- L’UDC a été victime de sa polarisation aux élections fédérales | rtsinfo – L'UDC est de plus en plus isolé et son potentiel est à la baisse, relève lundi l'enquête Selects. Cette dernière a décortiqué les victoires des nouveaux partis PBD et Vert'libéraux lors des dernières fédérales de 2011.
François Hollande : métissage de Mitterand, Chirac et de Gaulle
En 2008, il était le fossoyeur, le paria, le passé. Aujourd’hui, il est le deuxième candidat socialiste a réussir à être élu président de la République française. En observant ses postures, il est intéressant de constater que, derrière son style de «candidat normal», pointent les ombres de François Mitterand, Jacques Chirac et de Charles de Gaulle.
François Hollande, lors d’un meeting à Rennes, le 4 avril 2012. Source : Wikipedia
De Chirac, il emprunte le sillonage solitaire et longtemps à l’avance des territoires français, l’outsider se fait conquérant. Il lui emprunte aussi ce plaisir à être dans la foule et à serrer des mains comme il l’a encore fait hier soir avant de partir pour Paris. Enfin, il y a bien sûr la référence et l’ancrage corréziens.
De Mitterand, il en réinterprëte en 2012 la partition de la force tranquille.
Du général de Gaulle, il emprunte et multiplie seize fois son «moi (Général) de Gaulle» pour en faire un «moi, président de la République» lors de son débat télévisuel avec Nicolas Sarkozy.
Il incarne ainsi autant la rupture que le changement de même qu’une forme de rassemblement. En effet, deux fameux discours du général de Gaulle emploient cette formule. Il n’est pas inutile de souligner que cet emploi est propre au général de Gaulle lorsque celui-ci s’oppose au marchéchal Pétain, alors Président de la République, et lorsqu’il revient au pouvoir sur les décombres de la Quatrième République.
Pour le premier discours, il s’agit bien sûr de l’Appel du 18 juin 1940:
«Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.»
Et c’est au forum d’Alger, le 4 juin 1958, que le général de Gaulle comprend les Algériens et qu’en fin de discours il reconnaît à tous leur courage qui leurs ouvrent les portes de la réconciliation:
«Oui, moi de Gaulle, à ceux-là, j’ouvre les portes de la réconciliation.»
D’une certains manière, François Hollande capte ainsi sa part du gaullisme et de son héritage. Ce n’est pas le moindre tour de force pour un «président dit normal»
Ce président, métissage de Mitterand, Chirac et de Gaulle, n’est rien d’autre que le retour à la normale après le président «a-normal» qu’a incarné Nicolas Sarkozy.
Musée de l'appareil photographique | Vevey
Ce samedi à 11h00, le Musée de l’appareil photographique à Vevey inaugurait sa nouvelle exposition permanente après quatre ans de transformations.
Pascale et Jean-Marc Bonnard Yersin, conservateurs et directeurs du Musée
Le musée dévoile ce week-end la dernière étape de la rénovation de son exposition permanente. Cet ultime chapitre – intitulé « Au temps des plaques » – se penche sur les inventions de la fin du 19e siècle, une période charnière de l’histoire de la photographie.
Un public attentif au moment des discours
Profitez de l’ouverture gratuite du musée et des animations prévues encore ce dimanche pour découvrir ce petit bijou de musée. De plus, ce dimanche dès 8h30, la traditionnelle photobourse (bourse au matériel photographique) se tient au CEP (Centre d’enseignement professionnel de Vevey).
Merck-Serono : une combinaison stratégiquement irrésistible…
En septembre 2006, Merck rachetait Serono et alors les deux entreprises se félicitaient:
«d’une combinaison stratégiquement irrésistible avec la taille suffisante pour affronter la compétition sur le marché pharmaceutique global».
A ce moment-là, 1500 employés composaient l’entité en Suisse romande. A une exception près, la presse romande se félicitait de ce rachat et il fallait lire la presse étrangère pour trouver des avis plus mitigés. ((Serono : De l’urine de nonne ménopausée à l’OPA internationale | politis.ch))
Aujourd’hui, la direction de cette entreprise a annoncé à ses 1250 employés genevois la fermeture du site. Concrètement, 750 emplois seront transférés et 580 seront purement et simplement supprimés, d’ici le premier semestre 2013. Sur les sites vaudois de l’entreprise, 80 emplois seront supprimés.
Sur les mille emplois de cette «combinaison stratégiquement irrésistible» restant encore en Suisse, 800 resteront en Suisse romande dans le canton de Vaud .
Pour leur part, les actionnaires se réjouissent de la bonne santé du groupe ((Le groupe a dépassé les 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires)), voient leur dividende augmenter de 20% et disent «merci» à Merck Serono. ((Merck Serono: «Il n’y avait aucun signe avant coureur» | 24 Heures))
Nicolas Sarkozy déroule le tapis brun pour Marine Le Pen
Interrogé par le journal Le Temps, L’écrivain Christian Salmon, auteur de «Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits» (Ed. La découverte), donne son analyse du résultat de Marine Le Pen au premier tour.
Pour lui, dans cette affaire, la responsabilité de Nicolas Sarkozy est indéniable.
La candidate du Front National plafonnait dans les enquêtes d’opinion lorsqu’elle s’employait à dédiaboliser son parti. Elle est repartie à la hausse lorsqu’elle a recentré le tir sur les questions d’immigration et de sécurité, suite notamment aux tueries de Toulouse. […] La porosité entre la droite et l’extrême droite s’est accrue sous Sarkozy. […] Dès lors, [Marine Le Pen] gagne sur les deux tableaux: elle a renoué avec le récit traditionnel de l’extrême-droite, et profite d’un élargissement de son audience. La victoire est double.
Ou quand Nicolas Sarkozy déroule le tapis brun pour Marine Le Pen. Et cela ne va pas s’arranger au deuxième tour…
LeTemps.ch | «L’inflation d’histoires ruine la crédibilité de Nicolas Sarkozy».