En 2012, mes lectures se vivent toujours papier… et je voterai OUI le 11 mars à la Loi fédérale sur la réglementation du prix du livre pour qu’il en soit encore ainsi.
Le Conseil fédéral et le Parlement vous recommandent d’accepter cette loi. Le Conseil national a adopté le projet par 96 voix contre 86 et 5 abstentions, le Conseil des États par 23 voix contre 19 et 1 abstention.
Photo retravaillée avec CameraBag 2.0, filtre « hipster » et bordure « eroded ».
#VD2012 : Le centre hors-jeu dans le district d'Aigle?
Grande première pour politis.ch avec la publication d’un article par un invité. En effet, à la suite de l’article «#VD2012 : Qui seront les déçus sur la Riviera ?», Martin Grandjean, candidat socialiste du district d’Aigle, conseiller communal et président du PS Leysin, a accepté de présenter la situation de ce district dans la perspective de l’élection au Grand Conseil de mars 2011. Merci à lui et bonne lecture.
Dans un district représenté par un nombre relativement faible de député-e-s au Grand Conseil vaudois (8), la volatilité des sièges est bien inférieure aux multiples pertes et gains de sièges auxquels on assiste généralement dans les arrondissements électoraux de plus grande importance démographique.
La tendance dans le district d’Aigle, qui s’étend de Villeneuve à Lavey, en passant par Noville, Rennaz, Chessel, Roche, Corbeyrier, Yvorne, Leysin, Aigle, les deux Ormonts, Ollon et Gryon, est donc à la conservation des rapports de forces entre principaux partis.
On distingue deux approches pour tenter une estimation préalable :
L’analyse des résultats d’élections antérieurs
Comme le montre le graphique ci-dessus, qui met en évidence les résultats électoraux des quatre principales listes en présence dans le district d’Aigle (à l’exception de la liste du centre, mais donc l’alliance de partis, d’ailleurs pas tous représentés par un candidat, rend difficile le calcul), il apparaît clairement que l’alliance des partis Libéraux et Radicaux a entraîné une perte électorale notable ces 10 dernières années, au profit de l’UDC qui progresse lors des scrutins cantonaux et fédéraux. Cette dernière ne bénéficie toutefois pas encore de résultats probants au niveau communal, où le PLR est traditionnellement encore très bien implanté et représenté. Par opposition, les radicaux-libéraux obtiennent systématiquement leurs moins bons scores lors des élections fédérales, dégageant nettement l’impression que ses personnalités locales portent plus la formation politique que ses prises de position.
A gauche de l’échiquier politique, les courbes sont nettement plus stables (compte tenu du fait que les Verts n’étaient pas présents lors des communales 2006, expliquant une chute qui n’est que graphique).
Ces tendances permettent de se projetter vers la répartition potentielle des suffrages suivantes pour mars 2012 : PLR 33%, PS 28%, UDC 23% et Verts 10%, laissant 6% au « centre », un pourcentage relativement similaire aux scores cumulés de ces partis lors des dernières échéances électorales.
Au jeu de la répartition des sièges, le quorum pour 1 siège est à 12.5% (1/8 de 100%). L’apparentement PS/Verts en obtiendrait 3, le PLR 2, l’UDC 1 et le centre 0 lors de la première attribution. La seconde attribution, « au plus fort reste », offrirait un siège supplémentaire à l’UDC, puis au PLR. Résultat : PS/Verts 3, PLR 3, UDC 2, centre 0. L’équilibre actuel serait donc confirmé.
Ceci dit, dans un tel cas de figure, le centre pourrait ne pas être très loin de prendre le 3e siège PLR s’il dépasse les 8% de votes, auquel cas la seconde distribution lui serait plus favorable. Cela semble néanmoins difficilement réalisable en raison de sa liste incomplète et du peu d’implication des partis concernés dans le terreau politique du district.
A noter que seule une très nette amélioration de leur score de 2007 (40%) permettrait au PLR de reprendre le 4e siège espéré. Avec la dispertion des voix du centre et les progrès de l’UDC dans notre arrondissement électoral, atteindre à nouveau le 50% fatidique (un peu moins, grâce au jeu du « plus fort reste ») relève d’un pari plutôt insensé.
A l’intérieur de l’apparentement PS/Verts, 2 sièges seraient attribués au PS lors de la première distribution et 1 aux Verts lors de la 2e. Un changement dans cette répartition ne serait possible que si le PS dépasse 31% alors que les Verts descendraient au-dessous de la barre des 7% et se verraient ainsi privés de leur unique fauteuil.
La prise en compte de la répartition géographique des candidat-e-s
La carte ci-dessus symbolise, par des pastilles colorées, la répartition géographique des 35 candidat-e-s au Grand Conseil dans le district d’Aigle. La répartition n’est pas anodine. En effet, certaines communes très peuplées pèseront de tout leur poids le 11 mars 2012.
Aigle, Bex, Ollon, Villeneuve et Leysin, 5 communes qui représentent les 75% de la population du district (15 communes), sont à analyser particulièrement finement.
Les députés sortants fonctionnant habituellement en « locomotives électorales », on remarquera que la commune d’Aigle verra certainement un très bon score du PLR alors qu’Ollon sera positionnée beaucoup plus à gauche. La commune de Bex restera partagée entre UDC et PS alors que Villeneuve est beaucoup plus incertaine. Dans les communes où ne se présentent que des candidats d’une seule liste, Noville, Leysin, Ormont-Dessous et Ormont-Dessus, les résultats en seront très probablement influencés.
En guise de conclusion
En définitive, il est certain que la répartition géographique des candidat-e-s jouera un rôle dans le résultat de cette élection. Il est toutefois trop tôt pour dire si ces éléments joueront un rôle en terme de basculement de sièges tant l’arithmétique tend à nous mettre en évidence le bétonnement des positions de 2007.
Pour décrocher un siège supplémentaire dans le district d’Aigle, il faut en effet obtenir 12.5% de suffrages, alors qu’il n’en faut que 6.6 % dans la Riviera ou 3.7 % à Lausanne !
Cela dit, rien n’est joué avant le 11 mars à midi ! Belle campagne à toutes et tous !
Martin Grandjean
Conseiller communal et président du PS Leysin
Candidat au Grand Conseil vaudois
http://www.elections-aigle.ch
Si une autre personne (pas besoin d’être socialiste!) est prête à jouer le jeu pour un autre district, c’est avec grand plaisir que cet espace est à disposition. Vous pouvez m’adresser un mail (voir ici https://www.politis.ch/carnets/bio-express/)
#VD2012 : Qui seront les déçus sur la Riviera ?
Vendredi dernier, le journal 24Heures titrait concernant les enjeux des élections au Grand Conseil pour le district Riviera-Pays-d’Enhaut : «La bataille gauche-droite s’annonce très disputée.» Concernant la Riviera, tous les partis, sauf les Verts, escomptent gagner un ou deux sièges par rapport à la situation actuelle. En tout, ce sont huit sièges supplémentaires qu’aimeraient obtenir l’ensemble des partis. Alors que la députation de la Riviera s’élèvera à 15 sièges comme en 2007. Qui seront alors les déçus au soir du 11 mars?
Avant tout chose, la principale inconnue réside dans le score des différentes listes dites du centre (« La nouvelle force », « La vraie force » et « le centre, le vrai » à vous de décrypter). Si incontestablement elles avaient les cartes en main pour jouer les arbitres en se regroupant sur une seule liste, voire deux, le fait qu’elles partent sur trois listes séparées rend le pronostic très difficile les concernant. En plus, contrairement aux élections au Conseil national, elles doivent toutes atteindre d’abord le quorum de 5% pour espérer obtenir un siège et pour que leur score «profite» aux listes apparentées de la droite pour deux d’entre elles.
Compte-tenu de l’élection complémentaire de 2011et du bon score obtenu par Emmanuel Gétaz, Riviera Libre devrait néanmoins conserver son siège. Par contre, n’étant apparentée à aucune autre liste, le deuxième siège espéré paraît illusoire. Au détriment de Jérôme Christen?
Pour les deux autres listes du centre, il sera plus difficile d’obtenir le quorum, faute d’un ancrage communal fort et malgré Claude Béglé pour le PDC. Par contre, leurs scores cumulés pourraient jouer un mauvais tour à la droite puisqu’ils perdront alors de précieux suffrages. En clair, plus les deux listes du centre se rapprocheront du quorum sans l’atteindre plus les risques augmenteront pour le PLR et/ou l’UDC de perdre un siège. Dans ce cas-là, ce serait au profit de la gauche et des Verts.
Proche d’obtenir un siège supplémentaire en 2007, ce siège supplémentaire irait alors au Parti socialiste. Celui-ci pourrait même obtenir un sixième siège supplémentaire, mais cette fois-ci au détriment des Verts malheureusement.
Par contre, si une ou les deux listes du «nouveau centre droit» (PBD, Verts libéraux, PDC, évangéliques) obtenaient le quorum, elles permettront sans aucun doute au bloc de droite de conserver ses huit sièges, mais au détriment soit du PLR, soit de l’UDC, soit des deux. Un risque existe néanmoins qu’un siège des Verts soit perdu dans cette configuration au «profit» de la droite si tous les partis du dit-centre obtiennent le quorum.
Au final, mon pronostic est qu’un siège est susceptible de changer de main entre les apparentements de gauche et de droite. Compte-tenu de la dynamique électorale de l’année 2011, il le serait en faveur de la gauche. Mais personnellement, je penche plutôt pour le statu quo entre ces différents blocs soit 6 sièges pour la gauche et les Verts, 1 siège pour Riviera Libre et 8 sièges pour la droite. C’est à l’intérieur de ces blocs que les sièges changeront éventuellement de main.
Nicolas Sarkozy, premier opposant à François Hollande
Pour sa première journée hier de candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s’est posé, sans jamais prononcé son nom, en premier opposant à François Hollande en ne cessant de le pilonner. C’est une première pour un président sortant en campagne.
Cette stratégie particulière s’explique probablement par l’absence de véritable bilan à présenter aux Français, mais aussi parce que le paysage actuel de la présidentiel française indique que tant François Hollande que Nicolas Sarkozy ne craignent pas de mauvaise surprise qui les priverait d’un deuxième tour. En effet, ni Marine Le Pen, ni François Bayrou ne décollent véritablement dans les sondages. Ils se situent actuellement entre 13 et 15% des intentions de vote. Concernant François Hollande, il n’a pas trop à craindre non plus ni de Jean-Luc Melanchon (autour de 9% des intentions de vote), ni d’Eva Joly (3%).
Par ailleurs, François Hollande ne fonctionne pas autrement puisqu’il procède depuis le début de sa campagne de la même manière en critiquant Nicolas Sarkozy sans jamais le nommer.
Une petite différence néanmoins, Nicolas Sarkozy cherche visiblement en ce début de campagne à se poser en champion de la droite alors que François Hollande cherche plus à se positionner en direction du centre de l’échiquier politique. En futur président en quelque sorte.
Avec la stratégie de Nicolas Sarkozy, nous assistons à une sorte d’inversion des rôles.
Pour rappel, François Mitterand en premier opposant au Général de Gaulle.
http://www.politique.net/2008022903-le-retour-de-mitterrand-pendant-la-presidentielle-de-1965.htm
Il n’en demeure pas moins très particuliers que le président sortant se pose en champion de son camp et non pas en président au-dessus de la mêlée. Implicitement, c’est une forme d’aveu d’échec. Dans tous les cas, une drôle de campagne est ainsi annoncée.
Nicolas Sarkozy candidat : (enfin) sa déclaration !
La déclaration par PartiSocialiste
Il dit cela, j’dis rien…