En ce samedi 13 avril 2013, la Société vaudoise des officiers a tenu, au Gymnase de Burier à La Tour-de-Peilz, sa 188e assemblée générale. Compte-tenu de la votation de cette année sur l’initiative du GSsA demandant la suppression de l’obligation de servir, l’arrière-plan de cette Assemblée était entièrement occupé par cette question et les différents argumentaires contre l’initiative. Parmi les invités et intervenants, on notait la présence d’Ueli Maurer, Conseiller fédéral et Président en exercice de la Confédération, de Jacqueline de Quattro, Conseillère d’Etat et de Denis Froidevaux, Président de la Société suisse des Officiers.
Au titre de syndic de la commune sur le territoire de laquelle se tenait cette AG, j’ai adressé le message de bienvenue suivant aux participants :
Monsieur le Président de la Confédération,
Madame la Conseillère d’Etat,
Monsieur le Président de la Société suisse des officiers,
Monsieur le Président de la Société vaudoise des officiers,
Mesdames et Messieurs les invités,
Mesdames et Messieurs,
J’ai l’avantage de vous adresser le mot de bienvenue de la part des Autorités de la commune de La Tour-de-Peilz et de vous souhaiter une excellente assemblée.
Concernant notre commune, celle-ci fait partie du district Riviera-Pays-d’Enhaut, composé de 13 communes. Actuellement notre commune compte 10’800 habitants environ. C’est la troisième commune du district, après Vevey et Montreux. La commune s’est surtout développée à partir de l’arrivée du chemin de fer en 1861 et le développement économique et industriel veveysan. L’essor économique de la commune débute avec l’arrivée en 1917 de la société Peter, Cailler Kohler Chocolats suisses SA. Depuis 1978, elle est le siège de Nestlé suisse SA.
Les habitants de la Tour-de-Peilz sont surnommés les Boélands. Nous connaissons trois versions de l’origine de ce surnom. La version héroïque trouverait son origine dans une brouille de ses habitants avec les baillis bernois et le fait qu’ils auraient bêler ou boéler au passage de ces Excellences de Berne. La deuxième version viendrait des bacounis, célèbres bateliers lémaniques, qui signalaient leur passage et arrivées par des cris codés. Plus paillarde, la troisième version évoque, elle, le bruit des navigateurs qui, une fois dispersés dans les bistrots du bourg, discutaient bruyamment avec les vignerons et ouvriers de campagne. Dans tous les cas, les jaloux disent que si les Boélands parlent forts, ils mordent peu.
Si vous avez l’occasion de passer par notre centre-ville, les trous que vous y observerez n’ont rien des stigmates d’un éventuel conflit entre Vevey et Montreux, mais tout à voir avec le réaménagement de notre centre-ville. Il y est prévu la construction d’un parking souterrain et de recréer une place centrale. Autrement, une fois la belle saison venue, la vie se déroule au bord du lac et autour de son port, considéré comme un des plus charmants du Léman. Vous y trouverez également le Château, construit par les Savoie et ancienne résidence des baillis bernois. Il a été acquis, en 1979, par la commune et abrite aujourd’hui le Musée suisse du Jeu.
Par ailleurs, La Tour-de-Peilz est également le siège de l’Association de commune Sécurité Riviera. Celle-ci a été créée en 2007 avec comme objectif de regrouper, à terme, l’ensemble des prestations de sécurité civile pour les 10 communes de l’ancien district de Vevey.
A sa création au 1er janvier 2007, l’Association a permis de régionaliser les polices municipales et les deux CSU, Centres de secours et d’urgence, de Montreux et Vevey.
Par la suite, en 2009-2010, les Municipalités et les Conseils communaux se sont prononcés à l’unanimité en faveur de l’intégration de l’ORPC Riviera. L’intégration de la Protection civile à Sécurité Riviera est devenue effective le 16 mars 2011.
Actuellement, un nouveau préavis a été déposé pour l’intégration, au premier janvier 2014, des Services de défense contre l’incendie. Le Conseil intercommunal se prononcera le 18 avril prochain, puis l’ensemble des Conseils communaux d’ici à début juillet. Nous avons très bon espoir de disposer, au niveau régional, d’une véritable plate-forme de sécurité civile, sous une forme unique en Suisse à notre connaissance.
Cette volonté de la Riviera s’inscrit dans une conception plus large où l’ensemble des partenaires du domaine de la sécurité coopèrent et coordonnent leur actions au service de notre population.
Avant de terminer mon intervention, et n’ayant plus la possibilité de le remercier via Facebook, je remets à Monsieur le Président de la Confédération, en guise de bienvenue, un carton de trois bouteilles du vin de notre commune ainsi qu’un DVD de présentation de celle-ci.
Bonne assemblée.
Après la partie statutaire, Monsieur Josef Lang, membre du Comité d’initiative du GSsA et vice-président des verts suisses, était fort entouré de trois opposants à l’initiative soit Madame Marie-Hélène Miauton, essayiste et chroniqueuse, Monsieur le Commandant de corps Dominique Andrey, commandant des Forces terrestres, et le Brigadier Denis Froidevaux, président de la Société Suisse des Officiers.
Concernant ma position sur les débats actuels entourant l’armée suisse, je vous laisse lire l’article suivant : Avec le Gripen, l’armée suisse prend le risque d’exploser en vol.
Guerrière : les amazones du néo-nazisme
Mêlant chronique sociale (fruit de deux ans d’enquête du réalisateur dans les milieux néonazis) et structure tragique (le film s’ouvre sur une image de l’héroïne se vidant de son sang), Guerrière, le premier film de David Wnendt, dresse un tableau inquiétant de la jeunesse est-allemande d’aujourd’hui et de la résurgence des nostalgiques du Troisième Reich.
Guerrière suit les trajectoires croisées de deux personnages féminins aux prises avec le néo-nazisme : Marisa, vingt ans, bloc de violence brute affichant fièrement les croix gammées tatouées sur sa poitrine, va petit à petit se détacher du groupuscule dont elle est l’un des piliers ; Svenja, quinze ans, élève modèle et jeune fille (trop) sage, va elle faire le chemin inverse, par ennui, curiosité et rébellion contre une père trop sévère…
Dans son compte-rendu du film, Zéro de conduitesouligne que
«le plus terrifiant n’est pas la violence des jeunes néo-nazis : c’est plutôt l’indifférence et la mansuétude de la société à leur égard, et la banalisation de leurs « idées » (racisme et antisémitisme, haine de la démocratie). Loin d’être des exclus ou des marginaux, Marisa et ses amis travaillent, vivent chez leurs parents…»
Pour remettre le film dans son contexte, le site pédagogique, réalisé par Zéro de conduite, propose une interview avec l’historien Patrick Moreau(spécialiste de l’extrême-droite dans les pays de l’Est), qui permet de remettre le film dans son contexte. A ce titre, Patrick Moreau indique que
«Le néonazisme pose un réel problème en Allemagne, il divise le pays en deux grandes zones. A l’ouest, les groupes d’extrême droite sont présents mais faiblement organisés alors qu’à l’est, ils sont très actifs et réunissent la majorité des 25 000 militants. A l’image de la cellule terroriste Clandestinité nationale-socialiste (Nationalsozialistischer Untergrund, NSU), près de 10 000 activistes pratiquent la violence ouvertement. Ils sont de plus en plus jeunes et les femmes sont plus nombreuses et violentes.»
Principalement implanté dans l’ex-RDA, les raisons du succès des néo-nazis ne reposent pas uniquement par les problèmes économiques, mais par le processus même de réunification
«La réunification a précédé la disparition de la quasi totalité du tissu industriel. Le chômage s’est accru considérablement, provoquant une forte désorientation intellectuelle et collective face à l’arrivée de valeurs nouvelles et inconnues. Les Allemands de l’est ne se sentent pas représentés par un parti politique à l’exception des néo-communistes. Ainsi, ceux qui sont en mal de protestation, les jeunes en particulier, recherchent un parti exutoire. Et le seul parti présent sur le marché, c’est celui qui représente les néonazis. Tous les autres partis sont perçus comme des partis de l’étranger, des partis de l’ouest.»
Au niveau européen, Patrick Moreau considère que «nous n’assistons pas à une progression du néonazisme en Europe, mais à une radicalisation inquiétante des sociétés européennes, une adhésion forte à des thèmes anti-islamiques.»
Source : Guerrière : les amazones du néo-nazisme.
Portugal • Grândola : le peuple retrouve la voix | Courrier international
De plus en plus de Portugais entonnent l’hymne de la révolution des œillets en guise de protestation. Comment une chanson enregistrée en France en 1971 est devenue le symbole de la résistance à l’oppression, hier de la dictature, aujourd’hui du marché.
L’article du Courrier international sur l’histoire de cette chanson : PORTUGAL • Grândola : le peuple retrouve la voix | Courrier international.
Cette chanson a aussi fait l’objet d’un article sur politis.ch : https://www.politis.ch/carnets/2007/04/25/grandola-ville-brune-revolution-des-oeillets-25041974/
Engluée dans un monopole, la presse lémanique a creusé son tombeau | La Méduse
Oh combien fallait-il être naïf pour imaginer que le rachat d’Edipresse par le groupe Tamedia maintienne journaux et rédactions en l’état. Pour quelles raisons aurait-il dû en être autrement que lors des précédents rachats de Tamedia en Suisse alémanique? Dans tous les cas, aujourd’hui le temps de la naïveté est révolu.
«En tout état de cause, le temps des illusions semble bel et bien révolu. Sur les bords du Léman on commence à réaliser qu’il était pour le moins naïf de croire que Tamedia puisse laisser sa proie vaquer à ses occupations comme si de rien n’était. Le groupe zurichois n’a rien d’un pygmalion, c’est un froid prédateur dont le passe-temps préféré s’apparente au jeu du chat et de la souris. En 2005, 2007 et 2010, il n’a pas lésiné sur les moyens pour mater successivement les velléités d’indépendance de ses nouvelles possessions, en Thurgovie, à Berne et sur ses propres terres. Pourquoi devrait-il en être autrement sur les bords du Léman?»
A noter que, sur la Riviera vaudoise, cette naïveté était d’autant moins possible que ce scénario s’était déjà produit lors du rachat du groupe Corbaz par Edipresse. Là, aussi, les acheteurs avaient juré la main sur le coeur que le journal La Presse poursuivrait sa route. Quelque temps plus tard, il était liquidé et non remplacé par son homologue 24Heures.
A lire : Engluée dans un monopole, la presse lémanique a creusé son tombeau | La Méduse.
Elections italiennes: pourquoi le scrutin se joue en Sicile et en Lombardie | Slate
Dans une élection qui ressemble terriblement aux présidentielles américaines, avec des candidats qui ciblent les régions à fort potentiel, on se demande si la Sicile de février 2013 ne sera pas la Floride de novembre 2000.
Et la Sicile doit bien comporter des caractéristiques de fiabilité comparables à la Floride…
viaElections italiennes: pourquoi le scrutin se joue en Sicile et en Lombardie | Slate.