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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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monde

janvier 20, 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Géopolitique de « Rogue One » (ou comment dire au revoir à l’Amérique)

Vincent Lowy, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Lorraine, nous offre une brillante et fouillée analyse de la serie Star Wars et plus particulièrement de son dernier avatar «Rogue One».

Dark Vador, idole affichée de Steve Bannon.  Pixabay

Dark Vador, idole affichée de Steve Bannon. Pixabay


Pour Lowy, Rogue One est un des premiers jalons culturels de l’ère Trump. Ce film est au leader populiste ce que Hairspray (2007) a été à Obama : un retentissant manifeste pour l’Amérique à venir.

Hanté par les fantômes numériques d’acteurs disparus, ce film boucle une boucle absurde et autoréférentielle, concluant implicitement à l’impossibilité d’un avenir commun dans une Amérique déchirée, où couve une guerre civile de basse intensité.

https://youtu.be/iJ53mRO80c0
Alors que

le modèle des premiers films de la saga était en réalité le cinéma rooseveltien de l’âge d’or, en particulier les films de Frank Capra : La guerre des étoiles, c’est Monsieur Smith au Sénat. Les sénateurs corrompus et les prévaricateurs professionnels doivent s’incliner devant l’idéalisme boy-scout et l’exercice d’une presse indépendante. Seul le retour in extremis aux valeurs des pères fondateurs d’un certain nombre de figures nixoniennes et mélancoliques permet de maintenir la foi dans la République.


Si comme le suggère Ian Doscher cité par Lowy, les rebelles de Rogue One ont l’allure des terroristes qui minent le moral de l’Occident et des gagnants de la mondialisation,

c’est que la dépression post-11 septembre touche désormais au cœur du narcissisme américain et de son envahissante psyché. Il n’y a désormais plus de conversion possible dans cette Amérique en guerre contre elle-même, où les médias traditionnels sont supplantés par des sites conspirationnistes qui menacent leur rôle historique de gardien de la démocratie.

Lowy en conclut que

Dans ce monde-là, les mauvais pères sont appelés à le rester…

À lire : Géopolitique de « Rogue One » (ou comment dire au revoir à l’Amérique)
Prolongement : Les paradoxes temporels du nouveau « Star Wars »

Classé sous :luttes, monde, Opinions

janvier 20, 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Verbatim : Les traces du totalitarisme

Si Hannah Arendt me semble être une source stimulante pour comprendre l’ère post-vérité, ce n’est pas seulement parce qu’elle a écrit ce texte en 1964, (et déjà, dans les Origines du totalitarismes publié en 1951 elle en faisait état) et qu’à ce titre, on peut admettre soit qu’elle était visionnaire, soit que le concept de post-vérité remonte malheureusement bien plus loin que les lubies d’un Donald Trump adossées à l’exponentielle prolifération de la rumeur et de l’opinion indépendamment de tout fact checking que représente la Toile ; la post-vérité est la vérité de tout totalitarisme, autrement dit de toute politique où l’idéologie tend à se substituer intégralement au réel.

Petit guide de la « post-vérité ». Phil Venditti/Flickr, CC BY

Petit guide de la « post-vérité ». Phil Venditti/Flickr, CC BY

Totalitarisme dont l’école de Francfort, et Hannah Arendt elle-même montrent que certaines de ses tendances perdurent en démocratie, du fait de la structure de masse : la masse est la condition de possibilité du régime totalitaire, elle l’est aussi du capitalisme libéral – la publicité par exemple substituant là aussi à la valeur réelle d’une chose, une simple image, et peu importe que cette image soit fausse.

Source et à lire : Pour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendt
Source de l’image : https://flic.kr/p/Qw6qND

Classé sous :luttes, monde

janvier 19, 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lecture. « Héritage de ce temps », d’Ernst Bloch

Une extrême droite déjà au pouvoir dans certains pays d’Europe, et sur le point d’en conquérir d’autres. Des progressistes désemparés, convaincus de n’avoir pas eu totalement tort, mais ne sachant comment faire le tri entre erreurs stratégiques et perspectives d’avenir. On pourrait se croire en 2017. Pourtant, c’est la situation qu’Ernst Bloch (1885-1977) a sous les yeux en… 1935. A cette époque, le philosophe a une quarantaine d’années et déjà plusieurs livres à son actif. Il signe dans nombre de journaux, défend les avant-gardes, combat résolument le nazisme. Son singulier profil en combine plusieurs : marxiste hétérodoxe, esthète, visionnaire prophétique, écrivain flamboyant. En exil à Zurich, Bloch rassemble des textes épars sous le titre Héritage de ce temps. Le livre lui vaudra d’être déchu de la nationalité allemande, de trouver refuge aux Etats-Unis, où il rédigera son grand œuvre, Le Principe Espérance (Gallimard, 1991). Quatre-vingt-deux ans après sa parution, ce recueil réserve aux lecteurs bien des surprises. Roger-Pol Droit

KLINCKSIECK
Héritage de ce temps (Erbschaft dieser Zeit), d’Ernst Bloch, traduit de l’allemand et présenté par Jean Lacoste, Klincksieck, « Critique de la politique », 354 p., 25,50 €.
Source : http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/01/19/thriller-essais-recit-quatre-conseils-de-lecture50650413260.html#TVMFgiKfA4W3fYVY.99

Classé sous :lecture, luttes, monde, politis

janvier 18, 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le Brexit ? « Beaucoup de bruit pour rien »… pas seulement

Voilà un avis qui a le mérite d’être clair concernant la question du Brexit :

Theresa May reprend un registre thatchérien de l’intransigeance, mais sans monnaie d’échange. Le Royaume-Uni n’est pas assis le cul entre-deux-chaises (« half-in half-out »), il est out et n’a rien à « négocier ». Paradoxalement, au-delà des apparences, le Brexit ne constitue pas un changement majeur des politiques européennes, car le Royaume-Uni n’est jamais entré dans les grandes politiques européennes depuis 1973. Pire, pour de nombreux Européens, le bilan britannique n’est guère reluisant et se résume, au mieux, à une perte de temps préjudiciable pour l’Union européenne.

Dans le même temps :

Toutefois, l’hypothèse d’une marginalisation totale politique, économique et culturelle du Royaume-Uni suite au Brexit est peu probable. Londres a su trouver des alliés ponctuels pour promouvoir durablement un certain nombre de politiques libérales partiellement populaires : la libéralisation du commerce et des services ; l’élargissement (l’ouverture à la Turquie, la libre-circulation des travailleurs polonais…) dont les nouveaux États-membres lui sont reconnaissants ; la limitation et la réorientation du budget européen avec la baisse de la part prépondérante de la PAC dans le budget européen ; la participation active à des projets de recherche scientifique. Le Royaume-Uni a même servi d’aiguillon pour des politiques parfois impopulaires qu’il avait le mérite d’endosser, comme les politiques commerciales.

Et donc au final :

le chemin pour sortir du Brexit sera long et la Révolution européenne tant attendue ne se fera pas en un jour et sans doute « avec » les Britanniques.

Source : Brexit : le Royaume-Uni sort, ses idées restent

Classé sous :actualité, monde, politis

janvier 8, 2017 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Merci Soares (1924-2017)


C’est avec cette une que le quotidien portugais Público rend hommage à “l’homme, l’homme politique, le penseur, le fondateur de la démocratie. Qui a vécu et fait vivre le changement. Il sera présent dans les livres d’Histoire, et ce sera l’histoire de quelqu’un qui n’a jamais abandonné”, indique le journal dans les pages de son édition spéciale.
Mario Soares est décédé à l’âge de 92 ans, le samedi 7 janvier 2017.
Mario Soares a connu l’exil, avant de revenir pour participer à l’avènement de la démocratie après la révolution des Oeillets en avril 1974, qui avait conduit à la chute de la dictature salazariste. Premier ministre de 1976 à 1978, il a été également été le fondateur du Parti socialiste portugais, ministre des Affaires étrangères, député européen et surtout président de la République de 1986 à 1996.
Trois jours de deuil ont été décrétés au Portugal. Les obsèques de Mario Soares auront lieu le 10 janvier.
Source : Hommage. Merci Soares | Courrier international

Classé sous :actualité, monde

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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