“pour les patrons de presse qui cherchent à réduire encore davantage les coûts, il reste… la délocalisation à l’étranger. C’est ce que tente le site d’information locale Pasadena Now, qui couvre cette cité de la banlieue de Los Angeles. Toutes les informations officielles (essentiellement des communiqués de presse), ainsi que des vidéos et des photos offertes par des bénévoles, sont transmises à des journalistes en Inde, recrutés par Internet. Ces derniers écrivent les textes pour 7 dollars les 1000 mots (contre 300 ou 400 dollars pour les quotidiens américains) sans jamais avoir mis les pieds à Pasadena.”
– Licenciements, dette, restructurations: la presse américaine suffoque | Mediapart
"Cette mauvaise santé de la presse américaine s’explique par la frénésie d’acquisitions…"
“Cette mauvaise santé de la presse américaine s’explique par la frénésie d’acquisitions qui a eu lieu au début des années 2000. Comme les acheteurs immobiliers, les groupes de médias ont profité des bas taux de crédit pour acheter à tour de bras d’autres journaux, souvent à des prix trop élevés. Aujourd’hui que le crédit se tarit et que l’économie chute, les entreprises de presse se retrouvent à devoir rembourser leurs emprunts dans un contexte de récession. Comme la bulle immobilière, il y a eu une bulle médiatique, qui éclate aujourd’hui.”
– Licenciements, dette, restructurations: la presse américaine suffoque | Mediapart
. .P i q u e s . e t . r é p l i q u e s » L’élection de Maurer vue d’ailleurs
. .P i q u e s . e t . r é p l i q u e s » L’élection de Maurer vue d’ailleurs: «Que retenir de cette petite fouille sur le net ? Les médias étrangers ne sont pas prêts pour la plupart d’entre eux à dédier des pages spéciales ou de longs articles à ce petit pays souvent à l’écart des grands débats mondiaux. Mais il retiennent tous que c’est une droite populiste, xénophobe et anti-européenne qui accède à nouveau au gouvernement suisse. Plus de détails sont rares (à l’exception notable du Spiegel et du Monde), mais lorsqu’ils sont présents, c’est pour montrer encore plus précisément en quoi le parti et les leaders en question sont à l’extrême-droite du spectre politique. Qu’on le veuille ou non, lorsqu’on observe la politique suisse de plus loin et moins dans le détail qu’ici, ce sont bien des populistes proches des extrêmes qui se retrouvent associés au gouvernement suisse.»
"Christoph Blocher n’a pas, contrairement à l’usage, abdiqué ses responsabilités…"
“Christoph Blocher n’a pas, contrairement à l’usage, abdiqué ses responsabilités partisanes en entrant au Conseil fédéral, mais a continué à diriger de facto l’UDC, avec la complicité d’un petit groupe de fidèles. La confusion des genres a culminé au cours de la campagne électorale de l’automne 2007, où la campagne électorale du parti s’est confondue avec un véritable plébiscite pour Blocher. Lequel ne concevait pas seulement sa participation au Conseil fédéral comme l’occasion d’y apporter la sensibilité de l’UDC mais comme une base lui offrant des moyens supplémentaires d’accomplir la mission salvatrice qu’il s’est lui-même fixée. Au Conseil fédéral, Blocher se croyait toujours investi prioritairement de la mission de sauver la patrie contre toutes les autres formations politiques prêtes à la vendre à Bruxelles et à la précipiter dans l’abîme des déficits et des dettes. Cette vision missionnaire, ajoutée à un souverain mépris des usages, à une arrogance naturelle, aux effets d’un ego hypertrophié, à l’assurance que procurent des moyens financiers considérables, a fait du passage de Blocher au Conseil fédéral un épisode peu ordinaire et douloureux pour le personnel politique comme pour les institutions.”
– Le Temps – Eclairages
L'élection d'Ueli Maurer donne le signal à la recompostion de la droite suisse
Au-delà de l’élection en tant que telle d’Ueli Maurer, nous avons assisté ce matin au début de recomposition de la droite suisse. Observons «froidement» ce qui s’est passé ce matin et la suite des opérations:
- après un dernier tour de piste, Christoph Blocher disparaît du paysage politique suisse;
- par sa posture, Ueli Maurer marque le retour d’une droite conservatrice plus classique au moins dans ses formes;
- «adoubé» par les Blocheriens, Ueli Maurer pourra d’autant plus les éliminer à petit feu;
- Ueli Maurer a été plus qu’adoubé par les Radicaux, ceux-ci ont définitivement rejoint l’UDC pour former à terme (sous une forme à déterminer) une constellation politique du style de l’UMP à la française ou de la droite italienne;
- fondamentalement les Radicaux-libéraux viennent de montrer leur adéquation à 98% au moins avec l’orientation politique de l’UDC;
- une partie des PDC rejoindra également cette nouvelle constellation politique (comme une partie des centristes ayant quitté François Bayrou);
- actuellement cette constellation est légèrement majoritaire si on observe les 122 voix obtenues par Ueli Maurer;
- cette recomposition démarre avec la neutralisation d’Ueli Maurer relativement à la votation sur la libre-circulation (dernière ligne de fracture significative avec l’UDC actuelle);
- cette recomposition se poursuivra via l’éviction de Toni Brunner de la présidence de l’UDC suite à son échec relativevement à la votation sur les bilatérales et la libre-circulation;
- la gauche et les Verts formant un petit 33% du Parlement, le reste du PDC et ses alliés (Evangéliques, Verts libéraux) forment un centre-droit d’un poids électoral d’environ 15%;
- plus on parle de quelque chose, plus ce quelque chose est menacé de disparaître à terme tel sera le destin de la concordance au niveau fédéral.
Ainsi donc la recomposition de la droite udc-radicale-libérale correspondra à celle observable sur le continent européen et tendra, à mon avis, à faire glisser toujours plus le système politique suisse sur un modèle majorité-opposition classique.