«Ce qu’il y a de bien avec la famille Kadhafi, c’est qu’ils sont beaucoup. Des jeunes, des vieux, des enfants, un bébé, des hommes et des femmes. Un ex-Etat dans l’Etat. En décadence finale, le clan s’est maintenant éparpillé, pour tenter d’échapper aux rebelles qui découvrent, effarés, ses villas de luxe, son or massif, ses richesses kitsch, ses bunkers, ses maltraitances domestiques. Et sa confusion…»
Les notes à l’école sont un lourd facteur de démotivation | LeTemps.ch
Il semble convenu que l’évaluation chiffrée dès le plus jeune âge pousse l’écolier au défi et à la réussite scolaire. Eh bien, c’est tout le contraire, affirment trois chercheurs qui viennent de publier une étonnante étude: la perspective de la note incite l’élève à en faire le moins possible.
«En somme, l’introduction des notes en première ou en cinquième année est une importante question politique. Toutefois la recherche sur l’effet des notes pose inévitablement la question de leur utilité. Alors, sont-elles utiles, ces notes? Nous montrons ici que si on ne veut pas inciter les élèves à éviter les défis, à avoir peu de plaisir et d’intérêt pour les tâches scolaires, à remettre autant que possible le travail à plus tard, à voir les épreuves comme une menace, à avoir un niveau d’ambition faible, à ne pas se sentir capables, et à avoir de mauvais résultats… la réponse est non.»
Sources :
- LeTemps.ch | Les notes à l’école sont un lourd facteur de démotivation.
- L’article paru dans le Journal of Educational Psychology : http://my.unil.ch/serval/document/BIB_F48003927A2A.pdf
Malaise dans l'école : la bataille du primaire | Télérama.fr
Ce regard sur l’école primaire française est, à mon avis, tout-à-fait transposable à l’école vaudoise :
«A y regarder de plus près, la querelle paraît ubuesque : les pratiques des enseignants sont plus mélangées que les modèles auxquels les idéologues tentent de les réduire pour mieux les opposer. « Liberté contre autorité, activité contre passivité, intérêt contre ennui, expression contre récitation […], ces normes engendrent surtout de la critique et de la croyance », écrit le chercheur François Jacquet-Francillon, rappelant que « nous en disputons à la manière de théologiens, indifférents à l’égard des faits ». « Instructionniste » ou « constructiviste » ? « La majorité serait plutôt rien-du-toutiste », sourit Catherine Bonnet-Huby, […].
Chacun bricole donc sa méthode, en fonction de ses convictions, de son expérience. Patricia organise sa classe comme une « ruche intellectuelle » où les enfants, circulant librement, s’entraident par groupes de cinq ou six, et où elle se voit en « tisserand » entrelaçant les « fils » qui partent d’eux. Mais elle avoue qu’il faut « une bonne dose d’énergie » et « ne pas avoir peur du débordement ». Muriel considère au contraire que « ce n’est pas aux enfants de découvrir tout seuls » et qu’ils ont besoin de silence et d’immobilité pour bien travailler. Au-delà de leurs différences, Catherine, Muriel et Patricia se targuent d’obtenir d’excellents résultats – leur réputation auprès des parents n’est plus à faire. « Il n’y a pas de bonne méthode, il y a de bons maîtres », martèle Jean Ferrier. Les dernières études sur la réussite des élèves confirment l’importance de l’« effet maître » : la relation de confiance que l’enseignant établit avec ses élèves, sa passion, son investissement. »
Dans le débat actuel sur la votation du 4 septembre, c’est une école vaudoise actuelle fantasmée par des idéologues qui nous est régulièrement proposée et non une école telle qu’elle existe au quotidien des pratiques de classe des enseignant-e-s. Cela évidemment ne facilite pas le débat sur la manière de la faire évoluer.
D’ailleurs, quelque soit le résultat de la votation, ce n’est pas en proclamant que cette école devra être ceci ou cela qui suffira à ce qu’elle soit ceci ou cela.
Reste une question : laquelle des deux options proposées est la plus apte à nous permettre de vivre ensemble ? Laquelle clive et stigmatise le moins (enseignants, parents, enfants) ? Cela apparaît essentiel dans une société démocratique.
Source : Malaise dans l’école : la bataille du primaire – Le monde bouge – Télérama.fr.
Les Brèves de la semaine écoulée
Chaque semaine, les Brèves de la semaine font office de petit zinc de mon actualité politique (nouvelles, brèves) de la semaine écoulée. Elles regroupent les conversations de politis.ch sur Twitter, des extraits de publications ou images retranscrites sur Tumblr. et mes lectures trouvées sur la toîle, commentées et conservées sur Delicious. Certains éléments donnent lieu ensuite à des billets en bonne et due forme ici, d’autres non. Bonne lecture.
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PISA présenté par l'OCDE (vidéo)
Cette BD vidéo fort bien faite présente ce qu’est PISA ainsi que les enseignements globaux qu’en tire l’OCDE.
A l’issue de l’enquête 2009, l’OCDE ((L’article de Wikipedia sur l’OCDE)) parvenait à la conclusion suivante concernant les pays ayant le plus progressé ou qui font parties des pays les plus performants ((Source : http://www.oecd.org/dataoecd/16/34/47468770.pdf)):
Un certain nombre de réorientations politiques (Chili, Portugal), de mesures d’action publique ciblant les élèves défavorisés, principalement issus de l’immigration (Allemagne), et de grandes réformes éducatives (Pologne) sont toutes parvenues à contribuer, de différentes manières et en fonction du contexte national spécifique, à accroître le niveau de performance des élèves les moins performants. L’enquête PISA suggère que les pays dont les scores ont le plus progressé ou qui font partie des plus performants, sont ceux qui définissent des objectifs politiques clairs et ambitieux, suivent les performances des élèves dans le temps, accordent une plus grande autonomie aux établissements individuels, proposent le même programme scolaire à tous les élèves de 15 ans, investissent dans la préparation et la formation des enseignants, et soutiennent les établissements et les élèves les moins performants.
Dans la vidéo, cette conclusion se retrouve synthétisée sous la forme du dessin suivant:
Cependant, l’OCDE précisait qu’
Il n’existe pas de politique prête à l’emploi pour améliorer la performance des élèves les moins performants.
Pour aller plus loin, Julien Grenet dans la Vie des idées nous offre un regard critique sur PISA : PISA : une enquête bancale ?
Document:
Résultats du PISA 2009 : synthèse : http://www.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf