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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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actualité

Lecture : L'Allemagne, le nouveau problème de l'Europe

juillet 12, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour Mediapart, l’intransigeance dogmatique et la brutalité inédite de l’Allemagne envers le gouvernement grec marquent une rupture historique dans le projet européen.

Le grand naufrage européen lié à la crise grecque a produit une révélation. Et cette révélation est largement due au premier ministre grec Alexis Tsipras comme à son ancien ministre des finances Yanis Varoufakis. En remettant, l’un et l’autre, des enjeux clairement politiques au cœur de la technocratie bruxelloise, en jouant la transparence et en brisant les scandaleux huis clos des réunions de l’Eurogroupe, les responsables grecs ont fait surgir au grand jour un inquiétant et nouveau problème : le cas allemand.
L’intransigeance obstinée de l’Allemagne tout au long de cette crise, son entêtement dogmatique à bouter hors de l’euro la Grèce sont désormais compréhensibles par tous. Là où quelques observateurs, experts et politiques en étaient persuadés de longue date, ce sont désormais toutes les opinions publiques européennes qui ont sous les yeux cette nouvelle Allemagne. C’est une donnée politique radicalement neuve. Fort de son statut de première puissance économique de la zone euro, l’Allemagne revendique désormais d’en fixer les règles du jeu et d’imposer, comme l’écrit Varoufakis, « son modèle d’Eurozone disciplinaire » (lire ici le texte de l’ancien ministre grec).

Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem (de dos) et le Grec Yanis Varoufakis, en février à Athènes.
Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem (de dos) et le Grec Yanis Varoufakis, en février à Athènes. © Reuters.

L’article : http://www.mediapart.fr/journal/international/120715/lallemagne-le-nouveau-probleme-de-leurope

Classé sous :actualité, lecture, monde, politis, Presse

Analyse : le retour de Jérôme Christen à la Municipalité de Vevey

juillet 5, 2015 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Jérôme Christen a gagné dimanche le second tour de l’élection complémentaire organisée pour remplacer le socialiste Marcel Martin, démissionnaire. Félicitations donc à Jérôme Christen pour son élection.
Arrivé en tête il y a trois semaines, le fondateur de Vevey Libre (VL) a ainsi transformé l’essai. Mais d’extrême justesse. Analyse.
Tout d’abord, les résultats définitifs du deuxième tour (après 4 recomptages en raison de l’étroitesse des écarts entre les candidats):

Jérôme Christen (Vevey Libre) 1197 voix (34.2%)
Yvan Luccarini (Ind.) 1190 voix (34%)
Patrick Bertschy (PLR) 1112 voix (31.8%)
Voix éparses : 3
Participation : 29%
Pour rappel, le résultats du premier tour :
Jérôme Christen (Vevey Libre) 978 voix (27.93%)
Patrick Bertschy (PLR) 848 suffrages (24.21%)
Yvan Luccarini (Ind.) 729 suffrages (20.82%)
Pierre Butty (PS) 533 suffrages (15.22%)
Martino Rizzello (PDC) 309 suffrages (8.82%)
Bulletins blancs 97 bulletins (2.76%)
Participation : 28.86%
En fonction des ralliements du deuxième tour, soit du PDC local à Patrick Bertschy et du PS à Yvan Luccarini, le potentiel théorique des trois candidats étaient donc le suivant en pourcentage :
Jérôme Christen (Vevey Libre) 27.93 + 0 = 27.93%
Patrick Bertschy (PLR) 848 suffrages 24.21% + 8.82% = 33.03%
Yvan Luccarini (Ind.) 729 suffrages 20.82% + 15.22% = 36.04%
Une des inconnues résidait à savoir si, au premier tour, Jérôme avait fait le plein des voix ou non. En effet, avec près de 28% des suffrages, son résultat était déjà de 15% supérieur aux résultats de Vevey Libre aux communales de 2011. Il faut souligner également qu’en 2011, au deuxième tour de l’élection à la municipalité, Jérôme Christen avait déjà obtenu 168 suffrages sur les listes socialistes modifiées contre 49 pour Yvan Luccarini et 182 pour Elina Leimgruber. Comparativement au 1er tour de l’élection à la Municipalité, ce nombre de suffrages avait plus que doublé (168 contre 81).
L’autre inconnue principale résidait dans la progression au deuxième tour d’Yvan Luccarini qui, comparativement, à la liste Alternative de 2011 (parti dont il est le plus proche) dépassait de 13.4% le résultat obtenu par cette liste au Conseil communal. Quel serait l’attitude de l’électorat socialiste ayant voté pour Pierre Butty?
Bien évidemment, ce ne sont pas forcément les mêmes électeurs qui se déplacent au deuxième tour. Néanmoins, le pourcentage très proche de participations incite à penser qu’il est possible de comparer les résultats des deux tours. D’autant plus qu’en observant les deux P.V. du bureau électoral, le nombre de voix valables est identique soit 3502 très proche à chaque fois ((En effet, les bulletins blancs entrent dans le décompte des bulletins valables au premier tour pour le calcul de la majorité absolue)). Assez incroyable !
Premièrement, nous pouvons constater que les électeurs PDC et Socialistes ont bien suivi les mots d’ordre donné par leurs candidats. En effet, en soustrayant au potentiel théorique, le résultat de Patrick Bertschy et d’Yvan Luccarini, ces deux derniers ne perdent que 1.95% et 2.04% par rapport aux pourcentages de Pierre Butty et Martino Rizzello ((Evidemment, ce n’est pas la même chose de perdre 1,9% des 8,82% du premier tour ou 2.04% des 15.22%. Les électeurs de Pierre Butty ont mieux suivi le mot d’ordre que les électeurs PDC, ballotés entre la position du PDC local et celle du PDC cantonal.)).
Deuxièmement, en additionnant ces 3.99% «égarés» par les deux candidats au 27.93% obtenus par Jérôme Christen au premier tour, ce dernier n’obtient que 31.92% et n’aurait donc pas été élu. La différence est à chercher du côté des votes blancs du premier tour. Ces derniers ont quasiment disparu fondu de moitié au deuxième tour (49 bulletins blancs au lieu de 97) et leur vote s’est très clairement porté sur Jérôme Christen.
Troisièmement, ce nombre important de bulletins blancs au premier tour illustre, selon moi, l’avis plus que dubitatif d’une partie de l’électorat devant le choix proposé par les partis et les candidats. Leur vote du deuxième tour doit être considéré avant tout comme un choix par défaut. A moins que l’ignoble annonce du PLR de la semaine dernière les aient décidés de voter en faveur de Jérôme Christen. Ce serait alors un choix moral bienvenu que chacun ferait bien de méditer et de ne pas oublier en préparant les élections de février 2016.
Quatrièmement, la logique qui veut que la dynamique du premier tour se poursuive s’est confirmée avec la nouvelle progression de la surprise représentée par le score d’Yvan Luccarini. En effet, au deuxième tour de 2011, Yvan Luccani avait obtenu 731 suffrages contre 1235 pour Jérôme Christen. Au premier tour de cette élection complémentaire de 2015, il n’avait plus que 250 suffrages de retard (729 suffrages contre 978). Et il n’y a plus que 7 suffrages d’écart aujourd’hui.
Au final, ce résultat étriqué ne donne aucune indication claire par rapport à l’élection générale de 2016. Il y a tout lieu de penser que, dès demain, la campagne électorale se poursuivra comme elle ne s’est jamais arrêtée après les élections communales de 2011.
Mise à jour (6 juillet 2015) :
Suite à son commentaire, Alain Gonthier a réalisé un tableau permettant de corriger les manquements existants dans mon billet concernant les votes blancs et les voix éparses des deux tours. Ceci permet également de fournir des pourcentages comparables pour les candidats sur les deux tours. Voici donc ce tableau :
11709960_1083497398344426_8843341216663680896_o
Merci donc à Alain Gonthier.
On constate néanmoins que l’analyse reste la même à savoir que les pertes additionnées en % des candidats Yvan Luccarini et Patrick Bertschy par rapport à leur potentiel théorique, qui se montent à 4,24 % (1.17% + 2.52%) une fois les bulletins blancs pris en compte, ne suffisent pas à eux seuls à élire Jérôme Christen. C’est bien en direction de la diminution du nombre de bulletin blancs et des voix éparses (qui passent de 5 à 3) qu’il faut aller chercher l’explication de l’élection de Jérôme Christen pour 7 voix.

Classé sous :actualité, politis, Suisse Balisé avec :élections, Muncipalité, Vevey

Deux Nobel d’économie au secours de Tsípras | Libération

juin 30, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, devant le Parlement, le 16 juin. (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)
Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, devant le Parlement, le 16 juin. (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)

VU SUR LE WEB. Contre la majorité des économistes classiques, Joseph Stiglitz et Paul Krugman, chacun de leur côté, prennent la défense du Premier ministre grec qui a choisi de procéder à un référendum. Extrait.

«Si un «oui» signifierait une dépression presque sans fin, peut-être un pays appauvri, un «non ouvrirait au moins la possibilité» au pays, «avec sa forte tradition démocratique, de saisir son destin dans ses propres mains», explique Stiglitz. Les Grecs pourraient gagner «la possibilité de se forger un avenir, peut-être pas aussi prospère que par le passé, mais qui serait bien plus rempli d’espoir que la torture déraisonnable du présent». L’ex-économiste en chef de la Banque mondiale l’a toujours martelé : l’austérité conduit au désastre. Aucune économie n’est jamais revenue à la prospérité avec des mesures de rigueur excessives. Et le plan des institutions du FMI, de la BCE et de l’UE pour sortir la Grèce de la crise n’est rien d’autre qu’un nouveau passeport pour renouer avec la Grande Dépression des années 30.»

Source : Deux Nobel d’économie au secours de Tsípras – Libération

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Humour noir : Tsipras est un voyou communiste | Causeur

juin 30, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire


On a beau s’y attendre, cela pique toujours un peu les yeux: le traitement de l’affaire grecque par la presse de ce week-end relève dans son immense majorité du parti-pris le plus éhonté. Illustration de la part de Causeur. Morceaux choisis.

«De même, il a paru au JDD  utile de s’indigner du passé de Tsipras mais bizarrement il ne s’est pas intéressé au passé des autres protagonistes de cette histoire : pourquoi ne pas signaler par exemple, par souci d’équité, que Mme Lagarde, présidente du FMI qui brigue un deuxième mandat, est mise en examen depuis août 2014 dans l’affaire de l’arbitrage entre Tapie et le Crédit Lyonnais alors qu’elle était ministre des Finances, pourquoi ne pas rappeler que Jean-Claude Junker, président de la Commission Européenne, est l’ancien Premier ministre du Luxembourg qui a fermé les yeux sur le paradis fiscal qu’était son pays  et connaissait forcément les accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales – dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa – passés entre 2002 et 2010 comme l’ont révélé près de quarante médias internationaux.
[…] Quant à Mario Draghi, président de la BCE, pourquoi le JDD ne rappelle-t-il pas aussi que c’est un ancien de chez Goldman Sachs, vous savez, la banque à l’origine de la crise des  subprimes de 2008 et surtout, pour ce qui nous intéresse, la banque qui conseilla à la Grèce l’utilisation de produits financiers dérivés pour masquer ses déficits. Bref, aujourd’hui, quand nos chers médias reprennent complaisamment l’image d’une Grèce shootée aux emprunts comme la dernière des droguées, pourquoi ne précise-t-on pas, à l’occasion, que c’est son ancien dealer qui est chargé de la cure de désintox ?»

Mais qu’avait donc fait Tsipras, ce rouge sectaire et premier ministre grec, pour mériter une telle haine froide de la part de nos médias ?

«Tsipras a juste dit qu’il allait soumettre à referendum les propositions des « Européens » […].  C’est affreux, un communiste qui demande au peuple son avis !»

Comme le dit Causeur, on va finir «par croire que l’« Europe » veut surtout faire un exemple, parce qu’il s’agit d’un gouvernement de gauche et qu’il faut montrer aux autres (Podemos, par exemple) ce qui arrive quand on ne courbe plus assez l’échine…»
A lire : Tsipras est un voyou communiste | Causeur

Classé sous :actualité, monde, Opinions, politis, Presse

Lecture : Question sur la dette grecque | Mediapart

juin 29, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le poing d'Alexis Tsipras, après sa victoire aux élections à Athènes, le 25 janvier 2015. REUTERS/Giorgos Moutafis
Le poing d’Alexis Tsipras, après sa victoire aux élections à Athènes, le 25 janvier 2015. REUTERS/Giorgos Moutafis

Sur le blogs de Mediapart, un instructif article nous permet de mieux comprendre les tenants et aboutissant de la dette grecque.
Tout d’abord à la question d’où vient-elle, ce billet nous apprend que

«Quadruplant pendant la dictature des colonels entre 1967 et 1974, [la dette grecque] a continué à croître par la suite à cause de l’importance des dépenses militaires (4% du PIB, contre 2,4% en France) dont les entreprises européennes d’armement ont été les grandes bénéficiaires, des dépenses somptuaires, pour la plupart inutiles, des jeux olympiques de 2004, de la corruption généralisée des classes dirigeantes et de l’impossibilité de faire payer l’impôt aux plus riches, parmi lesquels l’Église orthodoxe et les armateurs.»

Sur la spirale infernale, aux mécanismes déjà connu concernant l’Amérique du Sud dans les années 1980-1990, qui permet aux instituts financiers de s’enrichir à bon compte tout en appauvrissant un pays et ses habitants :

«En 2009, avant même l’éclatement de la crise de la dette grecque, les banques se refinançaient auprès de la Banque centrale européenne (BCE) au taux de 1 % et prêtaient à la Grèce à 6 %, ce taux passant même à 12 % début 2010. Salué par la plupart des commentateurs, le retour de la Grèce sur les marchés financiers en avril 2014 s’est traduit par un emprunt à un taux de 4,75 % alors que le taux de refinancement des banques était de 0,25 %. Conséquence : la dette est passée de 113 % du PIB en 2009 à 174 % aujourd’hui […].»

De la sorte, les aides à la Grèce n’ont servi essentiellement qu’à payer les intérêts de la dette… sans jamais pouvoir la rembourser.
A propos de la maxime, on ne prête qu’aux riches et aux puissants quand il s’agit d’un pays ainsi que la question de l’annulation des dettes d’un pays :

«Le cas le plus connu est celui de l’Allemagne. Lors de la Conférence de Londres en 1953, sa dette avait été réduite de 62 % avec un délai de 30 ans pour le remboursement des créances restantes. Un moratoire de cinq ans a été instauré, les taux d’intérêt ont été réduits et le service de la dette ne pouvait pas dépasser 5 % des revenus d’exportation. Les réparations dues par l’Allemagne ont été remises à plus tard au moment de la réunification. La Grèce était directement concernée par ce point puisque la banque centrale grecque avait été pillée par les nazis lors de l’occupation du pays. Ce dommage est estimé aujourd’hui à 50 milliards d’euros, somme que le gouvernement allemand n’a jamais remboursée. […]. Plus récemment en 2013, la BCE a été obligée d’accepter en catimini une restructuration de la dette irlandaise en échangeant des titres de l’IBRC, une structure bancaire irlandaise issue de la fusion des deux plus grosses banques en faillite du pays, contre des titres émis par l’État irlandais, violant ainsi les traités européens.»

On le voit, la question n’est donc pas technique ou le résultat d’un peuple grec vivant aux crochets des Européens depuis des décennies, mais c’est une question avant tout politique qui renvoie à l’avenir de l’Europe.
Le billet de Mediapart : Questions sur la dette grecque.
A lire également en complément : Athènes est victime d’un chantage | Slate.fr. La conclusion de cet article de Slate.fr :

«Une des principales motivations pour la création de l’Euro était de rétablir le contrôle des politiques sur la «tyrannie» des marchés. Mais la prise en otage des institutions de l’Eurozone par des créanciers bornés s’est finalement avérée bien plus tyrannique que lors des précédentes crises monétaires. Le magnifique idéal européen de paix, de prospérité et de démocratie a laissé place à une brutale politique de pouvoir.»

A méditer…

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