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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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mai 7, 2007 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Des éléphants devenus dinosaures au Parti socialiste français

Margaret Karcher

Pour un-e militant-e de gauche, il n’y a guère de raison de se réjouir avec l’annonce de l’élection de Nicolas Sarkozy.
En effet, alors que la majorité de droite sortante n’a cessé de perdre tous les scrutins depuis 2002, la gauche n’a pas réussi à l’emporter lors de la présidentielle. Quand le pourra-t-elle à nouveau? Si la suite ressemble au triste spectacle des dirigeants socialistes en cette soirée électorale, pas avant longtemps.
A dire vrai, ce spectacle exprime mieux que tout la machine à perdre générée par le parti socialiste français et la gauche en général. Comme le titre fort justement un article du nouveau journal en ligne Rue89* : Défaite de la gauche le 21 avril 2002 n’était pas un accident.
Il met à nu également le manque de leaders potentiels de ce parti. Certes Ségolène Royal a des défauts** et a certainement fait des erreurs, mais qui n’en ferait pas avec un tel panier de piranhas. Elle a au moins eu le mérite de ne jamais se dégonfler, de montrer sa stature présidentielle et d’opposant potentiel à Nicolas Sarkozy lors du débat du deuxième tour et de faire front en premier lieu aux peaux de bananes glissées par les éléphants —ou plutôt devrais-je dire ce soir les dinosaures— du parti socialiste. Comment peuvent-ils, ces derniers s’imaginer, dès 20h05 en ce dimanche 6 mai 2007, incarner l’avenir de ce parti? Sans être pour ma part ségoléniste, cette dernière au moins ne laisse pas les militant-e-s socialistes tout seuls comme le fit Lionel Jospin en mai 2002 et j’espère que, si ce n’est les éléphants, la majorité des militant-e-s lui en seront gré.
Cependant, la chance et le malheur de Ségolène Royal résident dans son faible ancrage institutionnel au sein de ce parti socialiste français. Son malheur, car évidemment les aparatchiks du parti (les fabusiens, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ou ceux d’Henri Emmanuelli) pourraient trouver en elle un bouc émissaire facile à leur défaite (le syndrôme Lionel Jospin) et procéder à sa liquidation. Sa chance aussi, car Désir d’avenir pourrait tout aussi bien fournir la base à un nouveau mouvement politique, voire à un nouveau parti. Sa chance encore, car dans cette campagne Ségolène Royal a su s’attirer un vote jeune qui pourrait former la base de son mouvement.
D’autant plus que, comme le relève Eric Dupin, le résultat de Ségolène Royal est loin d’être infâmant comme certains voudraient trop nous le faire croire :

La sociologie des votes montre que la gauche a conservé ses positions de forces. Sarkozy n’est majoritaire qu’à partir de 50 ans. Le vote Royal est écrasant (65%) parmi les salariés du secteur public alors qu’il est minoritaire chez ceux du privé (46%). En dépit des efforts du candidat de l’UMP auprès des catégories populaires, il a été minoritaire à la fois chez les employés (44%) et chez les ouvriers (41%). Un certain « peuple de droite » a soutenu Sarkozy : 60% des Français sans diplôme et 54% de ceux qui disposent des revenus les plus bas. Mais il s’en faut de beaucoup que le candidat de l’UMP ait convaincu la majorité des milieux populaires. Les murmures d’Eric Dupin

Toujours est-il que je vois mal le Parti socialiste français échapper à un nouvel Epinay. S’il est intelligent il laissera les clés de la maison, sous une forme ou sous une autre, à Ségolène Royal. S’il ne l’est pas…

* Rue89 vient d’être lancé en ce dimanche 6 mai par trois anciens collaborateurs de Libération. Donnez-lui sa chance, il la mérite… surtout en prévision des mois et des années à venir.
** Bizarrement, on la traite d’ambitieuse. Pour elle, c’est un défaut. Chez Nicolas Sarkozy une qualité. Va comprendre.

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Commentaires

  1. Va33 dit

    mai 17, 2007 à 2:02 pm

    J’étais passé à côté de cette photo !
    Très drôle !

    Répondre

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