Le Figaro publie aujourd’hui un entretien réalisé avec Umberto Eco. A la manière des dictionnaires, j’ai repris certains de ses propos sous forme de définitions. A vous de lire et de comparer avec l’article du Figaro (Umberto Eco : « Nous payons toujours aujourd’hui l’effondrement de l’empire soviétique »).
Peuple : abus de langage désignant la totalité d’un pays dont on ne connaît la pensée que le jour des élections.
Populiste : Le populiste s’appuie non pas sur le peuple mais sur une projection idéale et fantasmée d’une assemblée gagnée à sa cause et dont la fonction principale est d’approuver son action.
Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et Silvio Berlusconi : J’entends bien souvent dire que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal s’affronteront, lors de la prochaine présidentielle, davantage sur la virtuosité de leur communication que sur les rivalités programmatiques. Que l’exemple du Berlusconisme instruise les Français !
Peuple, média et démocratie : Auparavant, dans un monde sans médias, le peuple n’avait pas de contact avec ses dirigeants. Le peuple ne voyait guère son roi qu’une fois dans sa vie, quand au lendemain de son sacre il visitait ses provinces et guérissait les écrouelles. Mais dès lors que le politique a commencé à se montrer, il est devenu un acteur. Il devient très difficile pour un honnête homme politique de ne pas être lui-même une dupe du système.
Populisme : Aujourd’hui, les hommes politiques réservent la primeur de leurs déclarations à la télévision avant de s’adresser au Parlement qui leur permettrait pourtant d’étayer et d’argumenter leurs propositions. C’est le début du populisme.
Merci beaucoup M. Eco.
A méditer, non ?!
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