Article de Raphaël Delessert dans le journal 24Heures (9 mai 2008) revenant sur le refus du Conseil communal de La Tour-de-Peilz de renouveler les feux de la GrandRue.
Bien qu’obsolète, la signalisation lumineuse qui règle le trafic le long de l’artère principale ne sera pas remplacée. Dénonçant «l’autisme» et «l’arrogance» des autorités, le Conseil communal a refusé le projet mercredi soir.
Vous en avez marre de poireauter quotidiennement devant l’un des cinq feux qui jalonnent la traversée de La Tour-de-Peilz? Vous devrez prendre votre mal en patience. Le Conseil communal a refusé, mercredi soir, de débourser 420 000 francs pour remplacer cette signalisation obsolète. Et remis à des jours meilleurs le projet d’onde verte nourri par les autorités.
La Municipalité souhaitait rendre le trafic plus fluide le long de la Grand-Rue en installant des capteurs au sol et des caméras ( 24 heures du 31 janvier). Aujourd’hui, c’est une sorte de minuterie qui règle les feux, et cette installation ne tient pas compte des réalités de la circulation.
Mais les conseillers communaux ont mis leur veto, faisant fi des divergences partisanes. A gauche comme à droite, les mains se sont levées pour refuser les nouveaux feux. Une large frange d’élus s’est aussi abstenue. Juste avant le vote, Alain Grangier est monté au créneau et il n’a pas mâché ses mots: «Sur le fond, ce projet manque de vision et il n’est pas abouti. Les réponses de la Municipalité à nos questions ont été marquées par une forme d’autisme d’arrogance.»
Une alternative nommée ronds-points
L’élu libéral faisait référence aux débats qui ont agité la commission du Conseil chargée d’étudier le projet il y a quelques semaines. Durant ces discussions, le remplacement de deux feux par autant de giratoires a été évoqué. «On dépense tous les 12 à 15 ans près de 500 000 francs pour changer la signalisation. Au sein de la commission, nous nous sommes donc dit que ça valait la peine d’étudier d’autres variantes, afin d’optimaliser les coûts à long terme. Mais la Municipalité n’a absolument pas été réceptive à ces arguments. Selon elle, il faut remplacer des feux par des feux. Un point c’est tout», relate Alain Grangier.
«Les giratoires ne constituent pas la panacée», rétorque le municipal de police, Lyonel Kaufmann. L’édile appuie ses dires par un rapport du bureau Transitec, spécialisé dans les études de systèmes de transports. «En matière de signalisation lumineuse, des progrès technologiques importants ont été effectués. Avec des feux performants, nous disposerions de «sas d’entrée» permettant de réguler la circulation. Ce qui n’est pas le cas avec des rondspoints », résume-t-il.
Lyonel Kaufmann rappelle par ailleurs qu’en 2000, conseillers et Municipalité avaient participé à la réalisation du Plan directeur communal de circulation: «On nous reproche de manquer de vision alors que nous essayons concrètement de mettre en oeuvre ce qui a été établi dans ce plan.» A La Tour-de-Peilz, les automobilistes continueront donc à ronger leur frein devant les feux rouges de la Grand-Rue. «Aucun changement n’est prévu tant que nous n’aurons pas clarifié la volonté des uns et des autres», indique le municipal.
Si vous avez manqué le début:
- Renouvellement des Feux de la Grand Rue (01.02.2008)
- Feux ou ronds-points sur la Grand-Rue? La controverse sévit dans la ville du jeu (24Heures du 14.03.2008)
Lyonel Kaufmann dit
Nouveau billet: Carton rouge pour l’onde verte sur la Grand-Rue (24Heures du 9.5.2008) http://tinyurl.com/6gr7uz