- » Un choix audacieux ou suicidaire? | Richard Hétu – Pour Richard Hétu, le choix de Paul Ryan fait penser à celui de Sarah Palin à au moins un égard : il a été fait par un candidat qui semble avoir conclu que sa campagne était perdue sans un grand coup d’éclat audacieux.
Il ajoute que, jusqu’à un certain point, on a l’impression que Romney vient de sous-traiter sa campagne. - Paul Ryan: le choix dynamite de Romney | Great America – Mitt Romney est donc capable de surprendre: en annonçant ce samedi matin que son colistier sera Paul Ryan, le candidat républicain à la Maison Blanche a fait un choix osé, qui devrait insuffler un nouveau souffle à sa campagne… ou la plomber définitivement
SUISSE :: Les paysans suisses bons pour le musée? | Le Courrier
En onze ans, 13 000 exploitations ont disparu. Les producteurs craignent que la Politique agricole 2014-2017 n’aggrave l’hécatombe. Jusqu’à une OPA de la grande distribution?
Depuis 2000, la Suisse a ainsi perdu 18% (13 000) de ses domaines cultivés. Si la dégringolade continuait à ce rythme, il n’y aurait plus d’exploitation agricole dans cinquante ans. Ce calcul purement arithmétique n’a bien entendu rien d’une prédiction. Car si le nombre d’exploitations fond, leur taille moyenne augmente. La plupart des terres abandonnées par les paysans qui rendent leur tablier sont reprises par d’autres. La surface cultivée en Suisse ne diminue que légèrement (1,9% depuis 2000). Grâce à des rendements en augmentation, la production se maintient.
Pour le Courrier, le risque existe à terme que la situation génère une agriculture à deux vitesses : avec d’un côté des exploitations fortement industrialisées et tournées vers la production de lait ou de viande, et de l’autre une agriculture de proximité, très marginale, pratiquant la vente directe.
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«Conservatisme dynamique» et stabilité des pratiques enseignantes | Larry Cuban
Cet article fondamental de Larry Cuban traite de la grande stabilité des pratiques scolaires malgré les réformes initiées par les autorités pour les faire évoluer.
L’école avant l’arrivée des ordinateurs portables…
Certes, les choses ont changé dans les classes. Les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables se sont répandus dans les écoles, les enseignants utilisent l’Internet pour utiliser des vidéos dans leurs cours, les étudiants font des présentations PowerPoint. Les enseignants réalisent des sondages immédiats de réponses des élèves à leurs questionnaires à choix multiples avec cliqueurs; ils utilisent de nouveaux manuels scolaires, dont certains sont en ligne.
Pourtant, malgré ces changements, il ya une banalité dans le déroulement d’une leçon, les activités que les élèves des enseignants directs à faire, et le Question/Réponse reste la norme entre enseignants et élèves.
Comment expliquer que la continuité se perpétue dans l’enseignement familier?
et après l’arrivée des ordinateurs portables en classe…
Pour Larry Cuban, le concept organisationnel de «conservatisme dynamique» explique à la fois la continuité et le changement à l’oeuvre à l’école comme dans d’autres institutions qui permet de maintenir un équilibre fragile dans les salles de classe et les écoles. Les institutions doivent souvent se battre et embrasser le changement, afin de rester les mêmes. Les familles, les hôpitaux, les entreprises, les tribunaux, la ville et l’état des bureaucraties, et les militaires répondent souvent à d’importantes réformes en adoptant les parties du changement qui soutiendront la stabilité.
Ainsi la demande sociale et les départements scolaires ont introduit les ordinateurs portables dans les classes tout en demandant de former les élèves à la pensée critique et aux compétences du 21e siècle. De leur côté, les enseignants ont alors utilisés ces ordinateurs en classe pour amener leurs élèves à faire des recherches sur Internet, à prendre des notes et pour faire des présentations PowerPoint, seuls ou groupe, en classe. Ces enseignants ont apporté des changements dans la façon dont ils enseignent tout en conservant leur ordre habituel des tâches et des activités dans les cours. Ils ont mixé moyens traditionnels et non traditionnels.
Pour Larry Cuban, le changement se produit tout le temps dans les écoles et les salles de classe, mais ni à la portée, ni dans les conceptions, ni aux rythmes des réformes initiées par les décideurs politiques. Fondamentalement, ces derniers veulent la transformation de l’institution et non pas quelques changements cosmétiques. Dès lors, les obstacles aux réformes scolaires se multiplient rapidement pour les déjouer en les détournant dans la pratique.
Dans cet échec de la compréhension du «conservatisme dynamique» se cachent les nombreuses erreurs que les décideurs font dans leurs efforts répétés pour transformer l’école, l’enseignement et l’apprentissage.
“Dynamic Conservatism” and Stability in Teaching | Larry Cuban on School Reform and Classroom Practice.
Revue de presse (8 août 2012)
- Crise : l’été de tous les dangers | Mediapart – Les marins naviguant dans les mers tropicales connaissent parfaitement ce moment et le redoutent : cet œil du cyclone où les éléments s’apaisent, annonçant non pas l’accalmie mais le déchaînement à venir. Et il semble que l’économie mondiale est à ce moment-là. Tout paraît suspendu. Les vacances d’été, les jeux olympiques offrent une distraction, tandis que les responsables politiques sont partis en vacances, laissant accroire que tout est sous contrôle. On ne parle de rien. Pourtant, c’est l’été de tous les dangers. Le dérèglement de la crise ne cesse de s’approfondir.
Rien ne se passe comme prévu de Laurent Binet (Grasset)
Fin août, la rentrée littéraire promet d’être encombrée d’ouvrages sur François Hollande. Mais un seul d’entre eux aura un caractère quasi-officiel, celui de l’écrivain Laurent Binet, « chroniqueur officiel de la campagne », qui publie son ouvrage Rien ne se passe comme prévu, chez Grasset, le 22 août. En 2007, Yasmina Reza avec L’aube le soir ou la nuit avait procédé de même avec Nicolas Sarkozy.
Sous les perches des preneurs de son, on l’aperçoit parfois au milieu du cordon des gardes du corps. Des adolescents hystériques jurent qu’ils ne se laveront plus jamais la main après avoir serré la sienne. Des journalistes sont prêts à me piétiner pour rester au contact du candidat. Des ouvriers en colère hurlent, menaçants, qu’ils auront la peau des journalistes.
Hier à Lyon, aujourd’ hui à Florange, demain à Varsovie ou à Londres, Marseille, Boulogne-sur-mer, Trappes, Rouen, Berlin, la Guadeloupe, la Guyane, le soleil ne se couche jamais sur la campagne présidentielle.
Hollande, président ? On rêve. Les ennemis d’hier sont les alliés d’aujourd’ hui. Valls monte la garde. Montebourg se prend pour César.
En face, l’adversaire brûle ses vaisseaux. A la télé, on disserte sans fin sur sa stature ou sur le halal. Pendant ce temps, Mélenchon récite des pages de Victor Hugo. Ceux qui trouvent la campagne chiante en parlent pendant des heures, des jours, des mois.
Des hélicoptères tournent dans le ciel de Tulle.
Tout est normal.
via Rien ne se passe comme prévu Grasset de Laurent Binet – Evene.