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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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octobre 17, 2010 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Le sauvetage chilien, fiasco du journalisme | OWNI, Digital Journalism

Le choix d’envoyer toutes ces ressources au Chili a des conséquences sur ce que nous couvrons dans notre pays. Mon ancienne collègue de Mizzou (l’université du Missouri, NdT) Lene Johansen a publié un article déchirant plus tôt dans la semaine sur la pauvreté à Philadelphie provoquée par la Grande Récession. Déchirant en raison des détails, mais encore plus parce que ce type de sujet n’est pas traité tous les jours. Les gens pauvres n’achètent pas de journaux. Des ressources importantes sont allouées à la couverture de n’importe quel objet brillant après lequel la classe américaine qui a du pouvoir d’achat va courir en ce moment. L’histoire des mineurs chiliens, même si elle est intéressante et réchauffe le cœur, n’est que l’attraction de la semaine, une autre forme de téléréalité aux yeux des chefs du business qui décident de l’emploi des ressources.

Source : Le sauvetage chilien, fiasco du journalisme | OWNI, Digital Journalism.

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octobre 15, 2010 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Big Brother version Canon

Ce matin, Framablog m’apprend que Canon a créé des photocopieuses qui inspectent au plus près les documents qu’on leur donne à reproduire, et s’y refusent si ces derniers contiennent l’un des mots de la liste noire située sur le serveur central des installations Uniflow.
Ce n’est rien d’autre qu’une version particulièrement subtile et perverse d’une police de la pensée pseudo-sécuritaire. Demain, comme pour la vidéosurveillance, on viendra me dire que seules les personnes ayant quelque chose à se reprocher ont à s’inquiéter d’un tel dispositif. A ceux-ci, je leur dédie cette scène culte du film Brazil de Terry Gilliam ((Sam Lowry n’est qu’un heureux fonctionnaire au ministère de l’information d’un Etat totalitaire. Au lieu de poursuivre un ennemi du régime, il s’adonne plutôt à ses rêveries fantastiques, où il se prend pour un solitiare justicier combattant des monstres. Jusqu’au jour où Sam découvre la cruauté du hasard: un simple insecte écrasé sur une liste de personnes à éliminer, suffit à faire tuer un pauvre innocent par les agents du système. Plus rien ne peut retenir Sam, le justicier imaginaire devient réel, … et devient lui aussi une cible.)) :

A toutes et tous, je vous souhaite un excellent week-end!

viaAvec Uniflow, Canon invente la photocopieuse qui espionne, refuse et dénonce – Framablog.

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octobre 14, 2010 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Avantages et inconvénients de la participation socialiste au Conseil fédéral

Récemment une connaissance m’a demandé de lui expliquer quels étaient les avantages et les inconvénients pour le parti socialiste de participer au Conseil fédéral. Cet article essaie modestement de faire le point sur cette question qui agite à intervalles réguliers mon parti et qui est de nouveau d’actualité.
  
Historiquement cette question ne s’est pas posée pas avant le début du 20e siècle. En effet, à la fin du 19e siècle, le poids principal du mouvement ouvrier résidait dans les associations locales et les unions ouvrières.  La lutte se déroulait essentiellement au niveau des entreprises et des syndicats et ne touchait le Parlement que de façon marginale. Cependant, dès le programme du PSS de 1888, celui-ci demandait l’élection du Conseil fédéral par le peuple. Puis, en 1899, les socialistes militaient à la fois pour l’élection d’un Conseil fédéral à neuf membres par le peuple et l’élection du Conseil national à la proportionnelle. Cette deuxième mesure ayant sa préférence, alors que la première ne recueillait pas l’assentiment de toutes les sections cantonales. 
Ce n’est qu’à partir de 1920 que l’aile favorable à la participation au Conseil fédéral trouve un écho plus favorable. Trois phénomènes expliquent ce revirement:
– le doublement de la représentation socialiste au Conseil national en 1919 à la suite de l’introduction de la proportionnelle;
– la conquête de siège dans les exécutifs communaux (La Chaux-de-Fonds, Bienne, Zurich) qui débouchent sur des majorités rouges;
– des succès en votations populaires.
En 2004 a eu lieu, suite à l’élection de Christoph B. au Conseil fédéral, le dernier débat du parti socialiste sur sa participation gouvernementale. ((on retrouvera une liste non exhaustive d’avantages et d’inconvénients à sa sortie à l’adresse suivante:  Participation au Conseil fédéral. Par rapport à aujourd’hui, vous pouvez y participer en complétant cette liste directement dans ce document en libre–accès.)) A ce moment–là, le parti a choisi de rester au Conseil fédéral jugeant qu’il fallait lutter de l’intérieur à l’emprise blochérienne. L’objectif était que la gauche et les Verts progressent aux élections fédérales suivantes et fassent ainsi barrage à la montée de l’UDC. Le résultat des courses ne fut guère brillant en septembre 2007 puisque, lors des élections fédérales, le PSS perdit suffrages et sièges alors que, dans même temps l’UDC poursuivait sa progression tant en suffrages qu’en sièges. Néanmoins, un sursaut démocrate s’en suivit avec l’éviction du tribun populiste zurichois du gouvernement en décembre de la même année. La suite fut moins glorieuse puisque la gauche et les Verts ne parvinrent ni à empêcher l’élection, une année plus tard, d’Ueli Maurer, ni à créer une véritable alternative gouvernementale avec le PDC qui aurait passé par l’élection de Urs Schwaller en lieu et place de Didier Burkhalter en 2009. 
Au final, en 2010, si la gauche et les Verts jouent un rôle significatif dans les cantons urbains tant au niveau des exécutifs communaux que cantonaux, les forces progressistes ne font que stagner depuis 1919 au niveau de la représentation nationale et les succès en votations populaires fédérales se font aujourd’hui rares. De plus, le mouvement associatif et syndical n’est guère mieux loti… A cet aulne, actuellement,  la stratégie de participation au Conseil fédéral de la gauche modérée peut être considérée comme un échec. Cet échec est renforcé par la blocherisation rampante d’une grande partie du dit centre-droit, prêt à tout pour conserver des strapontins au Conseil fédéral. 
Pour sa part, dans un article intitulé «Entre opposition et participation au Conseil fédéral», Bernard Degen ((In Solidarité, débats, mouvement: cent ans de Parti socialiste suisse, 1888-1988)) posait en 1988 trois questions fondamentales concernant la question de la participation du Parti socialiste suisse au gouvernement fédéral :
– la participation gouvernementale de la gauche modérée garantit-elle une meilleure politique sociale?
– un parti d’opposition est-il possible en Suisse?
– le PSS dispose-t-il d’alternatives stratégiques et tactiques?
En 2010, ces trois questions restent plus que jamais d’actualité.
A la première question, la réponse est aujourd’hui négative. Seules les votations populaires et parfois des majorités contre-nature au Parlement fédéral permettent de faire échec aux volontés de démantèlement de la droite dans les assurances sociales. La nouvelle répartition des dicastères aggrave encore ce constat.
Il n’en a cependant pas toujours été ainsi. En 2004,  Jean-Claude Rennwald découpait ainsi en trois phases la participation du Parti socialiste au Conseil fédéral depuis 1959 ((solidarités.ch))
1.- Jusqu’au milieu des années septante, cette participation a favorisé une politique de redistribution des richesses. Les assurances sociales ont connu un intense développement. 
2.- Une première brèche s’ouvre avec la crise de 1974-76. Pour le PSS, la recherche de compromis acceptables devient difficile. Mais ceux-ci ne sont pas impossibles, puisque c’est de cette époque que datent l’assurance chômage obligatoire et l’arrêté Bonny, mécanisme de soutien aux régions défavorisées.
3.- Avec la Chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, la donne change fondamentalement. Cette nouvelle période correspond également à une période de stagnation économique pour la Suisse à partir de 1991. L’UDC surfera sur les difficultés sociales (chômage, blocage des salaires, accroissement des cadences) dues à l’absence de croissance pour aviver les sentiments xénophobes.  La droite «modérée» ne fera rien ou presque pour contrer cette politique. Plus encore même, avec l’UDC, les radicaux et le PDC rejetteront toutes les propositions socialistes et syndicales pour relancer l’économie, tout en réalisant une bonne partie du «Livre Blanc» publié en 1995 par quelques néolibéraux qui prônaient un démantèlement des assurances sociales et une libéralisation à outrance des services publics.
Concernant maintenant la deuxième question de Bernard Degen (un parti d’opposition est-il possible en Suisse?), il s’agit de prendre en compte les singularités du système politique suisse au niveau national:
La première caractéristique, c’est qu’un système binaire d’alternance (pouvoir-opposition) est exclu aussi bien pour des raisons constitutionnelles (le bicamérisme) qu’en raison de la répartition des forces politiques. ((André Gavillet, 2004, Domaine Public))
Mais, en même temps, l’observation des pratiques politiques depuis une dizaine d’années tend, à mon avis, à mettre en évidence la fin du modèle de concordance sous les coups de boutoir non seulement de l’UDC, mais de l’ensemble de la droite. La dernière répartition des dicastères du Conseil fédéral est le dernier épisode en date qui nous renverra bientôt au gouvernement monocolore des radicaux de 1848 à 1891. ((En 1848, à la différence de la situation actuelle, le gouvernement excluait les forces conservatrices et réactionnaires et englobait, au sein du Parti radical, les forces progressistes qui donneront plus tard le jour au Parti socialiste.)) Cette période de 1848-1891 illustre bien d’ailleurs que nul système politique, une fois mis en place, n’est ensuite figé dans le marbre.
Il ne reste donc plus au Parti socialiste et à l’ensemble des forces progressistes qu’à construire les alternatives stratégiques, tactiques et politiques dans le prochain et nouveau cadre de la politique suisse post-concordance. 
Dans cette optique-là, la construction d’une opposition significative et crédible devrait, à mon avis, s’appuyer sur quatre piliers:
1.- L’activité parlementaire même si le rapport de force n’est actuellement guère favorable, mais l’objectif consistera justement à terme à dépasser un rapport de force qui n’a pas évolué depuis 1919…
2.- L’utilisation des outils du referendum et des initiatives populaires. 
3.- Le pouvoir acquis dans les milieux urbains au niveau communal ou autrement dit la Suisse des villes. La construction de la Suisse a toujours été faite de rapports de force et de l’évolution de ceux-ci entre la Suisse urbaine et la Suisse rurale. Lors du referendum relatif à l’assurance-chômage, l’Union des villes suisses s’est d’ailleurs opposée aux mesures prises par le Gouvernement et le Parlement fédéral en raison des répercussions de ces mesures sur les finances communales des villes suisses.  
4.- Un contre-pouvoir est à construire à partir des cantons essentiellement urbains en obtenant, comme dans les villes, la majorité dans les exécutifs et les parlements. En effet, il est loisible de constater que la politique de la droite au niveau fédéral a des répercussions négatives au niveau des cantons (et des communes) et que ces derniers sont de plus en plus amenés à monter au créneau devant des décisions prises au niveau fédéral. L’attitude d’un Pierre-Yves Maillard dans le domaine de l’assurance-maladie et de la santé est à ce titre exemplaire et est certainement plus efficace aujourd’hui pour les forces progressistes que sa présence au Conseil fédéral.
 
Pour ceux qui auraient peur devant ce qui pourrait apparaître comme une apparente défaite, la situation de la Suisse était également désespérante en 1815 au moment du Congrès de Vienne et de la Restauration. Dès 1830, le vent tournait dans les cantons et en 1848 naissait la Suisse moderne. 

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octobre 13, 2010 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Pourquoi l’Internet n’a-t-il pas changé la politique?


Dominique Cardon est sociologue au laboratoire des usages SENSE d’Orange Labs. Il publie au Seuil, dans la collection “la République des Idées”, un petit livre synthétique, stimulant, lucide et informé sur La Démocratie internet. Un ouvrage où il tente de nous expliquer pourquoi le grand soir électronique n’a pas eu lieu.
Pourquoi l’internet n’a-t-il pas changé la politique ? Peut-être parce que la politique sur internet n’est pas là où, par habitude, on va la chercher, suggère-t-il. Voire même parce que les formes représentatives traditionnelles ne sont pas nécessairement solubles dans l’internet. Et que l’internet nourrit peut-être un autre espace démocratique que celui de la compétition pour la représentation politique. InternetActu.net l’a interrogé.
L’interview d’InternetActu.net: http://www.internetactu.net/2010/10/07/dominique-cardon-pourquoi-linternet-na-t-il-pas-change-la-politique/

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octobre 10, 2010 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Les Brèves de la semaine écoulée

Chaque semaine, les Brèves de la semaine font office de petit zinc de mon actualité politique (nouvelles, brèves) de la semaine écoulée. Elles regroupent les conversations de politis.ch sur Twitter, des extraits de publications ou images retranscrites sur Tumblr. et mes lectures trouvées sur la toîle, commentées et conservées sur Delicious. Certains éléments donnent lieu ensuite à des billets en bonne et due forme ici, d’autres non. Bonne lecture.

delicious (feed #4)
A partagé Pétain a lui-même durci le statut des juifs.

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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