“Au cours des années de prospérité, nous avons créé deux bulles jumelles : celle des actifs et celle du crédit. Ces deux bulles ont éclaté. La chute des prix des actifs provoque des pertes pour ceux qui ont emprunté pour acheter ces biens (que ce soit les hedge funds ou les propriétaires). Maintenant qu’ils se battent pour honorer leurs dettes, ils doivent vendre d’autres actifs, entraînant la baisse de leurs prix, ce qui cause de nouvelles pertes pour d’autres emprunteurs. Lorsqu’ils ne parviennent pas à rembourser, ce sont les fonds propres des banques qui sont grignotés. Cette diminution de leurs fonds propres entraîne à son tour une diminution du crédit disponible, ce qui fait baisser encore les prix des actifs, et ainsi de suite, en un cercle vicieux à la baisse. Il est donc irréaliste de s’attendre à voir cesser ce processus insidieux de contraction du crédit bancaire avant que le prix des biens immobiliers, des actions, des matières premières et des autres actifs n’aient cessé de baisser. Le prix des actifs devra trouver un plancher avant que l’activité financière puisse reprendre et que l’économie réelle puisse recevoir le financement nécessaire pour permettre un redémarrage.”
– ContreInfo :: Une faillite financière de dimension historique, par Robert Peston