L’UMP opte pour la règle du “ni-ni” ni Front national, ni Front républicain dans les duels gauche/FN. Des candidats se désistent ou songent à se désister au profit du Front national. Jean-François Copé affirme qu’il est hors de question d’appeler à voter pour un candidat socialiste « qui en plus fait alliance avec le Front de gauche ». Christian Estrosi souligne qu’il na « aucune valeur commune » avec le PS, en s’abstenant de le préciser au sujet du FN.
Si certaines digues sautent aujourd’hui, c’est à la suite d’années de rapprochement idéologique, humain, entre les deux familles politiques. C’est ce que démontre un rapport réalisé par Terra Nova, centre d’études fondé en 2008 par le socialiste Olivier Ferrand, aujourd’hui candidat dans les Bouches-du-Rhône. Intitulé « L’axe UMPFN : vers le parti patriote ? », ce rapport de 95 pages, qui sera rendu public cette semaine, a été réalisé par une douzaine d’universitaires : chercheurs spécialistes de l’extrême droite (comme Jean-Yves Camus), historiens (comme Nicolas Lebourg), spécialistes de la sociologie électorale ou sociologues (lire notre Boîte noire).
A lire : Les passerelles sont lancées entre lUMP et le FN | Mediapart.