Ainsi donc le Conseil fédéral a-t-il choisi le Grippen comme nouvel avion de combat pour l’armée suisse. Ce choix n’a nullement à voir avec un intérêt de sécurité armée. Que ce soit par la décision des Chambres fédérales prise contre l’avis du Conseil fédéral ou le choix de l’avion lui-même. Tout cela ne serait, dans le fond, pas si grave si un tel achat n’avait pas pour conséquence des coupes annoncées notamment dans le domaine de la recherche ou des infrastructures…
Ainsi donc, la Suisse devrait acheter 22 avions de combat Gripen au groupe suédois Saab. Le Conseil fédéral a tranché mercredi en faveur de cette offre. Il recale ainsi les Rafale du Francais Dassault et les Eurofighter du groupe EADS (D,I,GB,E).
Devisé à 50 millions l’unité – mais Saab Defence, son constructeur, casserait encore le prix –, le Gripen (griffon) a été mis en service, dans sa génération actuelle, en 1996. Plus de 240 exemplaires auraient été vendus, notamment en Hongrie, République tchèque, Afrique du Sud et Thaïlande. Des doutes ont été émis sur la capacité de Saab à assurer la production, mais le fabricant a assuré que le gouvernement suédois garantit le maintien d’une industrie aéronautique jusqu’en 2040. (Le Conseil fédéral choisit le Gripen, chasseur à prix cassé | Le Temps)
Les autres avions sur les rangs pour remplacer la flotte de Tiger auraient coûté plus cher et donc laissé moins de marge de manoeuvre pour le budget de l’armée (tsrinfo)
Selon les informations recueillies par Le Temps, l’essentiel du crédit devrait rester en Suisse et bénéficier aux ateliers de RUAG. La solution proposée par les Suédois de Saab consisterait à vendre à la Suisse les cellules et l’équipement de 22 avions Gripen de la version actuelle pour 1,3 milliard. Les ateliers de RUAG se verraient alors confier un mandat pour équiper ces structures d’un nouvel équipement électronique, de radars et de systèmes d’armes de la dernière génération, pour un montant équivalent, donnant ainsi naissance à une nouvelle version du Saab Gripen, New Generation (NG).
Cependant, au sein des commissions de politique de sécurité, on doute de la capacité d’Armasuisse, la structure chargée de l’acquisition, de s’assurer du bon déroulement d’une telle «helvétisation» à hauts risques, alors qu’elle n’est pas parvenue à maîtriser la mise en œuvre du système électronique de conduite des forces terrestres acquis pour 700 millions. (Gripen resterait en Suisse | Le Temps)
Par contre, ce qui paraît sûr pour certains conseillers fédéraux, c’est que des coupes seront inévitables dans d’autres domaines, comme la formation, la recherche, l’agriculture, l’aide au développement et les infrastructures. (tsrinfo)
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