Lors de la partie officielle du 1er août à La Tour-de-Peilz, le discours du syndic présente l’orateur du jour choisi par la municipalité. En ce 1er août 2011, l’oratrice était la journaliste Mme Joëlle Küntz. Voici donc mon texte de présentation. J’en profite pour vous souhaitez une excellente journée.
Monsieur le Maire d’Ornans, Cher Jean-François,
Mesdames et Messieurs les membres de la Municipalité d’Ornans,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Au nom de la Municipalité de La Tour-de-Peilz, c’est à mon tour de vous saluer à l’occasion de la Fête nationale 2011.
Cette journée, à l’évident caractère officiel, est aussi – et peut-être surtout – l’occasion de se retrouver dans un site magnifique tout en réfléchissant à nos liens avec la Suisse et aux différentes manières de la rendre vivante hier, aujourd’hui et surtout demain.
Comme chaque année, la Municipalité confie à un intervenant externe le soin de mener cette réflexion et de prononcer le discours officiel.
Cette année, Mme Joëlle Kuntz, géographe et journaliste, a fort aimablement accepté de s’exprimer devant vous. Et je l’en remercie vivement.
Joëlle Kuntz est de nationalités suisse et française. Elle est titulaire d’une licence en géographie de l’Université de Genève. Puis elle entreprend une impressionnante carrière journalistique. Elle la débute par un stage au Courrier de Genève, puis elle collabore à différents journaux dont la Feuille d’Avis de Lausanne, ancêtre de 24 heures, dont elle est correspondante à Genève, en particulier pour les organisations internationales.
En 1974, elle part couvrir la révolution portugaise, dite des Œillets, pour la Radio romande, L’Impartial, le Quotidien de Paris et le Canard Enchaîné. Elle travaille ensuite pendant huit ans pour le Quotidien de Paris, puis pour le Matin de Paris.
Joëlle Kuntz revient à Genève où elle se marie en 1983. Elle rejoint L’Hebdo avant d’entrer à la Télévision suisse romande en 1986 dont elle dirige le service étranger. Cinq longues années qui s’achèvent par la Guerre du Golfe et cette curieuse expérience pour un journaliste consistant à occuper l’antenne alors que l’on n’a aucune information à donner, comme elle le dit elle-même.
Elle retrouve ensuite Jacques Pilet qui a fondé le Nouveau Quotidien, dont elle est rédactrice en chef adjointe de 1991 à 1998. C’est tout naturellement qu’elle passera ensuite au journal Le Temps. Aujourd’hui retraitée, Joëlle Kuntz y tient encore, et pour notre plus grand plaisir, une chronique hebdomadaire.
En marge de sa carrière journalistique, notre invitée est également l’auteure de plusieurs livres. Dernier ouvrage paru en 2006, « L’histoire suisse en un clin d’œil » mérite qu’on s’y arrête un instant.
Tout d’abord, parce que son « Histoire suisse » est la principale raison de la présence de Mme Kuntz parmi nous aujourd’hui. Ce très stimulant ouvrage a notamment le mérite de dépasser le cliché d’une Suisse fondée par des Suisses aux bras essentiellement noueux pour redonner ses lettres de noblesse au rôle fondamental des villes dans sa construction. Comme Joëlle Kuntz le dit si bien : « On peut même dire que l’ambition suisse est dans les villes. »
Ensuite, parce que ce livre a lui-même une histoire singulière.
Il est né du constat posé par un libraire russe à Genève selon lequel il n’existait aucun ouvrage récent consacré à la Suisse et destiné à ses compatriotes. Tant qu’à faire, notre journaliste se décide de l’écrire elle-même. Un sympathique défi, sans grande contrainte temporelle et initialement édité à compte d’auteur. Joëlle Kuntz rédige un livre qui tente de répondre aux questions que se poserait un visiteur russe de passage dans notre pays.
Et comme le hasard fait bien les choses, « L’histoire suisse en un clin d’œil » paraît en même temps que la célébration du 60e anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Suisse et l’Union soviétique. Le livre connaît un succès immédiat dans les cercles russes. Il est même offert par Micheline Calmy-Rey à Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lors de sa venue dans notre pays.
Une version française suit, encouragée et préfacée par le regretté historien Jean-François Bergier. Ce dernier fut alors séduit, dit-il, par la lecture « ingénieuse, libre et volontiers provocante » de notre histoire décapée par Joëlle Kuntz. C’est ainsi que « L’Histoire suisse en un clin d’œil » est devenue un véritable phénomène de librairie.
Mais il est plus que temps de laisser la parole à notre invitée.
Lyonel Kaufmann,
Syndic
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