Samedi dernier (19 janvier 2008), le journal 24Heures rapportait la décision de la municipalité de Bercher et de cinq autres communes du Gros-de-Vaud:
Vers une police régionale de proximité
24 Heures | samedi 19 janvier 2008
Six communes envisagent le financement d’un équivalent temps plein de gendarme.
Bercher a connu une explosion démographique, dès 2001, avec, à la clé, une augmentation des problèmes sécuritaires, tels que tapage nocturne et déprédations. «Mais notre commune n’a ni besoin d’un poste de gendarme à 100% ni les moyens de le financer», constate son syndic Pascal Wulliamoz.Du coup, Bercher s’est approché de communes voisines, afin de pouvoir se répartir les prestations et le coût d’un équivalent temps plein (ETP) de gendarme, soit 141 000 francs par an, indexés chaque année. Résultat: Essertines, Fey, Pailly, Thierrens et Saint-Cierges réfléchissent à leur adhésion, sous la forme d’une convention. Selon la répartition envisagée, Bercher prendrait 25% des prestations à sa charge. Pour sa part, Thierrens participerait à hauteur de 15%.
[…]
Cette collaboration avec la gendarmerie pourrait entrer en vigueur au plus tôt le 1er juillet prochain. Pour autant, naturellement, que les législatifs des six communes partenaires donnent leur accord. S. F.
Pourquoi pas. Il est de la responsabilité des autorités municipales (et cantonales) d’assurer la sécurité de leurs concitoyens. Les préoccupations de ces autorités sont donc plus que louables.
Cependant, en décembre dernier, le même journal faisait écho aux préoccupations de la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro relativement au manque d’effectif des gendarmes et titrait alors: «Au moins 100 policiers manquent dans le canton». Le journal indiquait que
La conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro constate qu’il manque des effectifs tout en reconnaissant ne pas avoir les moyens de les engager. Le syndicat des gendarmes dénonce ce sous-effectif qui met en péril des tâches policières, notamment la prévention.
Mme de Quattro et la gendarmerie vaudoise en avaient d’autant moins les moyens que le budget adopté par le Grand Conseil n’octroyait pas de postes supplémentaires à la gendarmere vaudoise. Sachant donc que les autorités municipales de Bercher et des cinq autres communes souhaitent disposer d’un gendarme supplémentaire dès le 1er juillet, l’énigme est donc la suivante:
- par quel tour de passe-passe la gendarmerie vaudoise fera-t-elle apparaître le gendarme supplémentaire dont elle ne dispose ni aujourd’hui, ni au minimum jusqu’à fin 2008 (sauf à ne pas respecter le cadre fixé par le Grand Conseil, ce que je n’imagine pas une seconde…)?
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