Dans un courriel envoyé à ses supporteurs, le représentant démocrate de Floride Alan Grayson publie la transcription d’une entrevue qu’il a accordée à MSNBC et où il compare le Tea Party au Ku Klux Klan, l’organisation suprémaciste blanche. «À ce moment-ci, le Tea Party n’est pas plus populaire que le KKK», dit-il. Selon lui, les militants du Tea Party ont souvent utilisé des expressions ou des images racistes pour attaquer Barack Obama.
L’article : » Un représentant démocrate compare le Tea Party au KKK|Richard Hétu.
Québec : des élections municipales sur fond de corruption
Le 3 novembre prochain, les électeurs québecois sont appelés à renouveler leurs autorités municipales. Ce scrutin est doublement sous les feux des projecteurs. Premièrement, après ces élections, le parlement québécois pourrait être dissous et des élections provinciales (régionales) être anticipées. En effet, les dernières élections de 2012 n’ont pas permis de dégager de majorité et la Province est gérée par un gouvernement minoritaire, emmené par le Parti québécois (PQ). Deuxièmement, depuis l’automne 2011, le Québec vit au rythme de la Commission Charbonneau qui enquête sur des réseaux municipaux de corruption concernant l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (voir les dossiers du journal Le Devoir et de Radio Canada).
Deux municipalités se sont plus particulièrement retrouvées sous les feux de la Commission Charbonneau : Montréal et sa voisine Laval. En effet, depuis le mois de juin 2012 et le début des audiences publiques télédiffusées de la Commission, leurs maires, puis leurs successeurs, ont dû démissionner à la lumière des révélations faites durant ses audiences.La municipalité de Laval a même été mise sous tutelle par le gouvernement québécois. Ces deux villes partageaient également une caractéristique commune : leur maire était en fonction depuis de nombreuses années. C’est ainsi que Gérald Tremblay était maire de Montréal depuis 25 ans :
Pour sa part, maire de Laval depuis 1989, Gilles Vaillancourt, a depuis été mis en accusation pour association de malfaiteurs (9 mai 2013). Il fait face à des accusations de fraude, corruption, complot et gangstérisme. Il est même considéré comme étant le parrain de l’organisation !
http://youtu.be/jKHIgzZz51U
Sans trop de surprise, une partie de l’argent de la corruption a trouvé refuge en Suisse et au Panama :
http://youtu.be/Lx6_vS4dwX0
Dans le cadre de la campagne actuelle, sa situation de mise en examen n’empêche pas Gilles Vaillancourt de proposer ses services et de financer la campagne à des candidats à la mairie de Laval (Campagne électorale à Laval: Gilles Vaillancourt a tenté de s’ingérer | Le Devoir)
Laval est une ville jeune et qui a toujours connu des problèmes de collusion, voire de corruption. En effet, elle n’a été créée qu’en 1965. Hormis quelques îlots, Laval est presque entièrement situé sur l’île Jésus. Avec sa population estimée à 401’553 habitants en 2011, Laval est aujourd’hui la troisième ville la plus peuplée du Québec. Sa création est déjà le résultat de problèmes de collusion entre élus locaux et entrepreneurs privés. En effet, à compter de la fin des années 40, l’île Jésus commence à accueillir les premiers contingents de nouveaux résidents venant de Montréal. Ce mouvement gonfle les effectifs démographiques des paroisses rurales et les transforme durablement. Pour la seule décennie 1951-1961, la population de ce qui deviendra Chomedey passe de 7’732 habitants à 30’445, celle de Duvernay de 1’529 à 10’939, celle de Laval-des-Rapides de 4’998 à 19’227, celle de Pont-Viau de 5’129 à 16’077 et celle de Saint-Vincent de Paul de 4’372 à 11’214. En 1961, Saint-Martin, L’Abord-à-Plouffe et Renaud sont fusionnées pour constituer Chomedey. Devant les problèmes de croissance et déjà d’accointances entre promoteurs immobiliers et élus locaux, le gouvernement de Québec intervient cependant et crée, au début de 1964, une commission d’enquête sur les problèmes de l’île Jésus. Présidée par le juge Sylvestre, la commission recommande au gouvernement la fusion des 14 municipalités, ce qui est chose faite dès 1965. En 1979, le gouvernement du Québec crée les municipalités régionales de comté (villes dites MRC) et, depuis 1984, Ville et MRC se superposent avec à sa tête un maire-préfet. Ce statut n’est, semble-t-il, pas étranger aux problèmes d’associations de malfaiteurs que la ville de Laval rencontre depuis (Laval : la «baronnie» doit être démantelée | Le Devoir).
Croissance non maîtrisée, clientélisme et corruption, aujourd’hui la confusion règne à Laval après plus de deux décennies de pouvoir quasi absolu de Gilles Vaillancourt. Plus d’une demi-douzaine de candidats se sont lancés dans la course à la mairie. Les électeurs sont confus et parviennent difficilement à reconnaître les candidats et les enjeux («Un autre système» occulte à Laval | Le Devoir). Cette confusion est également le résultat d’une des particularités de élections municipales à la mode québécoises. En effet, ce ne sont pas des listes de partis bien identifiés qui s’affrontent, mais des listes locales organisées autour d’un leader et collectant des fonds au profit de ce que l’on peut appeler un conglomérat de candidats. Dans ce cadre-là, l’argent de la corruption finance en premier lieu les campagnes électorales, puis à enrichit les élus ou des fonctionnaires de l’administration municipale lors de l’attribution de contrats avec la ville.
Presse : Domaine Public fête ses 50 ans
Alors que la situation de la presse payante commerciale et romande est inquiétante et que Le Temps est à brader, Domaine Publie, journal d’opinion et de gauche, fête ses 50 ans et fait honneur au travail de la presse. Joyeux anniversaire et longue vie à DP !
Domaine Public est né à Lausanne il y a 50 ans, le 31 octobre 1963: sur quatre pages à la présentation moderne et sobre, c’est un journal de gauche, réformiste et indépendant publiant des analyses, commentaires et informations sur l’actualité suisse. L’impulsion en fut donnée par André Gavillet, qui deviendra conseiller d’Etat socialiste vaudois et écrit toujours dans DP.
Bimensuel, puis hebdomadaire depuis 1972, il a pris le virage du «tout numérique» il y a sept ans déjà, et publié cet été son 2000e numéro. DP compte un noyau de 2’200 abonnements à son courriel hebdomadaire et s’appuie sur 500 donateurs et donatrices. Son conseil d’administration est présidé par Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération –- qui collabora au journal dès le premier numéro.
A l’occasion de son anniversaire, DP se tourne vers l’avenir en valorisant sa mémoire. C’est ainsi que l’intégralité de la collection du journal imprimé (1963 à 2006) est maintenant en ligne. De plus, pour fêter son 50e anniversaire, DP publie une série d’articles dont la parution commence le 14 octobre. Ces articles reviendront sur les évolutions et les enjeux pour l’avenir des grands dossiers de la Suisse depuis 50 ans.
Source : «Domaine Public»: un média politique suisse indépendant fête ses 50 ans – Domaine Public
Avenches : Roxanne Meyer-Keller (PS) entre à la Municipalité
C’est officiel, Roxanne Meyer-Keller occupera un fauteuil à la Municipalité d’Avenches. La socialiste était la seule prétendante à l’élection complémentaire. Le dépôt des listes était fixé à ce lundi à midi. Aucun autre parti n’a brigué le fauteuil.
via Avenches : Roxanne Meyer-Keller entre à la Municipalité – News Vaud & Régions: Nord vaudois – Broye – 24heures.ch.
Aux armes, historiens | Le Monde
Vendredi 4 octobre, dans l’une des innombrables émissions de télévision où il s’emploie à briser les tabous qui parasitent encore nos consciences, Eric Zemmour a posé un mot sur les cercueils des femmes, des hommes, des enfants qui venaient de mourir à Lampedusa : « Envahisseurs ». Sans que ce terme suscite de réactions marquantes dans le studio, il a pu marteler que « ces gens-là sont des envahisseurs » et conclure d’un rictus fanatique : « Ils prennent leurs risques ! » Campé dans cet espace pseudo-subversif mais authentiquement indigne que d’aucuns nomment « politiquement incorrect », il a asséné des propos où l’abjection morale s’avançait bardée d’aberrations historiques – sur le droit d’asile, d’abord. Le vocabulaire était guerrier, le délire martial, l’offensive d’autant plus funeste qu’elle demeurait sans riposte.
Alors que s’ouvrent les 16es Rendez-vous de l’histoire, qui portent sur le thème de « la guerre », il faut appeler les historiens à se montrer plus offensifs. Effrayés par le brouillage des cartes comme par le déséquilibre des forces, beaucoup d’entre eux sont tentés de se réfugier derrière les remparts du pur savoir. Ce repli serait regrettable.
Tout à la fois indigné par les propos d’Eric Zemmour, je partage l’avis de Jean Birnbaum, journaliste au journal Le Monde, que l’historien doit être dans la Cité et participer à ses débats.