Qu’est-ce qui fait la spécificité de la Suisse et des Suisses? Pourquoi Guillaume Tell est-il le symbole de notre indépendance? Dans le cadre du mois suisse de la SSR, la RTS proposait le 6 novembre une soirée spéciale autour de notre identité nationale. Après la diffusion dès 20h15 du premier épisode de la série Les Suisses intitulé «Nos ancêtres les Schwytzois», Infrarouge ouvrait le débat vers 21h00. Avec cette question : quelle est la place des mythes dans notre histoire et comment la raconter? Le Débat :
Les participants :
Irène Herrmann, professeur associée en Histoire suisse, Université de Genève
Dominique Dirlewanger, historien, professeur au gymnase Provence, Vaud
Laurent Flutsch, archéologue et humoriste, directeur du Musée romain de Vidy, rédacteur en chef adjoint de Vigousse, hebdomadaire satirique
Maria Bernasconi, conseillère nationale PS/GE, ancienne co-présidente des femmes socialistes suisses
Hans Fehr, conseiller national UDC, Zurich, membre de l’ASIN, Association pour une Suisse indépendante et neutre
Jean-Luc Bideau, comédien, narrateur de la série « Les Suisses »
Eric Burnand, producteur RTS, responsable de la version francophone de « Les Suisses »
Dominique Othenin-Girard, réalisateur de la série « Les Suisses »
Site de la série « Les Suisses »
Bill de Blasio ou le réveil de la gauche aux Etats-Unis | Rue89
«sa victoire pourrait marquer le début de la fin d’une ère de plus de trente ans au cours de laquelle la bipolarisation de la vie politique américaine se jouait entre la droite du Parti républicain (fidèle à Ronald Reagan) et la droite du Parti démocrate (inspirée par Bill Clinton).»
Par ailleurs, la vie politique américaine est capable de grands mouvements de balancier, qui correspondent à des renouvellements de générations mais aussi à des crises et ce serait le deuxième enseignement de cette élection :
«la crise de 29 a débouché sur Roosevelt et son New Deal ; le choc pétrolier, sur Reagan et son néolibéralisme. Il ne faut pas exclure que la crise des subprimes ait un impact profond sur la vie politique.»
Enfin, cette victoire est peut-être et surtout le signe que le mouvement du Tea Party n’est qu’un feu de paille (et surtout une poutre dans l’oeil des Républicains) :
«On aurait pu penser que le bouleversement viendrait de la droite, mais non. Le Tea Party n’aura peut-être été qu’un feu de paille. Les déconvenues électorales récentes des Républicains soutenus par ce mouvement semblent en tout cas indiquer que ce n’était pas la lame de fond que l’on pouvait craindre.»
On ne va pas s’en plaindre…
L’analyse de Pascal Riché : Bill de Blasio ou le réveil de la gauche aux Etats-Unis | Rue89.
Un « cloud » en Suisse à la place des comptes numérotés ?
Swisscom et le «cloud computing» vont-ils remplacer les banques suisses et le secret bancaire comme multiplicateur de la prospérité helvétique et le cœur des clients étrangers ?
Autrefois, il y avait des comptes en Suisse. On va bientôt pouvoir y ouvrir un « cloud », en toute légalité bien sûr. Le petit pays enclavé au sein de l’Union européenne pourrait profiter de sa législation très protectrice de la confidentialité des données pour faire prospérer ses « data centers » et ses services informatiques.
En effet, l’opérateur historique Swisscom est en train de construire une infrastructure distribuée pour le stockage de ses propres données et applications. […]. « La protection des données et de la vie privée est une tradition de longue date en Suisse », a expliqué à Reuters Andreas Koenig, le patron des technologies de l’information chez Swisscom, non sans émettre une réserve : « Mais si la loi l’exige et si un juge nous demande de recueillir ou de lui livrer certaines informations, nous serions évidemment obligés de nous y plier. »
L’article complet : Un « cloud » en Suisse pour protéger ses données privées, Actualités.
Revue Presse : les élections municipales à Montréal
Ce week-end auront lieu les élections municipales québécoises sur fond de crise de confiance politique et de corruption à Montréal notamment. Le journal Le Devoir propose quatre articles de bilan de campagne soit un par candidat.
- Denis Coderre – Le pari du «petit gars de Montréal-Nord»
- Mélanie Joly – La campagne inespérée
- Richard Bergeron – L’élection municipale de la dernière chance?
- Marcel Côté – Des défis en série
Je vous laisse également lire mon dernier billet : A Saint-Henri le 5 septembre : le Québec des années 1950
A Saint-Henri le 5 septembre : le Québec des années 1950
Ce week-end auront lieu les élections municipales québécoises sur fond de crise de confiance politique et de corruption à Montréal notamment. Tourné en 1962, À Saint-Henri le cinq septembre par Hubert Aquin (Office national du film du Canada) nous replonge dans le Québec d’il y a 50 ans.
Grand classique du documentaire québécois, À Saint-Henri le cinq septembre donne à voir 24 heures d’un quartier ouvrier du sud-ouest de Montréal. Film extraordinaire en noir et blanc, il est offert gratuitement sur le site web de l’ONF et permet de réaliser le chemin parcouru par Montréal, et par le Québec, en tout juste un demi-siècle.
En cette journée caniculaire et de rentrée scolaire du 5 septembre 1962, le spectateur commence cette journée en entrant dans la cuisine d’une famille de 12 enfants qui se préparent à aller à l’école ou au travail. Pendant que la mère ou la grande soeur, la tête couverte d’un foulard, habille et coiffe la marmaille, le père, ouvrier au chômage, broie du noir sur sa chaise berceuse, sous un crucifix.
Et c’est parti pour les 41 minutes du film. La journée s’égrènera notamment au son des trains, du tramway et des bateaux (sur le canal de Lachine) à l’ombre des clochers d’églises et des grandes cheminées d’usines. Pour se terminer dans les bars en compagnie des la jeunesse et des policiers du quartier.
Le film aurait pu s’intituler, comme l’indique le journal Le Devoir, «Des intellos chez les Papous» et le film fut d’ailleurs très mal accueilli à sa sortie par les habitants du quartier en raison de son ton jugé condescendant.
Le film sur le site de l’Office national du film du Canada : http://www.nfb.ca/film/a_saint-henri_le_cinq_septembre
En 2010, Shannon Walsh rendait hommage à la première version et, sur le même concept, une dizaine de réalisateurs ont parcouru Saint-Henri en une journée. Le film est sorti en 2011 et s’intitule À St-Henri, le 26 août. La bande-annonce du film :
Le film sur le site de l’Office national du film du Canada : http://www.onf.ca/film/a_st-henri_le_26_aout
Le site du film nous indique que nous y verrons
«Doris marche de rue en rue ramassant des bouteilles vides; Belinda est une coiffeuse dynamique et animée, originaire du Togo; Babyface, 15 ans et champion de boxe canadien, se prépare pour un match; Robert et Edmée passent leur retraite ensemble; Danielle, exploratrice urbaine, escalade les immeubles abandonnés et descend dans les égouts.»
En revenant aux élections municipales, la situation est pour le moins tendue à moins de 48 heures des résultats. Deux articles récents du journal Le Devoir décrivent l’atmosphère : Élections municipales – À la chasse aux candidats douteux et L’intégrité reste au coeur des débats. Dans le premier article, on y apprend que
«La campagne électorale montréalaise a pris l’allure d’une chasse aux sorcières au cours de laquelle les aspirants maires ont tenté de débusquer dans les camps adverses les candidats qu’ils jugent douteux. Denis Coderre, Marcel Côté et Mélanie Joly ont dû tour à tour défendre la présence dans leurs rangs d’un candidat controversé.»
Le second article revient sur le dernier débat de la campagne et sur l’affrontement des deux favoris des sondages, Denis Coderre et Mélanie Joly
«Pendant les 45 minutes qu’aura duré leur face à face, ils n’ont cessé de s’attaquer sur le terrain de l’intégrité. La formule du débat a permis aux deux meneurs dans les sondages de s’interrompre à leur guise, et ils en ont profité.
Reprenant un des arguments qu’elle martèle depuis le début de la campagne électorale, Mélanie Joly a lancé que M. Coderre n’a pas la crédibilité pour lutter contre la corruption. L’ancien député libéral a aussitôt amené sur le tapis le cas de Bibiane Bovet, mais aussi une histoire embarrassante pour Mme Joly, révélée mercredi soir par Radio-Canada. Un candidat de son équipe, Tomasso Di Paola, a été arrêté pour une présumée affaire de violence conjugale. Aucune accusation n’a toutefois été déposée contre lui pour l’instant.»
Si ces deux candidats, contrairement aux deux autres candidats Richard Bergeron et Marcel Côté, semblent bénéficier de l’attrait de la nouveauté, le poids du passé ne manque pas de les rattraper au travers de membres de leurs équipes respectives. Bon courage aux électrices et électeurs montréalais…
A lire sur le premier documentaire : De fabuleuses images du siècle dernier à Montréal | Le Devoir.