A combien de reprises avez-vous appris une information par l’intermédiaire des réseaux sociaux et non via la presse traditionnelle ? Réalisée par le site Schools.com et basée sur les données publiées par Reuters, le Washington Post, ou encore le Pew Research Center, l’infographie met en avant une série de chiffres -valables pour les Etats-Unis- sur l’importance qu’ont pris les médias sociaux auprès du grand public dans le relais de l’actualité.
On y constate (voir au bas de ce billet) que la télévision reste le média principal d’information. Il est concurrencé par les médias sociaux en raison du développement des outils mobiles. L’enjeu pour les chaînes de télévision consiste donc à adapter leur canal d’information à nos smartphones et autres tablettes numériques. Cela concerne principalement concernant la diffusion d’images en direct ou très rapidement.
Il s’agit peut-être pour elles de se transformer en média social à la manière de Facebook ou à celle de Twitter. L’autre solution consiste à développer leur décrochage sur ces deux plate-formes.
La situation parait quelque peu différente pour les journaux qui sont encore plus concurrencés par les médias sociaux que l’information télévisuelle. De plus, les journaux sont pris en tenaille entre les chaînes TV et les médias sociaux. Comme l’indiquait récemment Marcus Brauchli, le directeur de la rédaction du Washington Post (WaPo), «le quotidien de référence c’est Internet» ((Le quotidien de référence, c’est internet | Ecrans))
Pour la presse écrite, le bouleversement est profond comme le note Marcus Brauchli:
Il y a trois ans et demi, quand je suis arrivé, notre première conférence de rédaction avait lieu vers midi. Aujourd’hui, la première réunion de la journée est à 8 heures du matin, la dernière, douze ou treize heures plus tard. Nos journées ressemblent désormais un peu à celles des chaînes de télévision. Nous programmons notre flot d’informations en fonction du moment où le public vient à nous.
Comme d’autres journaux, le Washington Post a même pris l’option d’être présent sur Facebook via Social Reader.
Cette application permet d’informer ses amis des articles qu’on a lus. Bientôt 20 millions de personnes l’auront téléchargée. Néanmoins, c’est une application controversée et c’est ainsi que le New York Times a lui refusé de s’y mettre. Mais le journaux auront-ils encore longtemps le choix lorsqu’on peut observer, concernant les Etats-Unis, que près de 60% des personnes informées via les médias sociaux l’ont été au travers de leur utilisation de Facebook?
L’infographie :
Courtesy of: Schools.com