Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*
« On dit que Castro est à l’agonie — A bas Castro ! »
« Quand il sera parti, les Américains nous apporteront la démocratie… »
« Comme en Irak… »
« Longue vie à Castro !!! »
Dessin de Tab, repris par Le Courrier International
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Les premières images de la tempête s’abattant sur le nord de l’Europe (Kyrill) a de furieux -c’est le cas de le dire- points communs avec la tempête Lothar de 1999 sur la région lémanique.
port de Wimereux dans le Pas-de-Calais
kyrill 2007 © Edicom
© Reuters
Lothar 27.12.1999 à Vevey @SESA – Département de la sécurité environnement – Canton de Vaud
Lothar 27.12.1999 à Vevey @SESA – Département de la sécurité environnement – Canton de Vaud
Commentaire :
Les images parlent largement d’elles-mêmes. La similitude dans le timing -fin décembre dans un cas, début janvier dans l’autre- frappent les esprits.
Cependant, comme l’indiquait -lors de son intervention de ce jeudi au cours du rapport annuel de l’ORPC Riviera (sécurité civile)- M. Jérôme Fracheboud, futur Directeur général de l’ECA (Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie et les événements naturels), l’attention des médias et la sensibilité de la population relativement à ce type de sujet et d’événements est en nette augmentation depuis 1999. En 1999, Lothar suscitait peu d’articles et d’intérêt dans les médias dans les jours précédant son arrivée dans notre région. En 2006, l’événement Kyrill se produit deux fois : une première fois avant son arrivée, une deuxième fois maintenant qu’il s’est effectivement produit.
Faits:
Au fil des heures, la tempête Kyrill se fait de plus plus meurtrière. Ainsi, ce matin, une dépêche du journal Libération annonçait déjà une vingtaines de morts suite au passage de Kyrill. A 14h00, une dépêche du journal Le Temps indiquait que la tempête «Kyrill»- qui balaie l’Europe en semant le chaos depuis jeudi- a provoqué la mort d’au moins 44 personnes, dont 13 en Grande-Bretagne et 11 en Allemagne.
Lothar n’avait heureusement causé que des dégâts matériels sur notre région.
Mise à jour (20.01.2006) : après avoir effectué quelques nouvelles recherches, la lecture du compte-rendu de la société de sauvetage du Doyen à La Tour-de-Peilz, m’apprend que la tempête Lothar avait fait pour sa part 11 victimes, mais sans indiquer de lieu. L’article de l’encyclopédie Wikipedia (Tempête Lothar) donne les chiffres suivants relativement aux victimes : 14 personnes directement et fait 15 autres victimes lors des travaux de nettoyage pour la Suisse, 24 morts en France, pas de chiffres pour l’Allemagne dans cet article.
Ma réaction :
Le côté spectaculaire des photos, leurs éventuelles beautés formelles ne doivent ainsi pas nous faire oublier les souffrances que ces phénomènes naturels peuvent générer. Les événements de ces derniers jours mettent aussi en relief la chance que nous avons eue en décembre 1999 avec Lothar dans notre région. Notre perception du danger lors de telles circonstances a également évolué depuis 1999 pas seulement relativement à leur fréquence, mais aussi concernant leur dangerosité. Ce jour-là, dans notre région, nous avions eu de la chance bien plus probablement que nous ne nous l’imaginions alors.
A l’approche de la clôture du dépôt des listes pour l’élections au Grand conseil vaudois dans les différents arrondissements électoraux, la campagne des partis et les articles de presse s’affutent de jour en jour un peu plus.
C’est ainsi que tant le site Vaud2007 tenu conjointement par Le Courrier et La Liberté que 24Heures publiait plusieurs articles aux élections de mars prochain. Chacun marquait sa différence dans leur approche de l’élection au Conseil d’Etat
24Heures consacre également un article relativement aux enjeux du Grand Conseil. Deux éléments sont mis en avant :
Je vous laisse vous dépêcher d’aller lire cet article s’il vous intéresse, car leur durée de vie sur l’internet est limitée avec 24Heures.
Triftgletscher. Image: Glaciers Online/Jürg
Comme les glaciers, les députés du Grand Conseil vaudois
ont eu tendance à diminuer lors de cette dernière décennie !
Personne ne pense vraiment que la majorité basculera au Grand Conseil lors de cette élection, car l’écart actuel est encore trop important :
© 24Heures
L’autre impact de cette diminution dont curieusement 24Heures ne parle pas, c’est le fait que les différents états-majors de parti au niveau des districts ont eu tendance à bétonner leur liste en reconduisant largement leur député-e-s sortant-e-s. Dès lors mécaniquement quelques vestes électorales sont programmées et peu de renouvellement du Grand Conseil est à prévoir au début de législature.
La situation des différents partis sur le district de la Riviera est éclairante à ce sujet. Pour rappel, ce district (sans le Pays d’En-haut) disposait de 19 sièges en 2002, il passera à 15 en 2007.
– Parti socialiste : actuellement 6 sièges, 4 député-e-s se représentent. Mon estimation pour 2007 : 5 sièges.
– les Verts : actuellement 2 sièges, les 2 députés se représentent. Mon estimation pour 2007 : 2 sièges.
– les Radicaux : actuellement 5 (dont le dissident Jérôme Christen), 2 députés (sans compter Jérôme Christen) se représentent. Mon estimation pour 2007 : 3 sièges*.
– les Libéraux : actuellement 4 sièges, les 4 député-e-s se représentent. Mon estimation pour 2007 : 3-4 sièges.
– l’UDC : actuellement 2 sièges, les 2 députés se représentent. Mon estimation 2007 : 1-2 sièges.
Reste une autre inconnue, elle concerne le dissident radical Jérôme Christen et sa liste Riviera libre. Sauvera-t-il ou pas son siège ? Très difficilement à mon avis.
Enfin A gauche toute! et le PDC devraient faire de la figuration plus ou moins intelligente. En effet, lors des dernières élections déjà, ils n’avaient pas atteint le quorum.
Comme indiqué avant, il est loisible de constater que les sièges seront très chers tant entre les partis qu’entre les candidat-e-s. Sur la Riviera comme ailleurs.
*Devant cette situation, les radicaux de la Riviera ont sorti l’artillerie lourde avec un taux de concentration de municipaux et syndics la plus élevées au cm2 de dépliant électoral pour le Grand Conseil (lire à ce propos le billet fort pertinent de Caleb Walther).
Lu dans Le Courrier (17.01.2006) :
«Joli coup pour Emmi! Le numéro un de l’industrie laitière suisse comptera bientôt dans son conseil d’administration l’ex-conseiller fédéral Joseph Deiss. L’élection du Fribourgeois, qui fêtera ses 61 ans demain [c’est-à-dire aujourd’hui], sera proposé lors de l’assemblée générale du 16 mai prochain, a indiqué hier le groupe lucernois.»
J’en profite donc pour lui souhaiter un bon anniversaire, monsieur l’ancien conseiller fédéral.
La marque laissée par Joseph Deiss au Conseil fédéral
En voilà un qui met ses compétences et son art dans le pédalage de yogourt (yaourt pour nos amis français) pour améliorer une production indigène !
Joseph Deiss expliquant sa méthode de pédalage dans le yogourt
Pis comme le dit le porte-parole d’Emmi, Stephan Wehrle, il le fait par esprit désintéressé et humanitaire :
«La rétribution, […], ne peut pas être une motivation. Les neufs membres de notre conseil d’administration se partagent une enveloppe de 616’000 francs par an. Un peu plus de la moitié va au président qui travaille à 50%. Si bien qu’il reste environ 40’000 francs par membre.»
Pst monsieur Emmi, moi aussi je suis prêt à un tel désintéressement. Vous pouvez me laisser un commentaire ou m’envoyer un mail. Réponse assurée.
Joseph Deiss relooké par Emmi
Technorati Tags: Emmy, JosephDeiss, Yogourt
Une nouvelle fois, le journal Le Courrier offre à ses lecteurs des articles que l’on trouve rarement de nos jours dans la presse quotidienne helvétique. Aujourd’hui les page 2 et 3 sont consacrées à l’Argentine (« Comment Kirchner a «pacifier» le conflit social argentin »).
Nestor Kirchner
© Presidencia de la Nación Argentina
Au détour de l’article, deux passages retiennent mon attention:
Manifestations devant la Casa Rosada (palais présidentiel).
© Crisis States Programme, Development Research Centre,
London School of Economics and Political Science, 2003
« En décembre 2001, les classes moyennes -dont les avoirs bancaires viennent d’être bloqués- entrent en scène. Assemblée de quartier, manifestations devant les banques, concert de casseroles se succèdent. »
« En 2001, les gens ne sont pas sortis dans la rue pour protester contre le modèle néolibéral en tant que tel. Ils ont avant tout exprimé leur colère face à l’échec de ces politiques qu’ils ont longtemps soutenues. El il ne faut pas oublier que si on parle souvent de la rébellion du «peuple», en réalité, au moment des plus fortes mobilisations, pas plus de 500’000 personnes étaient sur le pied de guerre. »
A cette lecture, j’en conclus qu’il ne faudra pas compter sur la classe moyenne pour initier et faire une Révolution.
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