

Classé sous :monde, Opinions, politis, Suisse

novembre 10, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un 11-Septembre politique  | Mediapart

Au-delà des monstruosités multiples de sa campagne, Donald Trump a aussi parfaitement réussi à trianguler ces thématiques pouvant être portées par une partie de la gauche, ce qui a été moins souligné : dénonciation des accords de libre-échange ; dénonciation du dumping social ; promesses de protection du salariat ; dénonciation d’une oligarchie financière mais aussi de ses entreprises guerrières. Que cela ait pu être porté par un milliardaire affairiste, raciste, sexiste et xénophobe ne fait que rajouter au grand désastre du camp progressiste

Source : Un 11-Septembre politique – Page 1 | Mediapart

Classé sous :actualité, luttes, Opinions

août 16, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Salman Rushdie : “Je ne veux plus être l’écrivain à la fatwa”

Avec Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, Salman Rushdie s’empare d’un récit fantastique et l’entraîne vers une fable politique, interrogeant notre civilisation partagée entre la rationalité et les déviances pseudo-religieuses. Rencontre à New York.

© Frankie & Nikki pour Les Inrockuptibles

© Frankie & Nikki pour Les Inrockuptibles


Vous écrivez que c’est la peur et l’envie qui poussent les hommes à se tourner vers la religion. Que pensez-vous de la résurgence du religieux aujourd’hui ?
C’est l’une des plus grandes surprises de ma vie. Quand j’étais étudiant à Cambridge dans les années 1960, personne n’y pensait. Le marxisme, le féminisme, le Vietnam, la marijuana étaient des sujets de conversation, mais pas la religion. Bref, on pensait que la religion s’était retirée de la vie publique, et j’ai vraiment cru que j’allais grandir dans ce monde-là.
Le retour de la religion a à voir avec des choses différentes : ce qui arrive en Iran n’est pas la même chose que ce qui arrive en Arabie Saoudite ou au Pakistan, même si c’est lié. C’est en partie dû à la géopolitique. On peut se demander : et si l’Occident n’avait pas destitué le shah, aurait-on eu Khomeiny ? Et si Blair et Bush n’avaient pas menti au sujet des armes en Irak, et s’ils ne nous avaient pas amenés à faire une guerre qui dure encore ?
Sauf que ça ne sert à rien de s’interroger sur ce qui n’a pas existé. Dans la vraie vie, j’évite ce genre de questions. Mais dans mon livre, notre époque devient le “temps des étrangetés”, car c’est exactement ce nous traversons : le monde devient étrange pour nombre d’entre nous. Il change non seulement très vite, mais aussi radicalement.
…
Dans votre livre, vous rappelez que l’islam peut produire de très belles choses, comme des contes, mais aussi de la philosophie…
Je ne suis pas un fan de religion, à commencer par l’islam, et j’ai de bonnes raisons pour cela. Si j’ai mis en scène le personnage d’Ibn Rushd, qui deviendra le philosophe Averroès, c’est parce qu’il aura plus d’influence pour l’Occident que pour l’islam.
Il s’est toujours défini comme croyant et pratiquant, mais c’était un esprit éclairé, qui a essayé, il y a plus de huit siècles, d’y intégrer les idées d’Aristote, c’est-à-dire du rationnel, de la raison. Mais ce qui s’est produit au XIIe siècle, c’est que l’interprétation obscure, régressive de l’islam a triomphé d’une autre, progressiste. Je pense que ça commence vraiment là.
Source : Les Inrocks – Salman Rushdie : “Je ne veux plus être l’écrivain à la fatwa”

Classé sous :lecture, luttes, monde, Opinions

juin 28, 2016 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Game of Thrones et la politique américaine de 2016

Pour Emily Nusbaum du New Yorker, la saison 6 de Game of Thrones est, par plusieurs aspects, une allegorie de la politique americaine de 2016 :

Season 6, which ended Sunday, has felt perversely relevant in this election year. ILLUSTRATION BY SAM BOSMA

ILLUSTRATION BY SAM BOSMA

«Season 6 … felt perversely relevant in this election year. It was dominated by debates about purity versus pragmatism; the struggles of female candidates in a male-run world; family dynasties with ugly histories; and assorted deals with various devils. George R. R. Martin surely didn’t intend his blockbuster series of fantasy books … to be an allegorical text for U.S. voters in 2016. But that’s what you get with modern water-cooler dramas, which so often work as an aesthetic Esperanto that lets us talk about politics without fighting about the news.»

Lire l’article : The Westeros Wing – The New Yorker

Classé sous :lecture, monde, Opinions

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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