- La dernière année d’Obama à la Maison-Blanche? | Richard Hétu – Dans un an jour pour jour, les Américains décideront s’ils accordent un second mandat de quatre ans à Barack Obama. Comme l’explique le Washington Post dans cet article, aucun président sortant depuis George Bush père n’aura tenté de se faire réélire dans un contexte aussi difficile : électorat pessimiste, aigri et divisé, taux de chômage élevé, croissance économique anémique.
Quoi qu’il en soit, les stratèges des deux partis s’entendent pour dire que l’élection présidentielle de 2012 se jouera dans neuf États que Barack Obama a enlevé aux républicains en 2008 : Colorado, Floride, Indiana, Iowa, Nevada, Nouveau-Mexique, Caroline du Nord, Ohio et Virginie. Les démocrates reconnaissent qu’ils perdront probablement l’Indiana, mais ne concèdent aucun autre de ces États. - L’islam interdit-il les images de Mahomet? | Slate – «Si l’interdiction de faire des images de Dieu dans l’islam n’est pas contestée, il n’en va pas de même pour les images de Mahomet, le prophète de la religion musulmane. Aucun passage du Coran n’interdit la représentation des êtres vivants, et donc de Mahomet, qui n’est qu’un homme et non l’incarnation de Dieu comme Jésus. C’est une différence majeure avec la Bible, qui interdit de manière explicite la création d’images dans le second commandement:
«Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.» (Exode XX, 4)»
Une interdiction plutôt respectée par les juifs mais vite abandonnée par les chrétiens, qui ont considéré que l’arrivée sur terre de Jésus, la réincarnation de Dieu, permettait de représenter ce dernier de manière figurative et d’en faire un vieux barbu. - Les Grecs pour un gouvernement d’union nationale – tsr.ch – info – monde – Les Grecs sont majoritairement en faveur d'un gouvernement d'union nationale, proposé par l'exécutif socialiste à une opposition de droite réticente. Ils plébiscitent aussi à près de 80% l'ancrage dans l'euro, selon trois sondages publiés dimanche par la presse.
Ces sondages confirment aussi l'avance d'environ de dix points du parti conservateur de la Nouvelle-Démocratie d'Antonis Samaras sur le Pasok (socialiste – au pouvoir), avec des intentions de vote d'environ 30% pour le premier et 20% pour le deuxième. Mais ces scores ne permettraient pas au premier de disposer d'une majorité absolue au Parlement.
politis
The New Deal : A Modern History | Michael Hiltzik
Tout d’abord laissez-moi affirmer ma ferme conviction que la seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même… une terreur sans nom, irraisonnée, injustifiée qui paralyse les efforts nécessaires pour la convertir et nous permettre d’avancer.
Discours d’inauguration de Franklin D. Roosevelt
1 million de kilomètres d’autoroutes, 8.000 parcs, le pont de Triborough : les conservateurs qui s’attaquent au New Deal ont-ils vraiment conscience de ce que le pays lui doit? La réponse est déjà dans la question posée par l’historien Michael Hiltzik lorsqu’il présente le New Deal dans un texte repris par Slate (« Ce que le New Deal a apporté aux Etats-Unis »).
Pour Hiltzik, une bonne partie de l’héritage de Franklin Roosevelt repose sur ces infrastructures nées du New Deal, mais
une autre partie, plus grande encore, est liée aux transformations qu’il opéra dans les structures sociales et économiques du pays.
Ensuite, «le New Deal a également concouru à instiller, dans l’esprit des Américains, la foi inébranlable dans la capacité du gouvernement à leur venir en aide en cas de crise. Pour le dire autrement, le New Deal a établi le concept de la sécurité économique par responsabilité collective.»
Enfin, «le New Deal a cessé de fait en 1939, alors que Roosevelt était contesté et que la menace de la guerre se précisait. A bien des égards, il demeure inachevé.»
La construction d’une route en 1933 / Franklin D Roosevelt Library and Museum, via Wikimedia Commons
Cet inachèvement peut s’apprécier à la lumière de la situation économique actuelle et de l’extrait suivant tirés de The Modern Corporation and Private Property (1932) écrit parAdolf Berle et Gardiner Means :
When nearly seventy per cent of American industry is concentrated in the hands of six hundred corporations; when more than half of the population of the industrial east live or starve, depending on what this group does . . . the individual man or woman has, in cold statistics, less than no chance at all. The President’s stricture on “regimentation” . . . is merely ironic; there is regimentation in work, in savings, and even in unemployment and starvation. . . . What Mr. Hoover means by individualism is letting economic units do about what they please.
Le problème mis en avant par Berle et Means reste entier et s’est largement amplifié alors qu’aujourd’hui la santé économique d’un pays, voire mondiale, dépend de la santé financière d’un nombre limité d’instituts financiers.
Revue de presse (6 novembre 2011)
- Les ménages suisses trinquent pour leur santé | Domaine Public – Aux primes d’assurance et aux impôts s’ajoutent les frais directement à la charge des intéressés.
Les dépenses de santé atteignaient 61 milliards de francs en 2009. Les caisses-maladie et les collectivités publiques ont pris en charge 70% de la facture. Mais les ménages ont aussi déboursé les 30% restants, soit près de 19 milliards de francs selon la dernière étude de l’Observatoire suisse de la santé élaborée en collaboration avec l’Office fédéral de la statistique. - Crise: la part de responsabilité de la Suisse | Domaine Public – A l’aune de son taux de chômage, de sa balance commerciale et de ses finances publiques, la Suisse pourrait être tentée par l’autosatisfaction, teintée même d’une légère condescendance à l’égard de ses voisins. A tort. Car notre pays porte une part de responsabilité dans le mauvaise état de santé de l’économie mondiale et il n’échappera pas à la contagion.
Barack Obama, rêveur en chef d’une nation de somnambules
- Barack Obama, rêveur en chef d’une nation de somnambules – A un an jour pour jour de l’élection américaine, l’heure est encore aux rêves. L’Amérique rêvée de Barack Obama est celle qui lui a permis d’atteindre les sommets. Une Amérique dans laquelle…
EF2011 : Les affiches du 2e tour | Conseil des Etats – Vaud
Dans une semaine, la représentation vaudoise au Conseil des Etats sera connue. A l’affiche, deux duos. A ma gauche, Géraldine Savary et Luc Recordon. A ma droite, Isabelle Moret et Guy Parmelin. Je me suis livré à un petit jeu d’analyse des deux affiches. Allons-y.
Commençons par l’affiche du duo Géraldine Savary et Luc Recordon:
Cette affiche attire mon attention en premier lieu, car c’est une affiche très «radicale». J’explique. C’est une affiche que n’aurait pas reniée le centre-droite, il y a quelques années quand celui-ci dominait encore le canton avec un sénateur radical et un sénateur libéral. Les deux candidats sont bien posés dans un décor plus campagnard qu’urbain. Pas de message particulier, comme la volonté d’imposer une évidence. Ils sont les sénateurs sortants. De «bons» notables vaudois. Les côtés «ronds», voire bonhomme pour Luc Recordon, et «tout en douceur» des personnages ressortent. Point barre. L’appartenance partisane est très en retrait, quasi absente. Seules les couleurs vertes et rouges donnent une indication. Mais ces couleurs laissent apparaître le décor et s’y fondent ainsi. Elles sont quasi subliminales. Globalement, les couleurs chaudes dominent.
Le côté rassuré des candidats joue à apaiser les électeurs. Nous sommes loin, très loin, de la crise du canton de Vaud des années 1990.
En plus, nous avons affaire à un vrai duo. Pas de doute, les deux candidats ont posé ensembles. Même si Luc Recordon est placé derrière, les deux sont mis sur un pied d’égalité. C’est aussi une photo type «assurance-vie», très bien faite avec donc un côté campagne publicitaire, plus que campagne politique.
Poursuivons maintenant avec le duo de la droite:
La photo nest pas sans un côté pub pour les pharma ou d’une compagnie d’assurance-maladie. Derrière les candidats, le décor est flou. On peut penser que le bâtiment derrière symbolise le Parlement fédéral ou un édifice public. Le décor n’est pas apaisé, ni apaisant. Il y a un côté plus urbain que dans l’affiche du duo précédent. J’ai l’impression que, d’un côté, on tente de regagner un électorat urbain et que de l’autre on affiche son ambition de gagner désormais les campagnes par un décor plus champêtre. Les signes sont inversés par rapport aux schémas habituels.
Au niveau des couleurs, le bleu, le brun et le vert dominent. Les tons froids dominent.
Les photos détourées des deux candidats indiquent que ceux-ci n’ont pas posé ensembles. Ils ne forment pas un duo, mais une addition de 1 + 1 candidat. Ils sont moins en rondeur, douceur ou bonhommie. Isabelle Moret se fond moins avec le décor flouté que Guy Parmelin. Pour compenser, la tête de Guy Parmelin semble agrandie par rapport à celle d’Isabelle Moret. C’est un attelage dépareillé qui nous est proposé.
L’appartenance partisane est fortement mise en avant : «Le Centre-droite aux Etats». En même temps, les partis dont sont issus les candidats (PLR et UDC) sont gommés. Le côté vaudois est également absent. La différence est plus évidente lorsque l’on reprend leur affiche du deuxième tour d’il y a quatre ans:
Dans le cas des deux affiches, on peut noter l’absence de tout slogan ((Bon on dira que vu le slogan de 2007 de la droite, il vaut peut-être mieux ne pas s’y essayer…)) On y vend des personnes dans les deux cas, mais pas des idées ou des projets.
Au final, deux tons de campagne sont donnés, Le premier est celui de candidats en place. On cherche l’évidence du «majoritaire» pour recueillir des suffrages au-delà de son camp. On vise le centre. Le second est celui de challengers. Le ton se veut plus clivant et affirmatif d’un camp tout en essayant de gommer le fait que ce centre-droite est incomplet.
Il ne vous reste plus maintenant qu’à faire vos choix et à voter d’ici au dimanche 13 novembre prochain.