• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale

politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

  • accueil
  • vocabulaire
  • Charte
  • qui suis-je

politis

juin 30, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Humour noir : Tsipras est un voyou communiste | Causeur


On a beau s’y attendre, cela pique toujours un peu les yeux: le traitement de l’affaire grecque par la presse de ce week-end relève dans son immense majorité du parti-pris le plus éhonté. Illustration de la part de Causeur. Morceaux choisis.

«De même, il a paru au JDD  utile de s’indigner du passé de Tsipras mais bizarrement il ne s’est pas intéressé au passé des autres protagonistes de cette histoire : pourquoi ne pas signaler par exemple, par souci d’équité, que Mme Lagarde, présidente du FMI qui brigue un deuxième mandat, est mise en examen depuis août 2014 dans l’affaire de l’arbitrage entre Tapie et le Crédit Lyonnais alors qu’elle était ministre des Finances, pourquoi ne pas rappeler que Jean-Claude Junker, président de la Commission Européenne, est l’ancien Premier ministre du Luxembourg qui a fermé les yeux sur le paradis fiscal qu’était son pays  et connaissait forcément les accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales – dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa – passés entre 2002 et 2010 comme l’ont révélé près de quarante médias internationaux.
[…] Quant à Mario Draghi, président de la BCE, pourquoi le JDD ne rappelle-t-il pas aussi que c’est un ancien de chez Goldman Sachs, vous savez, la banque à l’origine de la crise des  subprimes de 2008 et surtout, pour ce qui nous intéresse, la banque qui conseilla à la Grèce l’utilisation de produits financiers dérivés pour masquer ses déficits. Bref, aujourd’hui, quand nos chers médias reprennent complaisamment l’image d’une Grèce shootée aux emprunts comme la dernière des droguées, pourquoi ne précise-t-on pas, à l’occasion, que c’est son ancien dealer qui est chargé de la cure de désintox ?»

Mais qu’avait donc fait Tsipras, ce rouge sectaire et premier ministre grec, pour mériter une telle haine froide de la part de nos médias ?

«Tsipras a juste dit qu’il allait soumettre à referendum les propositions des « Européens » […].  C’est affreux, un communiste qui demande au peuple son avis !»

Comme le dit Causeur, on va finir «par croire que l’« Europe » veut surtout faire un exemple, parce qu’il s’agit d’un gouvernement de gauche et qu’il faut montrer aux autres (Podemos, par exemple) ce qui arrive quand on ne courbe plus assez l’échine…»
A lire : Tsipras est un voyou communiste | Causeur

Classé sous :actualité, monde, Opinions, politis, Presse

juin 29, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lecture : Question sur la dette grecque | Mediapart

Le poing d'Alexis Tsipras, après sa victoire aux élections à Athènes, le 25 janvier 2015. REUTERS/Giorgos Moutafis

Le poing d’Alexis Tsipras, après sa victoire aux élections à Athènes, le 25 janvier 2015. REUTERS/Giorgos Moutafis


Sur le blogs de Mediapart, un instructif article nous permet de mieux comprendre les tenants et aboutissant de la dette grecque.
Tout d’abord à la question d’où vient-elle, ce billet nous apprend que

«Quadruplant pendant la dictature des colonels entre 1967 et 1974, [la dette grecque] a continué à croître par la suite à cause de l’importance des dépenses militaires (4% du PIB, contre 2,4% en France) dont les entreprises européennes d’armement ont été les grandes bénéficiaires, des dépenses somptuaires, pour la plupart inutiles, des jeux olympiques de 2004, de la corruption généralisée des classes dirigeantes et de l’impossibilité de faire payer l’impôt aux plus riches, parmi lesquels l’Église orthodoxe et les armateurs.»

Sur la spirale infernale, aux mécanismes déjà connu concernant l’Amérique du Sud dans les années 1980-1990, qui permet aux instituts financiers de s’enrichir à bon compte tout en appauvrissant un pays et ses habitants :

«En 2009, avant même l’éclatement de la crise de la dette grecque, les banques se refinançaient auprès de la Banque centrale européenne (BCE) au taux de 1 % et prêtaient à la Grèce à 6 %, ce taux passant même à 12 % début 2010. Salué par la plupart des commentateurs, le retour de la Grèce sur les marchés financiers en avril 2014 s’est traduit par un emprunt à un taux de 4,75 % alors que le taux de refinancement des banques était de 0,25 %. Conséquence : la dette est passée de 113 % du PIB en 2009 à 174 % aujourd’hui […].»

De la sorte, les aides à la Grèce n’ont servi essentiellement qu’à payer les intérêts de la dette… sans jamais pouvoir la rembourser.
A propos de la maxime, on ne prête qu’aux riches et aux puissants quand il s’agit d’un pays ainsi que la question de l’annulation des dettes d’un pays :

«Le cas le plus connu est celui de l’Allemagne. Lors de la Conférence de Londres en 1953, sa dette avait été réduite de 62 % avec un délai de 30 ans pour le remboursement des créances restantes. Un moratoire de cinq ans a été instauré, les taux d’intérêt ont été réduits et le service de la dette ne pouvait pas dépasser 5 % des revenus d’exportation. Les réparations dues par l’Allemagne ont été remises à plus tard au moment de la réunification. La Grèce était directement concernée par ce point puisque la banque centrale grecque avait été pillée par les nazis lors de l’occupation du pays. Ce dommage est estimé aujourd’hui à 50 milliards d’euros, somme que le gouvernement allemand n’a jamais remboursée. […]. Plus récemment en 2013, la BCE a été obligée d’accepter en catimini une restructuration de la dette irlandaise en échangeant des titres de l’IBRC, une structure bancaire irlandaise issue de la fusion des deux plus grosses banques en faillite du pays, contre des titres émis par l’État irlandais, violant ainsi les traités européens.»

On le voit, la question n’est donc pas technique ou le résultat d’un peuple grec vivant aux crochets des Européens depuis des décennies, mais c’est une question avant tout politique qui renvoie à l’avenir de l’Europe.
Le billet de Mediapart : Questions sur la dette grecque.
A lire également en complément : Athènes est victime d’un chantage | Slate.fr. La conclusion de cet article de Slate.fr :

«Une des principales motivations pour la création de l’Euro était de rétablir le contrôle des politiques sur la «tyrannie» des marchés. Mais la prise en otage des institutions de l’Eurozone par des créanciers bornés s’est finalement avérée bien plus tyrannique que lors des précédentes crises monétaires. Le magnifique idéal européen de paix, de prospérité et de démocratie a laissé place à une brutale politique de pouvoir.»

A méditer…

Classé sous :actualité, lecture, monde, politis, Presse

juin 29, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La fin annoncée de la civilisation industrielle ?

Sur les neuf frontières vitales au fonctionnement du « système Terre », au moins quatre ont déjà été transgressées par nos sociétés industrielles, avec le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité ou le rythme insoutenable de la déforestation. Transgresser ces frontières, c’est prendre le risque que notre environnement et nos sociétés réagissent « de manière abrupte et imprév« Être catastrophiste, ce n’est ni être pessimiste, ni optimiste, c’est être lucide ». Entretien de Basta ! avec les deux auteurs

Servigne, P., Stevens, R. (2015). Comment tout peut s’effondrer ; petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes. Paris : Seuil (collection anthropocène), 304 p. 19€.

Cela nous amène à la question des inégalités. « Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons », a déclaré, le 21 mai à Paris, le secrétaire général de l’OCDE. Quel rôle jouent les inégalités dans l’effondrement ?
Les inégalités sont un facteur d’effondrement. Nous abordons la question avec un modèle nommé « Handy », financé par la Nasa. Il décrit les différentes interactions entre une société et son environnement. Ce modèle montre que lorsque les sociétés sont inégalitaires, elles s’effondrent plus vite et de manière plus certaine que les sociétés égalitaires. La consommation ostentatoire tend à augmenter quand les inégalités économiques sont fortes, comme le démontrent les travaux du sociologue Thorstein Veblen. Cela entraîne la société dans une spirale consommatrice qui, au final, provoque l’effondrement par épuisement des ressources. Le modèle montre également que les classes riches peuvent détruire la classe des travailleurs – le potentiel humain –, en les exploitant de plus en plus. Cela fait étrangement écho aux politiques d’austérité mises en place actuellement, qui diminuent la capacité des plus pauvres à survivre. Avec l’accumulation de richesses, la caste des élites ne subit l’effondrement qu’après les plus pauvres, ce qui les rend aveugles et les maintient dans le déni. Deux épidémiologistes britanniques, Richard Wilkinson et Kate Pickett [3], montrent aussi que le niveau des inégalités a des conséquences très toxiques sur la santé des individus.

L’entretien en entier avec les auteurs : « Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle – Basta !

Classé sous :lecture, monde, Opinions, politis

juin 27, 2015 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Charleston : bouleversante oraison funèbre de Barack Obama

Barack Obama a prononcé à Charleston, devant les 6000 personnes présentes dans l’église Emanuel, une bouleversante oraison funèbre au pasteur Clementa Pinckney. Il a parlé, il a scandé, il a même chanté, avec son coeur. Et avec une passion qui fait de son discours un moment puissant et absolument inédit de l’histoire américaine.

«Si nous pouvons trouver cette grâce, tout est possible. Si nous pouvons la toucher, tout peut changer. Une grâce étonnante. Une grâce étonnante.»

Après avoir, vendredi 26 juin, prononcé ces mots lors de l’éloge funèbre du pasteur Clementa Pinckney, assassiné dans son église le 17 juin avec huit autre personnes, Barack Obama a marqué une longue pause d’une dizaine de secondes. Puis il a commencé à chanter a cappella «Amazing Grace», un des hymnes chrétiens les plus connus au monde, composé en 1779.
L’image est très forte, et restera indéniablement comme une des plus marquantes de la présidence Obama.
L’entier de l’oraison funèbre de Barack Obama à Charleston :

L’article du Temps consacré à cette oraison : Charleston: Barack Obama prononce et chante une inouïe oraison funèbre.
Mes précédents articles sur les discours de Barack Obama :
Sur les discours d’Obama et ses références aux sermons dans les Eglises : Révérend Obama ?
Sur le recours à l’histoire dans les discours de Barack Obama : « An American Dream » : Obama et l’histoire.

Classé sous :monde, politis Balisé avec :BarackObama, discours

juin 26, 2015 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Lecture : Michel Bauwens : « Uber et Airbnb n’ont rien à voir avec l’économie de partage »

Ancien chef d’entreprise, Michel Bauwens étudie depuis une dizaine d’années l’économie collaborative et ses réseaux qui s’organisent pour créer des outils partagés et mutualiser les savoirs et le travail. Auteur de « Sauver le monde, vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer » (Les Liens qui libèrent), il est l’un des théoriciens des « communs », un modèle économique et politique d’avenir selon lui, et une réponse à la crise écologique et de civilisation liée à la raréfaction des ressources. A condition que l’Etat joue pleinement son rôle de régulateur.
On parle beaucoup d’« économie de partage » ou d’« économie collaborative » mais, dans les faits, on s’aperçoit que les échanges sont monopolisés par des plateformes qui concentrent les données. N’y a-t-il pas contradiction ?

Pour bien comprendre le phénomène, il faut se pencher sur l’Histoire des « biens communs » qui ont toujours existé. Au Moyen Age, les paysans cultivaient des terres communes. Chacun contribuait à les entretenir et il existait des règles pour user des fruits et ne pas épuiser la terre. Ce qui change aujourd’hui, c’est qu’avec les moyens technologiques, on peut créer de grands communs de la connaissance, des logiciels, du design, à une échelle planétaire et qui permettent à toute l’humanité d’y contribuer et d’y puiser. C’est un tournant dans l’Histoire car c’est la première fois qu’une agrégation d’individus peut constituer de tels réseaux et contourner des institutions puissantes. Or ce phénomène est pour le moment dominé par l’économie politique du capitalisme. Chez Uber ou Airbnb, rien n’est partagé !

Pour ceux qui estiment qu’il n’est plus possible de réguler l’économie et des entreprises comme Uber et Airbnb, Michel Bauwers fournit l’exemple suivant, en plus d’une politique de gauche :

A Séoul, en Corée du Sud, la municipalité de gauche a choisi d’interdire Uber, non pas pour protéger les taxis mais pour développer des applications locales, parce qu’il n’y a aucune raison qu’une société américaine gère les trajets d’une ville asiatique. Cela peut se faire avec une coopérative d’usagers ou une coopérative municipale qui permet de stimuler l’économie locale, et où la valeur reste équitablement répartie. Il faut développer l’imaginaire social et juridique ! Il existe des groupes de juristes en France comme Share Lex qui travaillent à transformer les lois en faveur de l’économie du partage, à créer une jurisprudence du commun.

Un exemple de penser global et d’agir local dont nous pouvons nous inspirer tant à propos d’Uber que d’Airbnb.
Sur la Riviera, avec la Commission intercommunale de la Taxe de séjour (Vevey à Villeneuve), nous avons identifié les loueurs Airbnb pour que les taxes de séjour soient encaissées comme pour n’importe quel loueur tout en élaborant une démarche pour que ces loueurs puissent être régularisés. Ceci à l’avantage de leurs hôtes puisqu’au terme de ces démarches, leurs hôtes pourront bénéficier, comme tous les hôtes de passage, de la Montreux Riviera Card. Cette dernière leur permet notamment d’utiliser gratuitement les transports publics pendant leur séjour.
Je vous incite à lire l’ensemble de l’article sur la manière d’instaurer une véritable économie pair-to-pair, écologique, post-capitaliste et le role de l’Etat :
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/06/25/michel-bauwens-uber-et-airbnb-n-ont-rien-a-voir-avec-l-economie-de-partage_4661680_1656994.html

Classé sous :politis

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 21
  • Page 22
  • Page 23
  • Page 24
  • Page 25
  • Pages provisoires omises …
  • Page 273
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Articles récents

  • Partisanerie et polarisation sociale au Mexique | Le Devoir
  • “Séisme” aux Pays-Bas : l’extrême droite arrive en tête des législatives
  • ChatGPT: derrière l’exploit, des ouvriers du clic exposés à des récits de viol
  • Les rassemblements Trump sont aussi des bulles
  • Le bannissement de Trump sur Twitter montre où se trouve le pouvoir maintenant – The New York Times
  • Les tweets de Trump n’ont jamais été que des tweets
  • Mauro Poggia: «Comment Pierre Maudet pouvait-il continuer à diriger des gens qui disent avoir peur de lui?» – L’Affranchi
  • Les premières nominations de Biden promettent une administration à l’opposé de celle de Trump
  • Donald Trump ou la haine des classes moyennes
  • Contaminé par le Covid, Trump paie le prix de sa désinvolture

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

Crédit image (fond)

Image parEak K. de Pixabay

Copyright © 2025 · Kickstart Pro on Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…