Dans son édition du mardi 21 février, le journal 24Heures a pu obtenir les comptes du parti libéral suisse et identifier certaines contributions de grandes entreprises suisses au financement du parti libéral ces dernières années. En effet, le journal a réussi à se procurer les comptes pour les années 2001, 2002 et 2003.
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Parmi les entreprises donatrices les plus généreuses, on trouve notamment les grandes banques suisses (l’UBS a ainsi versé 160’000 francs en trois ans; le Credit Suisse a fait un don de 95 000 francs, dont 35 000 pour les élections fédérales de 2003), Novartis (10’000 francs par an) et Nestlé (40’000 francs en 2003 dont 10’000 rien que pour la section vaudoise du Parti libéral).
La transparence ferait-elle un bout de chemin? Les avis des spécialistes consultés restent dubitatifs notamment en raison du rythme de prise en compte de ces questions par les politiciens eux-mêmes. Ces derniers trouvent toujours de « bonnes » raisons pour faire un refus devant l’obstacle.
A leur avis, la Suisse va allègrement prendre 20 ans de retard dans le traitement de cette question.
En outre, certains spécialistes consultés préconisent plutôt de plafonner les dépenses de campagne. En effet, pour eux, la transparence sera toujours illusoire alors que le plafonnement des budgets est lui plus facilement réalisable.
Enfin, 24Heures met également en évidence les dérives relatives aux campagnes personnelles de certains candidats, Selon Tiziano Balmelli, constitutionnaliste, certaines campagnes personnelles de candidats au gouvernement cantonal ou au Parlement fédéral avoisineraient les 200 000 à 300 000 francs et sont financées directement par des entreprises.
Au final 316 personnes (22.02.2006 à 1:39) ont donné leur avis sur le site du journal et à 66% les sondés estiment que les partis politiques devraient être obligés de publier la liste de leurs donateurs.
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