- La menace d’un krach social planétaire | Mediapart – «c’est un séisme social planétaire qui se prépare, généré par une crise économique historique. Un séisme dont on mesure la gravité au travers de deux documents: le dernier « Rapport sur le travail dans le monde en 2011 », que vient de publier l’Organisation internationale du travail (OIT), et les dernières statistiques sur le chômage en Europe, révélées par Eurostat.»
- La Grèce rappelle à l’Europe ce que démocratie signifie | Mediapart– «Les procès en irresponsabilité de la Grèce et de son premier ministre ne vont pas manquer (lire notre article ici). La décision grecque est si contraire aux usages technocratiques européens. Elle est politique, dans le meilleur sens du terme. A ce stade, compte tenu des enjeux et des choix, la représentation politique n’a plus la légitimité suffisante pour décider au nom de tous : le peuple grec seul peut trancher et choisir son destin. Les arguments sur le populisme, l’aveuglement du peuple, incapable de comprendre les enjeux si importants et si subtils vont fleurir, comme à chaque recours au référendum. Mais cela s’appelle tout simplement la démocratie.On comprend l’étonnement des responsables européens. A force de chercher à plaire et à rassurer les marchés, ils en ont oublié les peuples.»
politis
EF2011: les jeunes davantage séduits par le PS et les Verts
Selon un sondage gfs.bern réalisé à la sortie des urnes, plus d’un cinquième (22,3%) des 18-39 ans interrogés ont voté PS (contre 18,7% en moyenne nationale générale). L’UDC, elle ne totalise que 11,3% des voix des moins de 40 ans, alors qu’il s’établit à 26,6% sur l’ensemble de l’électorat.
Voilà qui contredit l’idée que l’UDC séduirait la jeunesse. Ce credo ne s’appuie que sur un/deux candidat-e-s jeunes aux Fédérales ayant réussi à être élu-e-s. L’UDC est un parti vieux…
Source : Fédérales 2011: les jeunes davantage séduits par le PS et les Verts | Tribune de Genève
EF2011 : Les résultats du Conseil national à La Tour-de-Peilz (2007 – 2011)
Après les résultats du Conseil des Etats à La Tour-de-Peilz et le temps de se remettre du cafouillage informatique cantonal, je vous présente les résultats du Conseil national à La Tour-de-Peilz en comparaison avec les résultats de 2007.
Tout d’abord, le nombre de suffrages exprimé est passé en quatre ans de 49’327 suffrages à 51’698 pour une population stable. La participation est en hausse de 2% entre 2007 et 2011.
Voici maintenant, les résultats en % des différents partis pour 2007 et 2011. La dernière colonne du tableau indique la différence en %.
On constate immédiatement l’impressionnante progression du Parti socialiste (+4.05%) ainsi que, dans une moindre mesure, celles des Verts libéraux (+1.40%) et évidemment du PDB (nouveau, +1.56%).
Pour sa part, le Parti radical reste stable (-0.19%).
Toutes les autres listes et partis perdent des plumes. C’est plus particulièrement le cas des Verts (-2.82%) et du PDC (-2.32%). L’UDC elle recule légèrement (-0.94%).
De manière assez remarquable, les gains et les pertes s’équilibrent lorsqu’on observe les résultats en fonction des apparentements ou regroupements. Ainsi, la gauche et les Verts obtiennent 43.6% des suffrages tant en 2007 qu’en 2011. Les différences sont insignifiantes. Mais les socialistes progressent au détriment de leurs deux alliés à La Tour-de-Peilz comme dans le reste du canton. En comparant ces résultats avec ceux obtenus cette année sur le plan communal, je note que le PS et les Verts représentent 41% du Conseil. Les résultats des communales s’en trouvent ainsi confirmés. Le plein des voix a été fait à gauche tant sur le plan communal qu’au national. Lors des deux scrutins, nous avons fait le «job».
Si je compare maintenant ces résultats avec ceux du Conseil des Etats, je note bien évidemment que tant Géraldine Savary (48.68%) que Luc Recordon (46.66%) vont bel et bien pêcher des voix à La Tour-de-Peilz — comme dans le reste du canton — au-delà de leur camp. Le faible écart entre les deux démontre également ici aussi la solidité de l’alliance. Comme pour les élections à la municipalité… Le travail réalisé ensemble lors des communales indubitablement paie.
Le résultat global est comparable pour le «centre» soit les Verts libéraux, le PEV, l’UDF et le PDC. En 2007, les quatre partis obtenaient 13.6% des suffrages alors qu’en 2011, ils s’établissent à 12.99%. La perte de 0.6% correspond grosso modo au pourcentage obtenu par le Parti des Pirates (nouveau 0.90%) difficile à cataloguer dans une optique gauche/droite. Il faut noter aussi, à l’inverse de 2007, que réunis leurs pourcentages (12.99%) sont supérieurs à celui obtenu par les Verts à La Tour-de-Peilz (11.26%).
Pour leur part, les listes libérales et UDC (-2.04% pour les deux) se voient elles principalement concurrencées par le PDB (nouveau, 1.56%) et le MCVD (nouveau, 0.36%).
Globalement, comme pour les communales de 2011, on constate l’effritement du PLR. Pour les nationales, cet effritement est dû principalement à la composant libérale. Cet effritement est néanmoins moindre qu’au niveau cantonal. Au niveau du conseil communal, le PLR était déjà passé de 35 à 31 sièges soit 36.5% des sièges du Conseil. Un niveau supérieur à leur résultat du national (23.24%) en raison de l’extrême faiblesse de l’UDC locale confirmée ici puisqu’ils ont obtenus 10% des suffrages au plan communal contre 17.21% cet automne. Il faut également noter l’absence de concurrence communale pour le PLR d’autres partis de droite, hormis le PDC qui occupe 9 sièges au Conseil avec des Indépendants.
En route maintenant pour le deuxième tour de l’élection au Conseil des Etats et le soutien au ticket Savary-Recordon.
EF2011 : quel rôle des sondages dans les résultats ?
Si le futur n’est pas certain, les sondages donnent l’illusion que cet avenir existe déjà et en ce sens influent, mais dans un sens incertain, les résultats futurs. Quelles leçons en tirer après les résultas les élections fédérales de ce 23 octobre 2011?
Dans un article pour OWNI, le philosophe Jean-Paul Jouary, pris dans un embouteillage, dissertait dernièrement alors qu’Arnaud Montebourg avait surpris les instituts de sondage et les favoris à la primaire socialiste :
«Si le 21 avril 2002 Lionel Jospin s’était retrouvé derrière Le Pen au premier tour de la présidentielle, c’est bien parce que, sondages aidant, les électeurs de gauche étaient si certains qu’ils n’en serait rien, qu’ils avaient choisi de lui faire savoir leur mécontentement en votant plus à gauche au premier tour. C’est ainsi qu’une certitude connue devient une erreur dès lors qu’on prétend qu’un certain futur est inscrit dans le présent. Un sondage ne pré-voit jamais l’avenir : il indique ce que cet avenir serait si rien ne changeait entre-temps. Mais, puisqu’il prétend pré-voir, il change le présent donc l’avenir.
Tout sondage d’intention de vote est donc un moyen de peser sur le cours des choses. Au lieu de faire circuler la parole comme lors des mouvements récents avec les réseaux sociaux, ce qui permet de créer un avenir à partir des aspirations communes, ces sondages donnent à chacun l’illusion qu’un certain avenir existant déjà, il ne reste plus à chacun qu’à s’y adapter pour le meilleur et surtout pour le pire. En 2011, cette fabrique d’illusions a été élevée à la hauteur d’une véritable stratégie.»
Dans le cas suisse, lors de mon analyse de la votation vaudoise sur l’école (Le «Oui à la LEO» à l’heure de l’analyse), j’indiquais notamment en observant les résultats et plus particulièrement la réponse à la question subsidiaires que le double-non n’avait certainement pas été loin de l’emporter, mais que le sondage électoral effectué deux semaines avant la votation, en donnant alors l’initiative gagnante à 56%, avait en fait été favorable aux partisans de la LEO. En effet, devant le risque d’un succès de l’initiative, certains électeurs sceptiques devant la LEO, et plutôt favorables à un double non, auraient modifié leur vote. Après cet article, des discussions avec diverses personnes hors sérail politique et scolaire ont souvent confirmé cette option.
Aujourd’hui, alors que les résultats effectifs des différents partis se situent en-dessous ou en-dessus des sondages effectués durant toute la campagne des fédérales, nous pouvons nous interroger dans quelle mesure, ces sondages distillés tout au long de la campagne des fédérales de 2011 ont-ils, en prétendant «pré-voir», changer le présent donc l’avenir? Par exemple, sous la menace des 30% promis à l’UDC, cela a-t-il galvanisé les partisans du PDB pour sauver leur conseillère fédérale?
EF2011 : Les résultats du Conseil des Etats à La Tour-de-Peilz
Les résultats du Conseil des Etats sont maintenants disponibles sur le site de l’Etat de Vaud pour la commune de La Tour-de-Peilz. Voici les résultats bruts et mes commentaires.
Un premier commentaire concerne la participation. Elle se monte à près de 46% soit légèrement supérieure à celle des élections de 2007. Elle se situe dans la cible haute du taux de participation que j’avais indiquée vendredi dernier.
Au niveau des résultats eux-mêmes, je constate que Géraldine Savary et Luc Recordon obtiennent des résultats supérieurs à leurs résultats cantonaux (plus de 4% supérieurs). Géraldine Savary frôle la majorité absolue comme nous avions frôlé la majorité à la municipalité lors des communales de cette année.
Pour sa part, Isabelle Moret dépasse Guy Parmelin, mais avec un pourcentage inférieur à sa moyenne cantonale. Fathi Derder obtient lui un score légèrement supérieur à sa moyenne cantonale. Enfin, Isabelle Chevalley et Claude Béglé font légèrement mieux à La Tour-de-Peilz que sur le plan cantonal.