L’épisode de la candidature d’Adrian Amstutz au Conseil fédéral lancée par Christoph Moergeli est l’illustration d’une UDC aux abois, manquant d’air et cherchant désespérément par quels moyens récupérer son deuxième siège. Et c’est d’une bêtise crasse au moment où Adrian Amstutz est engagé dans un deuxième tour pour conserver son siège au Conseil des Etats.
Dans la « SonntagsZeitung » de dimanche dernier, le soi-disant stratège du parti Christoph Moergeli indique que l’UDC n’hésitera pas à attaquer le siège du PLR bernois Johann Schneider-Ammann si la PBD Eveline Widmer-Schlumpf est réélue au Conseil fédéral et que c’est le Bernois Adrian Amstutz qui serait candidat.
Le lendemain, dans la « Berner Zeitung » d’hier, Adrian Amstutz annonce qu’il n’est pas en course. Une décision personnelle, précise-t-il, sans en dire davantage.
Au-delà du cafouillage au sommet du parti et de cette nécessité pour celui-ci de faire continuellement parler de lui, quitte à dire n’importe quoi, cette épisode nous montre une UDC aux abois. Aujourd’hui, l’UDC n’a pas de candidat crédible pour tenter de récupérer un deuxième siège au Conseil fédéral. Elle est isolée dans les alliances qu’elle pourrait mener avec d’autres partis. Son Alleingang est un fiasco. Elle récolte ainsi les fruits de sa politique de toute la dernière décennie. A l’inverse de 2006, elle n’a pas de scénario bis si elle n’obtient pas ce qu’elle veut. Boira-t-elle le calice jusqu’à la lie en perdant son unique siège? Au final peut-être bien si elle n’est pas en mesure de proposer un candidat romand ou latin crédible. En tout cas, si j’étais PLR, je ne manquerai pas de mettre cet argument en avant pour conserver mes deux sièges…
La prise de position de Christoph Moergeli était aussi d’une bêtise crasse qui fait douter de ses soi-disants qualités de stratèges. ((Ou plutôt qui donne la mesure de ce qu’est un stratège made in UDC)) En effet, Adrian Amstutz est actuellement en lice à Berne dans le deuxième tour de l’élection au Conseil des Etats. Il est dans une triangulaire avec un candidat PDB et un autre socialiste. Après la déclaration de son pote Moergeli, si vous êtes un-e électeur/trice PLR, que faites-vous de votre bulletin? Et, si vous êtes un-e électeur/trice PDB, que faites-vous pour augmenter les chances de votre conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf d’être réélue en décembre ?
Aux abois et d’une bêtise crasse, cela se confirme, non?
Revue de presse (6 novembre 2011)
- La dernière année d’Obama à la Maison-Blanche? | Richard Hétu – Dans un an jour pour jour, les Américains décideront s’ils accordent un second mandat de quatre ans à Barack Obama. Comme l’explique le Washington Post dans cet article, aucun président sortant depuis George Bush père n’aura tenté de se faire réélire dans un contexte aussi difficile : électorat pessimiste, aigri et divisé, taux de chômage élevé, croissance économique anémique.
Quoi qu’il en soit, les stratèges des deux partis s’entendent pour dire que l’élection présidentielle de 2012 se jouera dans neuf États que Barack Obama a enlevé aux républicains en 2008 : Colorado, Floride, Indiana, Iowa, Nevada, Nouveau-Mexique, Caroline du Nord, Ohio et Virginie. Les démocrates reconnaissent qu’ils perdront probablement l’Indiana, mais ne concèdent aucun autre de ces États. - L’islam interdit-il les images de Mahomet? | Slate – «Si l’interdiction de faire des images de Dieu dans l’islam n’est pas contestée, il n’en va pas de même pour les images de Mahomet, le prophète de la religion musulmane. Aucun passage du Coran n’interdit la représentation des êtres vivants, et donc de Mahomet, qui n’est qu’un homme et non l’incarnation de Dieu comme Jésus. C’est une différence majeure avec la Bible, qui interdit de manière explicite la création d’images dans le second commandement:
«Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.» (Exode XX, 4)»
Une interdiction plutôt respectée par les juifs mais vite abandonnée par les chrétiens, qui ont considéré que l’arrivée sur terre de Jésus, la réincarnation de Dieu, permettait de représenter ce dernier de manière figurative et d’en faire un vieux barbu. - Les Grecs pour un gouvernement d’union nationale – tsr.ch – info – monde – Les Grecs sont majoritairement en faveur d'un gouvernement d'union nationale, proposé par l'exécutif socialiste à une opposition de droite réticente. Ils plébiscitent aussi à près de 80% l'ancrage dans l'euro, selon trois sondages publiés dimanche par la presse.
Ces sondages confirment aussi l'avance d'environ de dix points du parti conservateur de la Nouvelle-Démocratie d'Antonis Samaras sur le Pasok (socialiste – au pouvoir), avec des intentions de vote d'environ 30% pour le premier et 20% pour le deuxième. Mais ces scores ne permettraient pas au premier de disposer d'une majorité absolue au Parlement.
The New Deal : A Modern History | Michael Hiltzik
Tout d’abord laissez-moi affirmer ma ferme conviction que la seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même… une terreur sans nom, irraisonnée, injustifiée qui paralyse les efforts nécessaires pour la convertir et nous permettre d’avancer.
Discours d’inauguration de Franklin D. Roosevelt
1 million de kilomètres d’autoroutes, 8.000 parcs, le pont de Triborough : les conservateurs qui s’attaquent au New Deal ont-ils vraiment conscience de ce que le pays lui doit? La réponse est déjà dans la question posée par l’historien Michael Hiltzik lorsqu’il présente le New Deal dans un texte repris par Slate (« Ce que le New Deal a apporté aux Etats-Unis »).
Pour Hiltzik, une bonne partie de l’héritage de Franklin Roosevelt repose sur ces infrastructures nées du New Deal, mais
une autre partie, plus grande encore, est liée aux transformations qu’il opéra dans les structures sociales et économiques du pays.
Ensuite, «le New Deal a également concouru à instiller, dans l’esprit des Américains, la foi inébranlable dans la capacité du gouvernement à leur venir en aide en cas de crise. Pour le dire autrement, le New Deal a établi le concept de la sécurité économique par responsabilité collective.»
Enfin, «le New Deal a cessé de fait en 1939, alors que Roosevelt était contesté et que la menace de la guerre se précisait. A bien des égards, il demeure inachevé.»
La construction d’une route en 1933 / Franklin D Roosevelt Library and Museum, via Wikimedia Commons
Cet inachèvement peut s’apprécier à la lumière de la situation économique actuelle et de l’extrait suivant tirés de The Modern Corporation and Private Property (1932) écrit parAdolf Berle et Gardiner Means :
When nearly seventy per cent of American industry is concentrated in the hands of six hundred corporations; when more than half of the population of the industrial east live or starve, depending on what this group does . . . the individual man or woman has, in cold statistics, less than no chance at all. The President’s stricture on “regimentation” . . . is merely ironic; there is regimentation in work, in savings, and even in unemployment and starvation. . . . What Mr. Hoover means by individualism is letting economic units do about what they please.
Le problème mis en avant par Berle et Means reste entier et s’est largement amplifié alors qu’aujourd’hui la santé économique d’un pays, voire mondiale, dépend de la santé financière d’un nombre limité d’instituts financiers.
Revue de presse (6 novembre 2011)
- Les ménages suisses trinquent pour leur santé | Domaine Public – Aux primes d’assurance et aux impôts s’ajoutent les frais directement à la charge des intéressés.
Les dépenses de santé atteignaient 61 milliards de francs en 2009. Les caisses-maladie et les collectivités publiques ont pris en charge 70% de la facture. Mais les ménages ont aussi déboursé les 30% restants, soit près de 19 milliards de francs selon la dernière étude de l’Observatoire suisse de la santé élaborée en collaboration avec l’Office fédéral de la statistique. - Crise: la part de responsabilité de la Suisse | Domaine Public – A l’aune de son taux de chômage, de sa balance commerciale et de ses finances publiques, la Suisse pourrait être tentée par l’autosatisfaction, teintée même d’une légère condescendance à l’égard de ses voisins. A tort. Car notre pays porte une part de responsabilité dans le mauvaise état de santé de l’économie mondiale et il n’échappera pas à la contagion.
Barack Obama, rêveur en chef d’une nation de somnambules
- Barack Obama, rêveur en chef d’une nation de somnambules – A un an jour pour jour de l’élection américaine, l’heure est encore aux rêves. L’Amérique rêvée de Barack Obama est celle qui lui a permis d’atteindre les sommets. Une Amérique dans laquelle…