Deux jours après le résultat de la primaire de droite, Jean-Luc Mélanchon tenait meeting à Bordeaux. Devant une salle de 1000 personnes bondées et 1000 personnes à l’extérieur et 17’000 internautes y assistant en streaming, Jean-Luc Mélanchon s’exprimait dans un dispositif rappelant tout à la fois les Keynote d’Apple, les conférences Ted et les discours fleuves de la première campagne de Barrack Obama en 2008 et non sans un certain talent.
C’est la deuxième intervention publique en un temps relativement court que j’ai visionnée concernant Jean-Luc Mélanchon. Il est intéressant d’observer les dispositifs scéniques envisagés. Leur style est clairement différent de la scénographie utilisée lors de la primaire de droite.
La première date du 16 octobre lors de la convention de la France insoumise à Lille et de son discours de clôture.
Ce dispositif scénique rappelle le dispositif scénique mis en place lors de la première campagne menée par Barack Obama. Le candidat est placé au centre d’une scène elle-meme au placé au milieu des supporters. Les supporters entourent le candidat.
Le dispositif employé par Barack Obama en 2008 à Nashua au New Hampshire avec le fameux Yes we can
Jean-Luc Mélanchon se meut librement sans être relié à un pupitre. Il dispose cependant d’une petite table haute vers laquelle il se dirige brièvement pour consulter ses notes. Le micro sans fil lui permet de parler librement et en mouvement. A la fin, le public se lève dans une standing ovation de rock star, Jean-Luc Mélanchon lance un « c’est long, hein », puis il entame avec le public l’Internationale. La longueur de l’intervention (près d’une heure et quarante minute) elle-même rappelle le principe des concerts rocks et également les longs discours dont Barack Obama s’était fait le champion lors de sa première campagne présidentielle.
La deuxième vidéo se rapporte au meeting de Bordeaux du mardi 29 novembre. Le dispositif est modifié en fonction de la configuration de la salle.
Le public de la salle est dans la fosse et Jean-Luc Mélanchon est sur la scène. Pour reproduire quelque peu le dispositif utilisé à Lille, des militants sont disposés derrière lui sur la scène sur des chaises de bar. Des tables hautes donne le sentiment d’être dans un établissement public.
Intervention de 2006 lors d’une conférence Ted de Sir Ken Robinson concernant l’éducation (Bring on the learning revolution !)
Comme à Lille, Jean-Luc Mélanchon dispose d’une table haute vers laquelle il se rend pour lire ses notes. A nouveau, le micro sans fil lui permet de se mouvoir sur scène tout en parlant. A nouveau en fin de son intervention de près d’une heure cinquante, le public se lève pour une standing ovation. La Marseillaise remplace l’Internationale.
Complément (3 décembre 2016) :
A lire aussi :
Fidel Castro, «tourment» de multiples présidents américains | La Presse
Les médias américains dressaient samedi un portrait sans concession de l’ex-dirigeant cubain Fidel Castro, décédé vendredi à 90 ans, « leader répressif » pour certains, « tourment » d’une dizaine de présidents des États-Unis pour d’autres. A noter qu’il était en retrait du pouvoir depuis son opération de 2006, remplacé par son frère Raoul (85 ans aujourd’hui).

Fidel Castro a prononcé un secours devant l’assemblée générale des Nations unies, le 12 octobre 1979, à New York.
Dans leurs éditions électroniques, ces médias consacrent une large part de leurs espaces au « leader révolutionnaire qui a défié » les États-Unis, comme le dit le quotidien New York Times.
« Il a apporté la Guerre froide dans l’hémisphère occidental, tourmenté 11 présidents et amené le monde au bord de la guerre nucléaire », rappelle le journal. Il note aussi « l’importance » au XXe siècle de cette « figure internationale » qui ne dirigeait qu’une toute petite île des Caraïbes de 11 millions d’habitants.
Pour le quotidien Los Angeles Times aussi, Fidel Castro était « une icône révolutionnaire dont l’influence a été ressentie bien au-delà de Cuba ». Un point de vue partagé par le Miami Herald, pour qui son « ombre » s’est propagée pendant près de cinquante ans à travers l’Amérique latine et le monde.
Les dates marquantes de la vie de Fidel Castro

Fidel Castro a fait la connaissance d’Ernesto «Che» Guevara en 1953.
PHOTO ARCHIVES AFP/CUBADEBATE
- 13 août 1926: Naissance de Fidel Alejandro Castro Ruz à Biran (est). Études secondaires chez les jésuites. Docteur en droit en 1950, il commence une carrière d’avocat et d’opposant politique.
- 26 juil 1953: Castro tente sans succès de s’emparer de la caserne Moncada à Santiago (est) avec une centaine d’insurgés. Condamné à 15 ans de prison puis amnistié deux ans plus tard, il s’exile avec son frère Raul au Mexique où il fait la connaissance d’Ernesto «Che» Guevara.
- 2 déc 1956: À bord de l’embarcation Granma, Fidel Castro débarque avec 81 militants dans le sud de l’île. Seuls une quinzaine de guérilleros survivent et se réfugient dans les hauteurs de la Sierra Maestra. Six mois plus tard, ils sont une centaine et gagnent du terrain avec l’aide d’une agitation urbaine incessante.
- 8 jan 1959: Entrée triomphale à la tête de ses «barbudos» à La Havane, après 25 mois de guérilla contre le régime de Fulgencio Batista.
- 1961: Les États-Unis rompent les relations diplomatiques en janvier. En avril, échec de la tentative de débarquement d’anticastristes soutenus par Washington à la baie des Cochons (Playa Giron). Castro proclame le caractère socialiste de sa Révolution.
- 1962: Kennedy décrète l’embargo contre Cuba le 13 février. En octobre, la crise des missiles, après l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, met le monde au bord d’un conflit atomique. Washington décide un blocus naval de l’île. Moscou retire ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l’île.
- 1965: Fidel Castro fonde le Parti communiste de Cuba (PCC).
- 1975: Il lance ses troupes en Angola puis en Éthiopie. Près de 400 000 militaires cubains connaîtront les champs de bataille africains jusqu’en 1991.
- 14 juin 1989: Fidel Castro fait arrêter le général Arnaldo Ochoa, héros de la guerre d’Angola. Celui-ci est fusillé le 13 juillet, provoquant un fort émoi de la population et affectant durablement son prestige personnel.
- 29 août 1990: Fidel annonce une «période spéciale en temps de paix» en raison de l’effondrement économique du pays, aggravé par la chute de l’URSS un an après. Pénuries en tous genres, disette, malnutrition… La légalisation du dollar et l’ouverture au tourisme permettent au régime de survivre.
- mars 2003: Arrestation de 75 dissidents condamnés à de lourdes peines de prison, entraînant des sanctions de l’Union européenne. En 2010, un accord avec l’Église catholique permet la libération des 52 derniers emprisonnés.
- 31 juil 2006: Castro subit une grave intervention chirurgicale après une hémorragie intestinale et cède le pouvoir à son frère cadet Raul, ministre de la Défense depuis 1959.
- 24 févr 2008: Il cède le poste de président du Conseil d’État à son frère Raul.
- 19 avr 2011: Fidel Castro abandonne – également à son frère Raul – sa dernière charge officielle, celle de premier secrétaire du PCC.
- 28 mars 2016: Une semaine après la visite historique de Barack Obama à Cuba, Fidel Castro ironise dans une lettre sur les «paroles sirupeuses» du président américain et affirme que l’île «n’a pas besoin de cadeau».
- 19 avr 2016: Dernière et rare apparition publique à La Havane. Lors de la session de clôture du PCC, Fidel Castro évoque sa disparition future et le legs du communisme cubain.
Sources :
A l'école, dans la rue ou les magasins, des caméras vous surveillent partout, mais ne font pas baisser la criminalité…
Les lecteurs de ce blog ne seront pas surpris des résultats enregistrés concernant l’expérience-pilote des Pâquis à Genève :
«A Genève, dans le quartier des Pâquis, 29 caméras, derrière lesquelles des agents de sécurité visionnent en direct et 24h sur 24 les images, ont été installées pour une expérience-pilote de 2 ans. Le rapport d’évaluation, publié mardi, montre que leur installation n’a pas permis une baisse significative de la criminalité (celle-ci a baissé de 19% directement sous les caméras mais a augmenté de manière générale dans le quartier de 15%). Le problème le plus important, celui du trafic de stupéfiant, s’est seulement trouvé déplacé. Qui plus est devant l’école du quartier des Pâquis, comme le dévoile les images de la RTS, ce qui devait a priori être évité à tout prix.
En charge du rapport d’évaluation commandé par l’Etat de Genève, le professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel, Francesco Klauser, note que l’approbation des caméras au Pâquis est généralisée dans la population. « Si on leur laisse le choix, la présence policière et l’éclairage public est toutefois préféré à l’installation de caméras », explique-t-il.»
http://www.rts.ch/info/suisse/8171241-a-l-ecole-dans-la-rue-ou-les-magasins-des-cameras-vous-surveillent-partout.html?rts_source=rss_t
Le programme en cinq points de Michael Moore pour l'après-élection
Après la victoire de Donald Trump, Michael Moore a publié hier sur Facebook un programme en 5 points pour aider les Démocrates à relever leurs manches et se battre pour les causes qui leur tiennent à cœur.. Ce message a été partagé depuis 400’000 fois. Je vous laisse découvrir les points 4 et 5 de ce programme.
4. Arrêtez de dire que vous êtes « abasourdis » et « sous le choc ». Dites plutôt que vous étiez dans votre bulle et que vous n’avez pas entendu le désespoir de vos concitoyens, abandonnés depuis DES ANNÉES par nos deux partis, qui rêvent de prendre leur revanche sur ce système, et dont la colère gronde. Quand une star de la télé a annoncé qu’elle avait l’intention de virer tous les responsables politiques, démocrates et républicains, ces Américains se sont retrouvés dans son discours. La victoire de Donald Trump n’a rien de surprenant. L’attitude méprisante de ses adversaires, qui ne voyaient en lui qu’un bouffon, a rendu son ascension irrésistible. C’est à la fois une créature et une création des médias, même si ceux-ci n’accepteront jamais de le reconnaître.
5. Répétez la phrase suivante à tous ceux que vous croiserez aujourd’hui: « HILLARY CLINTON A OBTENU LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES! » La MAJORITÉ de nos concitoyens préféraient Hillary Clinton à Donald Trump. Un point c’est tout. C’est un fait. Si vous vous êtes dit ce matin que vous viviez dans un pays de cons, vous faites erreur. La majorité des Américains ont voté pour Hillary, pas pour Trump. La victoire de Donald Trump n’est due qu’au système — aussi obscur qu’absurde — des Grands Électeurs, un concept qui date du XVIIIe siècle. Tant que nous ne changerons pas ça, nous continuerons d’avoir des présidents que nous n’avons pas élus et dont nous ne voulons pas. Vous vivez dans un pays où la majorité des électeurs pensent que nous commençons à subir les effets du changement climatique, qu’à travail égal les femmes doivent être payées autant que les hommes, que les études universitaires ne devraient plus être synonymes d’endettement, qu’ils ne veulent plus que nous envahissions d’autres pays, qu’il faut augmenter le salaire minimum et que chacun devrait pouvoir bénéficier d’une couverture sociale digne de ce nom. Tout cela n’a pas changé. Nous vivons dans un pays où la majorité des gens partagent une vision « progressiste » de la société. Il ne nous manque plus que des responsables politiques capables de mettre en œuvre ces mesures (voir point n° 1).
L’entier du programme : Le programme en cinq points de Michael Moore pour l’après-élection
Un 11-Septembre politique | Mediapart
Au-delà des monstruosités multiples de sa campagne, Donald Trump a aussi parfaitement réussi à trianguler ces thématiques pouvant être portées par une partie de la gauche, ce qui a été moins souligné : dénonciation des accords de libre-échange ; dénonciation du dumping social ; promesses de protection du salariat ; dénonciation d’une oligarchie financière mais aussi de ses entreprises guerrières. Que cela ait pu être porté par un milliardaire affairiste, raciste, sexiste et xénophobe ne fait que rajouter au grand désastre du camp progressiste