Dans L’Hebdo du 26 janvier 2012, Chantal Tauxe revient sur le dénouement de la situation sur le site Novartis de Prangins et assène quelques vérités bien senties sur le travail réalisé à cette occasion par le Conseil d’Etat vaudois :
«Alors que l’on désespère que l’Union européenne parvienne à imposer sa loi face aux diktats des marchés, [le Conseil d’Etat vaudois, flanqué des syndicats et soutenu par toute une région,] a récusé tout fatalisme économique, cherché des solutions concrètes, usé de sa marge de manœuvre. Il a osé accomplir ce pourquoi un peuple se choisit périodiquement des autorités. Il a fait de la POLITIQUE. Un exploit dans un continent livré pieds et poings liés à la récession. Une vraie leçon pour ceux qui aiment confiner l’Etat dans le rôle de pompier ou de gestionnaire effacé et complaisant sans imagination et sans courage.»
De quoi le féliciter plutôt que de lui chercher des poux.
Ce qui ne doit pas nous empêcher de garder les yeux ouverts et de ne pas oublier que, comme l’indique Jean-Daniel Delley :
«Le coup de force de Novartis a mis en lumière la faible protection des travailleurs contre les licenciements collectifs. Au droit à l’information doit s’ajouter un mécanisme arbitral qui apprécie la justification économique des licenciements collectifs. La révision du Code des obligations prévue cette année pourrait en être l’occasion. Faute de quoi d’autres entreprises joueront de la menace de fermeture pour obtenir des avantages.»
Mais comme cela fait du bien de voir un Conseil d’Etat faire de la politique ! Ce ne sont pas les employés du site Novartis de Prangins qui s’en plaindront.
Sources :
- Chantal Tauxe : GRACE ET DISGRACE Vaisselle cassée. In L’Hebdo du 26 janvier 2012
- Jean-Daniel Delley : A Prangins, la double victoire des salariés et de Novartis. In Domaine public du 25 janvier 2012
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