Le 16 Avril 1862, le président Abraham Lincoln promulgue la loi du Congrès autorisant l’émancipation des personnes réduites en esclavage à Washington, DC, et la compensation monétaire de leurs propriétaires par le Trésor américain. 150 ans plus tard, les Archives nationales américaines marquent cet anniversaire en réalisant et diffusant la courte vidéo ci-dessous.
Ce premier acte précède de huit mois la proclamation d’émancipation de Lincoln qui a libéré les esclaves dans les États rebelles. L’émancipation de toutes les personnes asservies à travers les États-Unis n’a pas eu lieu avant l’adoption du 13e amendement à la Constitution en 1865.
Dans ce documentaire, l’archiviste Damani Davis examine les pétitions déposées par des propriétaires et des personnes asservies en vertu de la Loi et les détails qu’ils révèlent sur les esclaves communauté afro-américaine de l’époque. L’archiviste Robert Ellis explique comment le processus a fonctionné. Et Kenneth Winkle, professeur d’Histoire américaine à l’Université de Nebraska-Lincoln, explique comment le nouveau site de l’Université consacré à la guerre de Sécession de Washington (www.civilwardc.org) mettra les pétitions à la disposition des chercheurs.
Et si le réalisme n’était pas là où on l’imagine ? | Alternatives économiques
«Toutes les voies de sortie de crise supposent une plus grande solidarité au sein de la zone euro qu’il s’agisse d’une mise en commun d’une partie des dettes publiques – via les fameux eurobonds -, d’un plan de relance européen financé par l’emprunt ou encore de la poursuite par la banque centrale européenne, d’une politique monétaire accommodante. Mais, qui dit plus de solidarité, dit aussi plus de disciplines communes, et des instances légitimes pour mettre en œuvre la première comme les secondes.»
Mélenchon à Marseille, de plus en plus gaullien | Rue89
Sur la plage du Prado à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a réuni hier 120’000 personnes, selon les organisateurs.
En l’écoutant parler et en écoutant ses intonations, on ne peut être que frappé par la ressemblance de son phrasé avec celui du général de Gaulle.
Rue89 nous en offre la preuve par vidéos interposées.
Tout cela ne manque pas de piquant de la part de celui qui en appelle à la 6e République et tend ainsi à tuer l’œuvre (la 5e République) de celui qui lui sert de modèle oratoire.
Voir les vidéos : Mélenchon à Marseille, de plus en plus gaullien | Rue89
Revue de presse (13 avril 2012)
- ACTA : le rapporteur demande le rejet du texte au Parlement Européen – Le rapporteur de l'ACTA au Parlement européen a recommandé aux parlementaires de rejeter le texte. Il estime que l'accord commercial anti-contrefaçon va forcer les intermédiaires techniques (FAI, hébergeurs) à jouer un rôle qui ne leur sied pas : agir comme une force de police privée au service de la propriété intellectuelle.
- Plaidoyer pour une rencontre entre la culture populaire et la culture élitiste | – Je lis et entends depuis quelques jours des gens qui s’indignent, qui s’irritent même face aux jeunes supposément «ruinés par les réseaux sociaux». Ils ciblent leur désarroi en lien avec leur manque d’intérêt pour la formation académique et la culture savante, leur emprisonnement dans une culture de masse qui serait aussi pauvre que désolante. Il faudrait peut-être les inviter à se familiariser avec le concept de Cultural Studies!
Facebook/Instagram : nouvelle Compagnie des Indes et esclavage numérique?
Pour certains, le rachat d’Instagram par Facebook fait craindre l’apparition d’une nouvelle bulle internet. Mais ce rachat n’est-il pas plutôt l’illustration d’une forme d’esclavage à l’ère numérique et de la politique mercantiliste et colonisatrice du cyberspace social par les nouvelles Compagnies des Indes que sont Google ou Facebook?
Le rachat d’Instagram par Facebook marque les esprits par le montant déboursé de 1 milliard de dollars.
Ce montant joue avec une symbolique (le milliard). C’est aussi 1 milliard pour 30 millions d’utilisateurs inscrits, «vendus» au plus offrant. Tout cela pour une entreprise qui n’avait que 551 jours d’existence publique et 5 millions de clichés publiés chaque jour.
C’est aussi l’équivalent de 1,8 million de dollars de chiffre d’affaire journalier pour un service gratuit et ne gagnant rien par la publicité.
Est-ce pour autant le signe d’une nouvelle bulle internet?
En préambule, ce rachat ne concerne pas qu’internet, mais toute l’industrie du divertissement et de l’information qui se restructure sous l’impulsion du numérique. Ainsi, à titre d’exemple, Marcus Brauchli, le directeur de la rédaction du Washington Post, explique à Libération d’une part que «désormais Internet est le quotidien de référence» et présente, d’autre part, la politique en ligne du journal basée sur la gratuité qui doit lui permettre de développer sa base de lecteurs/utilisateurs. ((« Le quotidien de référence, c’est Internet »)) En elle-même, cette politique n’est guère différente de celle utilisée jusqu’à aujourd’hui par Instagram ou hier par Facebook.
N’est-ce pas plutôt l’illustration de l’existence d’un marché aux esclaves numériques?
Facebook et Google : nouvelles Compagnies des Indes ?
«L’acquisition d’Instagram pourrait valoir des dizaines de milliards de dollars si elle permet à Facebook de garder l’avantage et neutraliser Pinterest.»
Etre son propre maître ou choisir de qui nous serons l’esclave?
Dans ce contexte, pour l’internaute, il s’agit bien de maîtriser sa vie numérique et d’être son propre maître plutôt que de choisir de qui il sera l’esclave. ((Firefox ou Google Chrome: Etre son propre maître ou choisir de qui nous serons l’esclave?))
Comme je l’indiquai encore en janvier 2012 ((Le 10 applications web que j’utilise le plus))
J’ai toujours placé au centre de mes préoccupations la question de la maîtrise de cette dernière. Cette préoccupation concerne autant la question de la production de contenu, leur diffusion et leur archivage que celle de la collecte des informations, de leur mise en valeur et de leur conservation. Il en résulte que le choix d’applications Web doit notamment se faire en ayant à l’esprit leur durabilité et la possibilité qu’elles disparaissent du jour au lendemain. Dès lors, il est important soit de pouvoir dupliquer leurs données sur des espaces dont l’internaute est véritablement propriétaire, soit de pouvoir les sauvegarder sur son ordinateur. S’ajoute encore la nécessité lorsque c’est possible de privilégier le choix d’une solution OpenSource.
Si ajoute encore le fait que, du jour au lendemain, un service peut être racheté et vos données être reprises rapidement par un nouveau propriétaire que vous n’avez pas choisi.
La liberté est un bien trop précieux pour la remettre entre les mains de quiconque, fut-il même un maître bienveillant et attentionné. ((Firefox ou Google Chrome: Etre son propre maître ou choisir de qui nous serons l’esclave?))