SYRIE – La guerre en Syrie, après avoir provoqué une crise migratoire majeure en Europe, entre mardi 15 mars dans sa sixième année avec la relance des efforts internationaux pour un règlement politique favorisé par une trêve initiée par Américains et Russes. Les armes ont-elles vraiment une chance de se taire? Nul ne peut le dire tant le conflit, qui a fait près de 300.000 morts et 5 millions de déplacés, est complexe et met en jeu une multitude d’acteurs sur le terrain.
La crise débute le 15 mars 2011 lorsque, dans le sillage du Printemps arabe, de petites manifestations sont violemment dispersées à Damas par le régime tenu d’une main de fer depuis 45 ans par Hafez al-Assad puis son fils Bachar. Cette révolte pacifique réclamant des réformes politiques s’est progressivement transformée en une guerre qui s’est complexifiée avec la montée en puissance de groupes jihadistes et l’entrée en jeu d’acteurs extérieurs.
Le HufftingtonPost propose cinq graphiques pour comprendre la crise.
Pour consulter les 5 graphiques : http://www.huffingtonpost.fr/2016/03/15/guerre-syrie-cinq-ans-international-graphiques_n_9459652.html
monde
David Lloyd : « Le masque de V appartient à tout le monde »
Sourire énigmatique, pommettes rebondies, moustache finement taillée et remontante, yeux plissés… Il n’aura fallu que quelques années au masque porté par les Anonymous pour devenir un objet familier des sociétés occidentales. Rappeler l’origine de cet attribut de camouflage n’est pas inutile, exactement dix ans après la sortie du film V pour Vendetta, du réalisateur australien James McTeigue, lui-même adapté de la bande dessinée éponyme créée par les Britanniques Alan Moore (scénario) et David Lloyd (dessin) entre 1982 et 1990 pour le compte de l’éditeur américain DC Comics.
Ce récit d’anticipation politique narre les agissements de V, un terroriste anarchiste animé de vengeance personnelle, dans un univers post-apocalyptique où règne un parti fasciste. Symbole de résistance individuelle face au totalitarisme, le personnage est lui-même inspiré d’une figure célèbre de l’histoire d’Angleterre, Guy Fawkes (1570-1606), qui planifia la « Conspiration des poudres » (1605) visant à restaurer un monarque catholique sur le trône. C’est à David Lloyd que l’on doit l’idée de cet emprunt historique. C’est également lui qui créa le désormais célèbre masque de V. Le dessinateur était présent fin février au salon Magic (Monaco Anime Game International Conference). Extrait.
Quand V pour Vendetta a été créé, au début des années 1980, le terrorisme n’était pas aussi répandu qu’actuellement. Pourriez-vous raconter cette histoire de la même façon aujourd’hui ?
Il y avait quand même des attentats à cette époque, notamment en Irlande du Nord. Je vous rappelle également que le film a été réalisé après le 11-Septembre, ce qui ne l’a pas empêché de sortir en salles. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas écrire la même histoire aujourd’hui. Ce serait même encore plus pertinent de le faire au regard du contexte international. Le sujet du terrorisme doit être débattu plus que jamais. Pourquoi ces gars existent-ils ? Pourquoi y a-t-il eu le 11-Septembre ? Quand le film a été projeté pour la première fois dans un cinéma, à San Diego, la toute première question venant de la salle fut : « Mais pourquoi avoir fait un film sur des terroristes ? » Je me souviens avoir répondu que s’il y avait davantage de films consacrés à ce phénomène, nous le comprendrions sans doute mieux. Mon avis n’a pas changé.
Lire l’interview en entier : http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/03/14/david-lloyd-le-masque-de-v-appartient-a-tout-le-monde_4882582_4420272.html
Revue de Presse : Nicolas Sarkozy inculpé pour financement illégal
L’ex-président Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans l’affaire Bygmalion, a annoncé le procureur de la République de Paris François Molins dans un communiqué. L’ancien chef de l’État a été entendu toute la journée par le juge d’instruction, qui soupçonne que ses comptes de campagne ont été truqués pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d’euros. Nicolas Sarkozy est déjà mis en examen depuis juillet 2014 pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes. Quelques éléments.
L’ampleur du système sarkozy : La Sarkozie vue du code pénal: 32 personnes mises en cause | Mediapart
Outre les deux mises en examen qui visent l’ancien président de la République, 32 proches de Nicolas Sarkozy sont mises en examen ou condamnées par les juges anticorruption dans une douzaine de dossiers politico-financiers.
Il y a, dans la liste, de tout : d’anciens ministres, des avocats, des policiers, des conseillers, des hommes d’affaires… Au fil des dossiers d’instruction, ballotés entre les concepts juridiques de « corruption », « trafic d’influence », « blanchiment », « favoritisme » ou « escroquerie en bande organisée », jaillit la description d’un système politico-financier d’une ampleur inégalée sous la Ve République.
Nicolas Sarkozy au Trocadéro, le 1er mai 2012 © ReutersDe deux choses l’une : soit Nicolas Sarkozy et tous ceux qui composent ou ont composé à un moment donné la Sarkozie sont victimes du plus grand complot judiciaire de l’histoire de France ; soit le sarkozysme peut s’entendre dans les mots de Jean Gabin, dans Le Président : « Ce n’est pas un parti, c’est un syndicat d’intérêts. » Celui-ci fut à la tête du pays pendant cinq ans.
Nicolas Sarzoky déjà enterré à droite : La droite n’a pas attendu la justice pour enterrer Sarkozy | Mediapart
La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion est officiellement un non-sujet pour ses adversaires à la primaire. Inutile de l’attaquer sous cet angle, arguent-ils, persuadés que l’ex-chef de l’État est déjà «cramé» politiquement.
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À droite, les conséquences politiques de ce nouveau sursaut judiciaire sont officiellement un non-sujet. « L’information est tombée ce matin alors que nous étions en réunion avec les soutiens de François Fillon. On n’en a même pas dit un mot », affirme un proche de l’ancien premier ministre. « On n’en a pas parlé et ça ne change rien », indique également un élu juppéiste. « On ne parie pas sur les affaires judiciaires. On trace notre route sans regarder les autres », assure-t-on encore dans l’entourage de Bruno Le Maire.
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Les principaux candidats à la primaire sont bien contents que Sarko ait ce fil à patte, reconnaît un autre élu LR. «Ils savent qu’ils pourront tirer dessus le moment venu. Mais c’est trop tôt. Ils ne veulent pas prendre le risque de passer pour de mauvais joueurs. En plus, ils n’en ont même pas vraiment besoin… »
La séquence délicate qu’a traversée l’ex-chef de l’État, le week-end dernier, lors du conseil national de son parti, confirme ces propos (lire notre article ici). Malmené de toutes parts, le patron de l’opposition a vu les dernières traces de son autorité passée s’effacer sous ses yeux. Son bilan a été attaqué. Ses renoncements ont été attaqués. Sa personnalité a été attaquée. Et surtout : sa voix n’a pas été écoutée. Si l’on excepte la poignée de sarkozystes – ils sont de moins en moins nombreux – qui usent, au point souvent d’en abuser, du ressort de « l’acharnement », plus personne ne semble s’intéresser au sort du patron de l’opposition.
Obama souligne «l’urgence» d’agir au sujet des armes à feu | Le Devoir
Washington — Le président américain Barack Obama, par moments en larmes, a souligné mardi la nécessité de «ressentir l’urgence» d’agir sur la question du contrôle des armes à feu aux États-Unis, où les fusillades sont devenues quotidiennes.
«Nous devons ressentir l’urgence absolue maintenant, car les gens meurent. Et les excuses constantes pour l’inaction ne marchent plus. Ne suffisent plus», a martelé le président Obama en citant Martin Luther King, lors d’un discours prononcé à la Maison-Blanche.
Lire la suite : Obama souligne «l’urgence» d’agir au sujet des armes à feu | Le Devoir
Henri Leclerc : la déchéance de nationalité est une idée «insupportable»

Henri Leclerc en 2009 © Reuters
Avocat depuis 1956, figure emblématique de la gauche judiciaire, Henri Leclerc a défendu des ouvriers, des mineurs et des paysans, et reste, à 81 ans, un avocat militant. Il est le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (LDH, organisation qu’il a présidée de 1995 à 2000).
«Toutes proportions gardées, souvenons-nous qu’en 1933, Hitler a trouvé des outils législatifs mis en place par les sociaux-démocrates. Si un jour on a un pouvoir d’extrême droite, il pourrait trouver des outils pour mettre en place les politiques ultra sécuritaires et épouvantablement répressives. Je crains que cette réforme constitutionnelle, fondée plus sur des raisons de tactique politique que sur une efficacité contestable contre le terrorisme, ne soit votée, et je le déplore.»
Source : Mediapart http://ift.tt/1Zr6ANC