Le titre de l’article de 24Heures [attention l’article ne restera que quelques jours en ligne] de ce matin relativement au refus en votation populaire de l’initiative COSA résume excellemment la situation.
Mais les votants le savaient-ils qu’ils favoriseraient ainsi les banques et le patronat?
Demain, ces mêmes votants pourraient se retrouver avec la gueule de bois devant les propositions des mêmes milieux qui ne manqueront pas de prôner qui la baisse des prestations, qui l’augmentation de l’âge de la retraite. Voire les deux…
Par contre, tant les banques que le patronat ne manquent déjà pas de demander une diminution de leur charge fiscale (c’est déjà en cours au Parlement !). Ces cadeaux fiscaux se répercuteront immédiatement sur les cantons. Or, ceux-ci que nous avons fort entendus sur COSA sont d’un silence assourdissant sur cette baisse programmée de leurs recettes fiscales. Etonnant non ?!
Serono : De l’urine de nonne ménopausée à l’OPA internationale
Bien évidemment aujourd’hui, les quotidiens suisses-romands consacrent une large place au rachat de Serono par l’allemand Merck.
Dans ces cas-là, il est généralement difficile de disposer d’informations contrastées sur un tel sujet. Surtout si le patron de l’entreprise est un des chouchous des médias —tant de la rubrique économique, scientifique que de celles des sports ou de people— et de l’intelligensia socio-économique.
Rien ne vaut alors la lecture de quotidiens de la presse étrangère. C’est bon pour la tête, je vous assure.
Ainsi, si vous allez lire le quotidien en ligne Libération, vous pourrez y apprendre des éléments intéressants tant sur la success story de Serono que sur la qualité de la transaction.
Commençons par la saga de l’entreprise Serono et l’origine de son succès.
Les premiers succès de Serono remontent aux années 1940-1950. Son origine :
un traitement contre l’infertilité fondé sur une hormone présente dans l’urine des femmes ménauposées. La banque vaticane, alors copropriétaire avisée de l’entreprise, avait mis à disposition la matière première des couvents, abondante et gratuite.
Plutôt cocasse, non? Sans parler que l’image d’une entreprise familiale qui se serait faite toute seule grâce à des individus éclairés en prend un (sacré) coup. Qu’auraient été les Bertarelli non seulement sans la mise à disposition gratuite des nones, mais également sans les fonds du Vatican?
Serono : une bonne affaire et une entreprise solide ?:
Si l’affaire est bonne pour les Bertarelli, la firme elle-même, malgré 370 millions de profits au premier semestre 2006, n’est pas en superforme. La moitié de son chiffre d’affaires repose sur un seul médicament, le Rebif, contre la sclérose en plaques, qui devrait être concurrencé par d’autres traitements d’ici deux ans. Et le «pipeline» de produits en cours de développement est trop faible pour prendre le relais rapidement. La drôle de saga industrielle et familiale de Serono devrait laisser place à une restructuration saignante.
Ce sont les employés qui vont être contents. Notamment en Suisse?
Au final, nous sommes un peu plus loin que le communiqué diffusé par les deux entreprises et qui se félicitaient :
«d’une combinaison stratégiquement irrésistible avec la taille suffisante pour affronter la compétition sur le marché pharmaceutique global».
Il me reste à vous souhaiter une bonne journée et à vous renvoyer à l’article du journal Libération : Le pharmacien Merck se lance dans les biotechs !
L’ATS, La Liberté et Le Courrier par la même occasion mettent partiellement en évidence eux aussi l’histoire de l’entreprise Serono et ses liens avec le Vatican, mais sans l’histoire des nones. Ainsi Le Courrier titre Serono appartenait autrefois au Vatican.
Par ailleurs, Christian Campiche offre dans La Liberté et Le Courrier un commentaire qui ne masque pas les nuages pouvant s’accumuler plus ou moins rapidement sur les employés de l’entreprise en Suisse :
En cédant l’entreprise familiale, Ernesto Bertarelli s’enlève une épine de son pied marin. Mais quelles seront les conséquences pour les 1500 employés du groupe en Suisse romande? Tant le vendeur que l’acheteur tentent de rassurer en parlant de complémentarité […]. [Mais] mais l’expérience montre que les fusions se traduisent souvent par des restructurations. […] [On] peut se faire du souci pour l’unité de Corsier, entre Vevey et Châtel-Saint Denis, où travaillent plus de 200 personnes.
Technorati Tags: alinghi , Bertarelli , ErnestoBertarelli, Merck, OPA, Serono
Blocher l’ouvre et la Suisse la ferme…
Dessin de Mix&Remix
…et Christoph Blocher ferait mieux lui de respecter la liberté d’expression…
Technorati Tags: asile, Blocher, Blochérisme, votations
Il y a 33 ans : l’autre 11 septembre
Un billet de Dedalus a fait remonté à la surface un billet que j’avais composé en 2003 sur une autre plate-forme de blog. Je vous invite à aller lire et écouter Salvador Allende chez Dedalus. Jusqu’à la fin…
«Travailleurs de ma patrie, j’ai la foi dans le Chili et son destin. D’autres hommes surmonteront ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Sachez que, beaucoup plus tôt que tard, s’ouvriront à nouveau les grandes avenues par où passera l’homme libre, pour construire une vie meilleure. Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs !»
Extrait du dernier discours que Salvador Allende adresse le 11 septembre 1973 sous les bombardements de l’aviation militaire à la classe ouvrière chilienne depuis le palais présidentiel.
Technorati Tags: SalvadorAllende, Chili, Commémoration, Histoire&Mémoire
Champ du cygne des libéraux vaudois ?
Philippe Leuba est le premier candidat de la droite vaudoise officiellement investi. Le libéral a été choisi hier soir par ses pairs réunis à Vevey pour sauver le siège du parti au gouvernement lors des élections cantonales de mars 2007.
« Le Temps, samedi 2 septembre 2006″
Philippe Leuba devra sauver le siège de Charles Louis Rochat
titre de l’article de 24Heures du samedi 2 septembre 2006
Dire que lors de la législature précédente, deux libéraux siègaient au
Dire également que lors des élections de 1998, la droite avait concocté une liste à sept candidats.
Désormais, c’est leur peau que les Libéraux vaudois essayent de sauver au niveau cantonal.
Quoiqu’ils voudront bien dire, cette situation marque l’échec de leur stratégie d’harcèlement de l’Etat et de celle de jouer l’opposition tout en faisant partie de la majorité du Conseil d’Etat tant lors de la précédente avec deux conseillers d’Etat que de l’actuelle législature avec un conseiller d’Etat. Pourtant, dans le même temps, ils désignent le parangon de cette stratégie qui les a conduit au sursis concordataire.
En cas d’échec, ils ne leur restera plus qu’à aller chercher
Au fait dans quelle région vaudoise vit Philippe Leuba?
Nota bene : A titre personnel, je regrette que les libéraux n’aient pas choisi Pierre Rochat.
Je pense sincèrement que c’était le meilleur candidat tant par rapport au poste à occuper que pour maintenir le siège libéral.