• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale

politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

  • accueil
  • vocabulaire
  • Charte
  • qui suis-je

Lyonel Kaufmann

septembre 4, 2011 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Le «Oui à la LEO» à l'heure de l'analyse

Par 52%, les citoyen-ne-s vaudois-e-s ont dit oui à la LEO (loi sur l’enseignement obligatoire). Dans le même temps, l’initiative «Ecole 2010 – Sauver l’école» était refusée par 55,5 % des votants. Petite analyse.
Le tableau ci-dessous synthétise les résultats de la votation.
Oui leoJe souhaite mettre en avant les points suivants.
Tout d’abord, le rejet de l’initiative «Ecole 2010 – Sauver l’école» est clair et net. Pas de marche arrière et c’est heureux.
Ensuite, le résultat de la LEO est à observer en lien avec la question subsidiaire. En effet, et c’est l’élément le plus curieux des résultats, en cas de double oui, aucun des deux objets ne recueillait une majorité de votants. La «faute» en revient au pourcentage très élevé de «sans réponse» à la question subsidiaire (plus de 7% du corps électoral).
Deux explications possibles à cela. Premièrement, certains prônaient le double oui. Restait la question subsidiaire et une certaine dispersion des voix de ces électeurs entre les deux projets. Cependant, cela n’explique pas tout. En effet, entre la première question et la question subsidiaire, l’initiative «Ecole 2010 – Sauver l’école» ne récolte qu’un 1% de vote supplémentaire. Le contre-projet aurait alors dû obtenir 51% de suffrages favorables. D’où une deuxième explication : certains autres auraient effectué un vote tactique. Favorables au double non, ils auraient voté oui au contre-projet devant le risque qu’Ecole 2010 soit acceptée, mais une partie d’entre eux se seraient néanmoins abstenus lors de la question subsidiaire. En conséquence, le double-non n’a certainement pas été loin de l’emporter.
Cela nous amène au rôle du sondage électoral effectué deux semaines avant la votation par le journal 24 Heures et la chaîne La Télé. Celui-ci donnait alors l’initiative gagnante avec 56% des suffrages, mais un grand nombre de sondés indiquait être indécis. Personnellement, je pense que ce sondage a été favorable aux partisans de la LEO, car, devant le risque d’un succès de l’initiative, certains électeurs sceptiques devant la LEO, et plutôt favorables à un double non, ont modifié leur vote. D’autre part, la hausse de la participation en fin de campagne seulement montre que les électeurs ont été dubitatifs longtemps face aux deux projets présentés.
Au final, c’est certainement la volonté de ne pas chercher les solutions de demain dans l’école d’avant-hier qui a forcé la décision. Il faut aussi souligner la force d’un compromis politique forgé d’abord au sein du Conseil d’Etat, puis au sein du Grand Conseil vaudois.
Je note aussi que le Centre patronal vaudois vient de perdre coup sur coup deux votations importantes sur les PC familles et sur Ecole 2010. Il convient de s’interroger sur la légitimité du Centre patronal à employer les cotisations de ses membres dans de telles campagnes politiques où son idéologie plus que les véritables questions économiques lui tient lieu de boussole.
Un dernier point concerne l’implication d’Anne-Catherine Lyon dans la campagne. La pugnacité de la ministre socialiste où elle jouait grandement la suite de sa carrière politique a certainement joué un rôle positif. Les électrices et électeurs attendent qu’un magistrat s’implique et défende ses projets. La campagne lui a surtout permis de modifier son profil de technocrate ou de ministre (trop) consensuelle et terne. Elle y gagne aujourd’hui une nouvelle dimension.
Par ailleurs, la LEO reste, à mon avis, plus un vote de raison que de passion. Saura-t-elle réduire une querelle scolaire que l’initiative tentait de relancer ou ne représente-t-elle qu’une trêve avant de nouveaux déchirements? Dans tous les cas, le modèle scolaire réactionnaire recule en ce dimanche de votation. C’est la meilleure nouvelle du jour.

Classé sous :politis

septembre 4, 2011 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Affaire DSK: ce que pensent les femmes (et Martine Aubry) | Slate

Pour Slate, Dominique Strauss-Kahn est un agent (involontaire) du changement culturel. Ce qui s’est passé dans la chambre 2806 du Sofitel de New York laissera plus de traces sur l’évolution des mœurs que sur le cours de la vie politique.

«L’affaire DSK augure donc davantage des évolutions des mentalités quant aux rapports hommes-femmes qu’un effondrement politique de la gauche. Certes, comme disent les sondeurs qui n’insultent jamais l’avenir, il va falloir suivre la maturation qui s’exerce dans les esprits. Or, que pensent les femmes en leur for intérieur de cette affaire? Un rapport sexuel, exécuté en sept minutes, entre deux personnes qui ne se connaissaient pas auparavant, et situés dans des statuts sociaux fondamentalement dissymétriques?

Un rapport qui, selon les avocats de DSK, est consenti, qui donc n’est ni un viol, ni un acte rémunéré –en d’autres mots, une impulsion réciproque? Pour une femme (et sans doute aussi un homme), ce tableau laisse pantois. Incrédule.»

Source : Affaire DSK: ce que pensent les femmes (et Martine Aubry) | Slate.

Classé sous :politis

septembre 3, 2011 by Lyonel Kaufmann 5 commentaires

Sir Ken Robinson: Révolutionnez l'éducation!

«Les dogmes du passé serein sont inadéquats pour le présent tempétueux.»

Abraham Lincoln au Congrès (1862)

Désormais les jeux sont faits concernant les deux projets d’école soumis aux citoyen-ne-s vaudois-e-s. Quelque soit le résultat, ces deux projets sont ancrés dans le paradigme d’un système scolaire issu de l’industrialisation du 19e siècle et construit sur le modèle de l’usine. Il nous faudra attendre avant de construire l’école du 21e siècle. Pour vous y préparer, Sir Ken Robinson est un passeur de choix. Moteur!

Dans cette première vidéo, brillamment illustrée, Sir Ken Robinson nous présente les principales caractéristiques de notre école formatée par la société industrielle et la manière dont celle-ci tue la créativité et la pensée divergente.

En 2010, Sir Ken Robinson plaide lors de la conférence TED pour un apprentissage personnalisé en lieu et place des enseignements standardisés. Pour Robinson, il s’agit de créer les conditions où les talents naturels des enfants peuvent s’épanouir. Il explique notamment les raisons pour lesquelles réformer l’école ce n’est pas suffisant aujourd’hui:

Tous les systèmes éducatifs du monde sont en pleines réformes aujourd’hui. Et ce n’est pas assez. Réformez ne sert plus à rien parce que c’est simplement améliorer un modèle inopérant. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas une évolution, mais une révolution de l’éducation. […] Le grand problème pour réformer ou transformer est la tyrannie du bon sens : «On ne peut pas le faire autrement parce que ça se fait comme ça.»

Son intervention complète sous-titrée en français:

Sir Ken Robinson

Sir Ken Robinson est né à Liverpool en 1950. Il est un chef de file reconnu du développement de la créativité, de l’innovation et des ressources humaines. Il a travaillé sur le sujet avec plusieurs gouvernements, avec des organismes internationaux, des systèmes éducatifs, des organisations à but non lucratif et quelques-uns des plus grands organismes culturels à savoir : la Royal Shakespeare Company, Sir Paul McCartney ‘s Liverpool Institute for Performing Arts, le Royal Ballet, la Hong Académie des arts du spectacle. De 1989 – 2001, il a été professeur de l’éducation artistique à l’Université de Warwick, l’une des cinq principales universités de recherche au Royaume-Uni.

Il a été conseiller pédagogique au Conseil de l’Europe pour son rapport issu de la Commission mondiale sur la culture et le développement pour l’UNESCO. Il faisait partie d’un petit groupe de conseillers internationaux pour le Getty Center et du Conseil pour l’éducation basé à Washington sur le développement de normes nationales en matière d’éducation aux Etats-Unis.

 

Classé sous :politis

septembre 3, 2011 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Le Japon va sortir du nucléaire

Depuis Fukushima, le Japon a réduit a réduit de 28% sa consommation électrique et près de 40% dans la région de Tokyo. Il n’y a plus aujourd’hui que 14 réacteurs qui sont en activité sur 57. Rue 89 nous indique comment cela a été rendu possible.

Cette réduction massive a été obtenue par un éventail de mesures : par exemple, l’extinction des lumières dans les ministères pendant la journée, l’absence de climatisation (malgré les 38 degrés qu’il faisait à Kyoto voici quelques jours), l’extinction des grandes publicités dans Tokyo le soir ou une organisation différente du système de production industrielle qui travaille en roulement et qui a ainsi permis d’obtenir ce résultat remarquable.

Cela ne préfigure rien de moins pour le Japon que de sortir à terme du nucléaire, même si officiellement on se tait à ce propos. Cela nous donne également une idée de l’ampleur de la catastrophe de Fukushima et des problèmes non résolus. La lecture de l’article de Rue 89 vous éclairera à ce sujet.

Dans tous les cas, le Japon nous montre la voie à suivre pour sortir du nucléaire. Sachons nous en inspirer.

Source : De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent | Rue89.

Classé sous :politis

septembre 3, 2011 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les Brèves de la semaine écoulée

Chaque semaine, les Brèves de la semaine font office de petit zinc de mon actualité politique (nouvelles, brèves) de la semaine écoulée. Elles regroupent les conversations de politis.ch sur Twitter, des extraits de publications ou images retranscrites sur Tumblr. et mes lectures trouvées sur la toîle, commentées et conservées sur Delicious. Certains éléments donnent lieu ensuite à des billets en bonne et due forme ici, d’autres non. Bonne lecture.

delicious (feed #4)
A partagé Le film «Vol spécial»: «J’ai une mission, c’est de gentiment organiser votre départ» | Mediapart.
tumblr (feed #3)
A publié "Il y a toujours eu deux façons de se désendetter : la première consiste à ne pas payer ceux qui…".
delicious (feed #4)
A partagé La dette expliquée aux nuls | OWNI.

Classé sous :politis

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 102
  • Page 103
  • Page 104
  • Page 105
  • Page 106
  • Pages provisoires omises …
  • Page 290
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Articles récents

  • Un ultimatum décoratif…
  • IA : intelligence austéritaire | Dans les algorithmes
  • Partisanerie et polarisation sociale au Mexique | Le Devoir
  • “Séisme” aux Pays-Bas : l’extrême droite arrive en tête des législatives
  • ChatGPT: derrière l’exploit, des ouvriers du clic exposés à des récits de viol
  • Les rassemblements Trump sont aussi des bulles
  • Le bannissement de Trump sur Twitter montre où se trouve le pouvoir maintenant – The New York Times
  • Les tweets de Trump n’ont jamais été que des tweets
  • Mauro Poggia: «Comment Pierre Maudet pouvait-il continuer à diriger des gens qui disent avoir peur de lui?» – L’Affranchi
  • Les premières nominations de Biden promettent une administration à l’opposé de celle de Trump

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

Crédit image (fond)

Image parEak K. de Pixabay

Catégories

  • actualité
  • lecture
  • luttes
  • monde
  • Opinions
  • politis
  • Presse
  • Suisse

Copyright © 2025 · Kickstart Pro on Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…