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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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septembre 25, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Propos de crise (2)

Fragments discontinus de crise. Ecrits du bord de l’écran.
Dramatisation, catastrophisme et fin du monde par G. W. Bush et John McCain
Ces dernières vingt-quatre heures, tour à tour John McCain et G. W. Bush ont joué la crise sur le registre de la dramatisation et du catastrophisme. L’un en arrêtant (soi-disant?) séance tenante sa campagne électorale, l’autre déclarant, après un mutisme assourdissante, à la nation:

« Notre économie toute entière est en danger« 

Clairement, ces deux personnages tentent de sauver leurs meubles. Le premier ceux ceux de sa campagne électorale, l’autre ceux de sa présidence. Ces deux personnages que seule réunissait une franche et commune détestation mutuelle se retrouvent donc uni dans un destin commun, crédibilisant on ne peut mieux le McSame de la campagne obamesque:

Cela ne serait pas trop grave si les deux se contentaient de couler ensemble. Mais dans un système économique où la confiance entraîne la confiance, l’inverse est également vrai. Leur irresponsabilité est ici totale, voire criminelle. G. W. Bush est coutumier du fait puisqu’il a joué sur cette corde dès le lendemain du 11 septembre 2001. Cependant, cette fois-ci, une telle attitude de chef de clan, matinée de mépris pour le citoyen lambda, provoque aujourd’hui la colère des électeurs et citoyens américains, totalement abasourdis par la gravité de la crise et stupéfaits d’entendre qu’ils devraient payer 700 milliards de dollars pour l’inconséquence des banques alors qu’eux voient leur maison saisie, leur retraite couler et les bourses d’étude de leurs enfants partir en fumée.

PS: un article de USA Today évoquait mercredi une aide fédérale de 25 milliards de dollars pour aider l’industrie automobile qui déroche à son tour.

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septembre 25, 2008 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Propos de crise (1)

Fragments discontinus de crise. Ecrits du bord de l’écran.
Crise de 1929 – Crise de 2008
Il y a comme un décalage entre les nouvelles en provenance des bourses du monde entier et notre perception des implications que celles-ci auront sur nos vies quotidiennes ses prochains temps. Comme une impression diffuse que cette crise n’est pas réelle, comme si nous étions au cinéma à regarder un remake.
Est-ce qu’à force de faire, à chaque début de crise, référence à cet événement totémique du Krach de 1929, fait que celui-ci n’est plus qu’un mythe. Qui a peur du grand méchant loup?
Notre incrédulité est fort étrange. Est-ce que les contemporains de 1929 partageaient une perception et une passivité comparables aux nôtres? 
En tout cas, les pseudos discours rassurants, distillés par les zélateurs de l’hyperlibéralisme, et l’évolution progressive du vocabulaire de crise de 2008 ressemblent furieusement à ceux de 1929.
It’s a brave new world! 
Discours de Nicolas S. à l’ONU
Hier Nicolas S. a prononcé un discours surréaliste à la tribune de l’ONU (Crise financière : réponses françaises, réponses américaines). Il veut que l’enquête soit menée pour trouver LE(S) responsable(s) de la crise et punir la/les victime(s) sacrificielle(s).
C’est un discours emblématique de la méthode S. : la recherche permanente du bouc-émissaire et de la stigmatisation d’un individu-autre jetté en opprobe à la vindicte populaire. 
Il prend l’expression gendarme du monde plus qu’au pied de la lettre. 
Crise du leadership mondial
Une des explications fournie de la crise de 1929 réside dans l’analyse qu’après 1918 nous étions dans une crise du leadership économique mondial entre l’ancienne puissance dominatrice la Grande-Bretagne, victorieuse militairement, mais rendue exsangue économique par le conflit mondial et la nouvelle, les Etats-Unis, retournée à l’isolationnisme politique et hésitant à assumer son nouveau leadership.
En 1945, la passation de « pouvoir » était réalisée et les Etats-Unis assumaient alors pleinement leur leadership tant économique et financier que politique.
Peut-être qu’aujourd’hui la crise économique n’est que le reflet d’une situation comparable où les Etats-Unis sont dans le rôle de la puissance économique rendant les armes alors que son successeur n’a pas encore endossé véritablement l’habit de la superpuissance économique.
Les différents signaux semblent indiquer que la Chine est le prochain détenteur de la couronne et que le centre de gravité de l’économie mondiale sera l’Asie (La crise financière, tremplin pour la Chine ?). Même Doris Leuthard a pris acte de ce changement à venir de leadership comme ses prédécesseurs d’après1945 qui s’étaient très rapidement adaptés à la nouvelle donne américaine.
Au niveau du modèle de société, c’est pas vraiment une ère « jojo » qui nous attend: hyperlibéralisme économique à la brutalité radicale et contrôle social totalitaire.  
Obama et McCain dans le même bâteau
La dernière nouvelle plus que surprenante du jour, c’est l’annonce de l’interruption de la campagne de John McCain et le départ pour le Congrès des deux candidats à la présidence pour tenter de trouver une solution au programme de crise présenté par le gouvernement. Une forme de gouvernement d’union nationale.

At 8:30 this morning, Senator Obama called Senator McCain to ask him if he would join in issuing a joint statement outlining their shared principles and conditions for the Treasury proposal and urging Congress and the White House to act in a bipartisan manner to pass such a proposal.  At 2:30 this afternoon, Senator McCain returned Senator Obama’s call and agreed to join him in issuing such a statement.  The two campaigns are currently working together on the details.
Source: http://www.dailykos.com/storyonly/2008/9/24/151942/594/254/608947

Quatre observations:
– l’ampleur et la gravité de la crise (américaine) est encore plus sidérale que notre imagination arrive aujourd’hui  à la concevoir; 
– le vide tout aussi sidéral du pouvoir présidentiel américain auquel tente de suppléer les deux sénateurs-candidats à la présidence;
– la parlementarisation quasi totale du régime américain devant ce vide du pouvoir présidentiel;
– G. W. Bush, premier président des Etats-Unis détenteur d’un MBA en économie (si, si) a été englouti par la crise.   
La cotation du « titre » président des Etats-Unis d’Amérique est proche de la valeur des emprunts russes après la Révolution russe de 1917! 
 

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septembre 22, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

What crisis? Crisis!*

Depuis juillet 2007, l’entrée dans le vocabulaire de crise a été progressive malgré les références constantes à l’événement totémique du Krach de 1929. Tout a été fait d’abord pour distinguer la situation de 2007 à celle de 1929. Nous aurions appris de cette crise de 1929, nous en serions sortis plus intelligents et les marchés sauraient désormais se réguler. Et puis les fondamentaux de l’économie étaient «bons» (n’est-ce pas John McCain?). Dans le fond, ce n’était qu’une situation limitée au secteur de la finance. Pas de panique!

Ben justement depuis la semaine dernière, c’est la panique sur les marchés financiers. A tel point que maintenant ce serait vraiment la crise. Seulement depuis la semaine dernière parce que le coeur des marchés financiers sont touchés et que la crise menace l’establishment financier? Au fond la crise ne serait-elle réelle que lorsqu’elle atteint les cercles de décision les plus élevés de l’oligarchie économique et financière?

Clairement la notion de crise dépend également des éléments que l’on juge fondamentaux pour parler de crise. Le choix de ces éléments n’est pas neutre et certains de ceux-ci ont des conséquences plus que douloureuses et réelles pour des millions de gens -et cela depuis plus longtemps que juillet 2007 ou septembre 2008. Pour sa part, Natasha Chart (Natasha Chart :: This Is Now A Crisis), sur le blog OpenLeft, en liste quelques-uns:

  • 45 million Americans have « don’t get sick » for a healthcare plan and people who have health coverage but do get sick are still at high risk of going bankrupt.
  • The global greenhouse effect is wreaking havoc on our species’ life support systems.
  • Americans’ wages have been stagnating and they don’t have the purchasing power they had at the turn of the century.
  • Impoverished Americans have rising and Third World infant mortality rates, thanks to Bush administration cutsin social services that financed truly wasteful government spending.

Pourtant poursuit Natasha Chart:

When you fail, or your family fails, when your neighborhood fails, it’s unfortunate.

When Ben Bernanke’s and Henry Paulson’s ex-colleagues fail, it’s a crisis that demands immediate attention and any solution available. Those people, they need some help.

Note: Ben Bernake est le président de la Réserve fédéral et Henry Paulson le secrétaire au Trésor du gouvernement Bush.

* Quelle crise? La crise! (référence bien évidemment à l’album de Supertramp (Crisis? What crisis?)

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septembre 5, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Pub pour le petit crédit: la fronde des villes continue (20 minutes)

Les élus veulent interdire la pub pour le crédit à la consommation. D’autres suggèrent plutôt de taxer les sociétés de prêt.
Article de Sébastien Jost dans le journal 20 Minutes du vendredi 5 septembre 2008.
Nouvelle salve contre le petit crédit. La Tour-de-Peiz vient d’emboîter le pas à plusieurs autres communes dans la lutte contre la pub pour ce produit. Mercredi, le conseil communal a renvoyé à la Municipalité une motion demandant l’interdiction des affiches pour le petit crédit. «L’Exécutif ne s’est pas encore prononcé formellement, réagit Lyonel Kaufmann. Mais personnellement, je suis favorable à cette mesure.» Le municipal de la Police a toutefois reconnu qu’étant donné la situation juridique (voir ci-dessous), la mise en œuvre d’un tel règlement serait compliqué.
Le petit crédit est décrié par beaucoup. La motion boélande parle même de «produit nocif». Mais tous ne prônent pas l’interdiction des placards publicitaires. «Le phénomène du petit crédit conduit au surendettement de nombreux jeunes. C’est une vraie plaie. Mais interdire les affiches ne sert pas à grand chose, relève Pierre Maudet. En deux minutes, internet prendra le relais.» Président de la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse, il préconise d’autres moyens: «Il faut ponctionner 1% du chiffre d’affaires de cette industrie. Cette somme permettrait ensuite de financer des campagnes de prévention. Cela serait plus pertinent que les interdictions à tout va qui commencent à me fatiguer.»

Prêts à aller jusqu’au Tribunal fédéral 
Lausanne a été la première à adopter un règlement interdisant la pub pour le petit crédit. La Société générale d’affichage (SGA) a déposé un recours. Pour la SGA, la loi fédérale autorise la réclame pour les prêts compris entre 500 et 80 000 fr. A Lausanne, on estime que c’est la loi cantonale qui interdit ce type de publicité qui fait foi. Le Tribunal administratif devrait trancher d’ici à la fin de l’année. Les adversaires se disent prêts à aller jusqu’au Tribunal fédéral.

Vous pouvez également répondre au sondage du jour sur le site de 20 Minutes : Sondage: Que pensez-vous de ce type de publicité?

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septembre 4, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Gustav a atteint les côtes d'Edipresse

Les informations en provenance du groupe Edipresse de ces deux dernières semaines ne manquent pas d’être inquiétantes pour la pluralité de la presse et l’information de la population de la Riviera vaudoise. Elles sont évidemment également fort inquiétantes pour les employés d’Edipresse.

En effet, nous apprenions récemment (19 août 2008) l’entrée en force d’ Edipresse dans le capital du journal Le Régional. Comme d’habitude, le groupe Edipresse dispense des propos lénifiants comme quoi l’indépendance du journal et de la rédaction sera garantie. Pour rappel des propos comparables avaient été tenus lors du rachat de l’ancien journal La Presse-Riviera Chablais. Rapidement, après une période transitoire où le titre coexistait avec son homologue 24Heures, le journal disparaissait au profit d’une nouvelle formule de 24Heures déclinée en quatre versions «régionalisées».

Dans la foulée de ce rachat, nous apprenions déjà qu’en conséquence de ce rachat, «24hebdo Riviera Chablais», journal gratuit hebdomadaire concurrent disparaissait ainsi que deux postes de travail et qu’une nouvelle formule tabloïd du Régional sortirait le 18 septembre.

Suite à ce rachat, consultée relativement à l’évidente position monopolistique suite à du groupe Edipresse sur la Région lémanique, la Commission de la concurrence n’y voyait rien à redire et donnait son feu vert à l’opération. Pour rappel, outre 24Heures et Le Régional —sans parler du Matin Orange et du Matin Bleu, le groupe Edipresse détient une participation substantielle dans la Télévision régionale ICI-TV et dans le projet VaudFribourgTV (VFTV) qui cherche à obtenir la concession pour la zone 2 Vaud Fribourg. Dans ce projet, Edipresse est le plus gros actionnaire avec une participation de 28.62%, suivent la Municipalité de Lausanne avec 22,12% et le groupe Saint-Paul ( La Liberté ) avec 10.4%. Sans oublier le rôle qui jouera sa régie publicitaire Ecran Pub dans laquelle Edipresse est ici majoritaire. (Pourquoi Edipresse crée Vaud TV).

Dans ce cadre-là, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) sera-t-il plus soucieux de la pluralité des médias en délivrant sa concession au projet concurrent de Rouge FM et de Live TV (leur site de présentation) au projet similaire? En l’état actuel, on peut en douter (La TV régionale sans surprise), sauf si la participation des collectivités publiques au projet VaudFribourg se révélait finalement contre-productif comme lors de l’octroi des concessions des casinos.

Comme le relevait Domaine Public (La TV régionale sans surprise), en cas d’obtention de la concession

«Les journalistes de la TV Edipresse/La Liberté partageront les locaux des rédactions régionales des journaux du groupe. C’est bon pour la synergie et l’efficacité, mais pas pour la pluralité de l’information.»

A la suite des informations de la semaine dernière, on peut également prévoir que cette synergie pourrait également se traduire en une nouvelle charrette de licenciements. En effet, Edipresse annonçait en fin de semaine 50 suppressions d’emplois comme premier train de mesures «d’optimisation de son fonctionnement et de réduction des coûts» (Edipresse supprime 50 emplois). La principale cause de la dégradation de la situation avancée, malgré un bénéfice respectable dégagé par l’entreprise (10,4 % selon le syndicat Comedia), réside pour Edipresse l’arrivée des journaux gratuits et cela nécessiterait, selon le directeur d’Edipresse que les journaux payants soient «suffisamment intéressants pour que les lecteurs ne renoncent pas à l’abonnement ou à l’achat en kiosque». (Edipresse supprime 50 emplois) Sans vouloir être méchant, je me demande comment cet objectif pourra être atteint si l’on se sépare des forces vives du journal. De plus, l’éditeur est lui-même à la base de cette situation suite au lancement de son journal «gratuit» Le Matin Bleu qui cannibalise son grand-frère Le Matin Orange.

Toujours est-il qu’entre monoculture éditoriale et appauvrissement progressif de la substance journalistique du principal journal régional vaudois ( 24Heures), auxquels s’ajoute des journalistes à la merci d’un patron à la position monopolistique, la situation ne manque pas d’inquiéter. De plus, l’évolution de la presse vaudoise s’inscrit dans un trend mondial (L’horizon s’assombrit pour les journaux américains) et il convient de s’interroger sur les modèles alternatifs permettant tant un travail journalistique de qualité qu’une véritable satisfaction du lectorat dans sa recherche d’une information de qualité. Si en France, des projets éditoriaux nouveaux initiés par des journalistes ont vue le jour sur le net ( Rue89, Médiapart, Arrêt sur images) et remettent à l’honneur le journalisme d’investigation, le modèle économique paraît encore fragile et risqué face à des internautes peu enclins à payer désormais pour de l’information. De plus, ce modèle se heurtera en Suisse romande à l’étroitesse du marché.

Néanmoins, aujourd’hui en premier lieu, mes pensées vont en direction des collaborateurs et collaboratrices d’Edipresse qui vivent des moments fort difficiles et auxquels j’adresse mon modeste soutien. Dans leur mouvement, j’espère que l’exemple des conflits sociaux que nous avons connus récemment en Suisse leur permettra de trouver la force et l’élan nécessaire pour poursuivre leur juste lutte.

Mise à jour (05.09.2008):

Ceux qui veulent soutenir les salariés d’Edipresse et qui ont un compte Facebook peuvent le faire en adhérant au groupe Soutien aux employés d’Edipresse. qui rencontre un joli succès puisqu’il compte déjà 297 membres.

Nota bene:

Pour celles et ceux qui souhaiteraient disposer d’analyses intéressantes et fouillées sur le devenir de la presse, je leur conseille la dense et riche lecture de Novövision.

Classé sous :politis

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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