Je compte être plus systématique dans le compte-rendu de mes semaines politiques.
Certes ce n’est pas toujours sensationnel, mais il s’agit aussi de rendre concret et sans fioritures la vie d’un militant et d’un conseiller communal. Non ?
Lundi 1 mai: à 18h30 a lieu la remise des mérites sportifs boélands. Marion de Lattre Wiesel, présidente du Conseil, n’est pas disponible. Premier vice-président, je représente donc le Conseil. La diversité des sports m’épate ainsi que les résultats obtenus par certain-e-s jeunes. Il n’y pas que le Inline hockey, le tir à l’arc se porte, par exemple, comme un charme.
Mercredi 3 mai : après un premier parrainage d’une famille de requérant d’asiles déboutés, le pasteur André-Goy de Montreux, sollicité par la Coordination asile, me demande de reformer le duo. J’accepte volontiers. Nous sommes complémentaires.
Cette fois-ci, il s’agit d’une famille. 2 adultes d’une trentaine d’année et leur enfant de 2 ans.
Bosniaques orthodoxes —ils ne se considèrent pas comme Serbes— ils ont reçu un avis leur demandant de partir. Ils sont là depuis 4 ans et ont déjà connu un premier refus. Ils sont venus en Suisse, car placés par les Serbes à Srebrenica, ils ont été intimidé et violenté lors du retour des Bosniaques musulmans. Ils ne se sont pas sentis soutenus et protégés par la police locale. Deux rapports de police sont en leurs possession.
Par ailleurs, leur maison familiale n’est plus qu’une ruine ailleurs en Bosnie.
J’apprends que seules les menaces et violence perpétrées par des Etats peuvent permettre l’asile. Pourtant l’épuration ethnique « privée » existe. Que faire ?
Très rapidement, le père a trouvé du travail dans le domaine de la construction. Jamais à la charge de la Fareas. Il occupe des responsabilité de chef de chantier. Nous n’avons pas besoin d’un interprète; il parle le français tout à fait à satisfaction.
Une nouvelle fois, une grande impression de gâchis m’assaillit.
Il m’est difficile de me prononcer sur le caractère de réfugié politique ou non de la famille. En effet, je n’ai pas les éléments du dossier et suis loin d’avoir les éléments nécessaire pour juger de l’importance du danger couru par la famille.
Par contre, l’absence d’une vraie politique migratoire est flagrante.
Cette personne a trouvé un travail dans une profession où la main d’oeuvre helvétique confine au zéro absolu. Avant la politique des trois cercles, il aurait été accueilli —comme de nombreux travailleurs issus de l’ex-Yougoslavie— à bras ouverts. Et, à terme, il aurait obtenu un permis C.
Aujourd’hui, il est traité comme un paria.
A quoi joue-t-on? A qui profite la situation ?
A suivre.
Jeudi 4 mai : commission de gestion. Examen du rapport sur les comptes que nous avons établi Daniel Meyer (libéral) et moi-même (voir billet précédent). Notre méthode de travail a porté ses fruits : en une séance de lecture par les autres membres notre rapport est toiletté et accepté. Nous aurons donc congé jeudi prochain. Yeah !
Vendredi 5 mai : Je reçois l’enveloppe pour le prochain conseil du 17 mai. L’enveloppe est cossue. Elle comporte notamment le préavis pour Police Riviera (voir mon billet : Quelle proximité?). Encore un gros morceau pour la fin de la législature. Je vous tiendrai au courant.
Autrement les questions d’urbanisme vont à nouveau nous occuper à la suite du dernier conseil (voir mon précédent : Urbanisme boéland : fin de règne et impéritie). Du refus de préavis est dans l’air !
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