Alors que les regards sur la BNS sont détournés des enjeux de la politique monétaire pour se fixer sur une question de personne et de vendetta personnelle, l’USS nous rappelle que les enjeux actuels de la politique monétaire suisse sont bien plus larges et que c’est l’avenir de notre place industrielle qui se joue. Ne nous trompons pas d’enjeux.
L’Union syndicale suisse demande USS à la BNS de relever le taux plancher du franc par rapport à leuro de 1,20 à 1,40 francs. Le franc fort menace des « dizaines de milliers demplois » et risque de provoquer une « désindustrialisation » de la Suisse, relève l’USS dans sa conférence de presse annuelle jeudi à Berne.
via L’USS demande un taux plancher à 1,40 francs – tsr.ch – info – economie.
Cependant, cela ne saurait le cas échéant absoudre Philippe Hildebrand d’une faute politique à défaut d’être pénale. Ce n’est pas non plus parce que Christoph Blocher est persuadé d’être le seul à avoir toujours raison qu’il ne saurait être question d’évaluer les fautes de Philipp Hildebrand en fonction de leurs conséquences pour la crédibilité de la BNS et l’impact sur sa politique.
Finalement, c’est la politique monétaire de la BNS qui doit être l’objet de notre attention et des nécessaires débats à son sujet et non des conflits ou des vengeances personnelles. Or, aujourd’hui, les deux sont mêlés et c’est la confusion qui règne. La situation n’en est que plus dommageable. C’est bien cela qui discrédite la démarche de Christoph Blocher ainsi que ses atermoiements depuis plus d’une année sur la politique que devrait suivre la BNS.
Dans ce contexte, seuls l’USS et le Parti socialiste suisse ont été constants et crédibles en la matière. Il ne faudrait juste pas l’oublier…
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