Auteur d’une thèse à l’université de Lausanne consacrée au rôle de l’école dans la transition écologique, Daniel Curnier porte un regard très critique sur l’institution éducative, qui ne prépare pas la jeunesse à la nécessaire transition écologique, alors qu’une partie des jeunes sont justement dans la rue pour sauver le climat.
— À lire sur lecourrier.ch/2020/01/05/vers-la-fin-de-lecole-productiviste /
L’héritage de la génération 1989 en question
Trente ans après la chute du « rideau de fer », se pose la question de l’héritage de la génération 1989 qui a contribué à faire tomber l’un des pires régimes du XX siècle.
Alexis Prokopiev, co-fondateur de l’association Russie-Libertés et co-auteur de Les autres visages de la Russie (Les Petits matins, 2015), nous offre un point de vue intéressant sur la situation à l’Est de l’Europe.
Il fait le point, trente ans après la chute du Mur et quinze ans après le grand élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale. Il se pose inévitablement la question de l’héritage de cette génération 1989.
D’un côté,
La question peut sembler douloureuse lorsqu’on constate que les principes de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit et de respect des droits humains, placés au cœur même de la construction européenne, sont aujourd’hui menacées dans ces mêmes pays qui les ont fait triompher il y a trente ans.
S’il ne minimise pas le risque clair d’une violation grave de ces principes, il observe également qu’une nouvelle génération d’activistes accède aussi aux responsabilités politiques à l’exemple de Zuzana Čaputová, avocate qui a défendu les droits humains et l’écologie, et qui a déclaré, peu après son élection à la tête de la Slovaquie, être heureuse de son élection
« en n’ayant pas recours au populisme, en disant la vérité, en attirant l’attention et en gagnant la confiance sans rhétorique agressive ».
Et que
« c’est grâce à 1989 que nous jouissons de libertés qui nous paraissent aujourd’hui tout à fait naturelles, comme la liberté d’association, d’expression, le pluralisme politique »,
Alexis Prokopiev cite aussi Rafał Trzaskowski, le libéral élu maire de Varsovie en 2018, qui a récemment signé une déclaration pour combattre les discriminations contre les personnes LGBT dans sa ville, Zdeněk Hřib, membre du parti Pirate et maire de Prague, ou encore l’écologiste de centre-gauche Gergely Karácsony qui a remporté, le 13 octobre dernier, les élections à la mairie de Budapest en battant le candidat du parti de Viktor Orban.
Des figures politiques émergent ainsi à l’Est offrant des alternatives possibles au populisme. Mais cela reste encore fragile.
L’article : L’héritage de la génération 1989 en question | Revue Esprit
Crédit image : Photo de Marie Bellando-Mitjans sur Unsplash
Suisse : le fléau des violences domestiques
L’an dernier, 24 femmes sont mortes en Suisse suite à des actes de violence domestique et 52 autres ont fait l’objet de tentatives d’homicide.
Dans une interview aux journaux de Tamedia parue vendredi, Karin Keller-Sutter soutient un renforcement de la protection des victimes. Elle saluerait une solution consistant à n’équiper plus seulement les agresseurs, mais aussi les victimes d’un appareil technique de surveillance, ou même d’une sorte de pisteur.
Source : https://www.rts.ch/info/suisse/10972093-karin-keller-sutter-tres-preoccupee-par-la-violence-domestique.html
En Italie, les sardines convergent vers Rome
“Il est vrai que les ‘sardines’ n’ont pas un programme défini, ni une position claire sur des thèmes comme le travail, la lutte contre les inégalités ou l’Europe, mais alors pourquoi ce mouvement grandit-il ? Les ‘sardines’ attirent des personnes pas forcément politisées mais qui participent, animées par des sentiments d’humanité et de répulsion envers une propagande qui mine le vivre-ensemble. Ce mouvement remplit donc un vide, il répond à un sentiment d’égarement et à une demande non remplie de changement.”
— À lire sur www.courrierinternational.com/article/politique-en-italie-les-sardines-convergent-vers-rome
La guerre des générations favorise les Démocrates aux Etats-Unis
Dans un de ses fameux discours, appelant ses concitoyens à se battre avec courage lors de la Deuxième guerre mondiale, le président américain Franklin D Roosevelt a dit : « Il existe un cycle mystérieux dans le déroulement de l’histoire. A certaines générations, beaucoup est donné. De certaines générations, beaucoup est attendu. » La génération du baby-boom a été l’un des plus gâtées de l’histoire. Pas seulement aux Etats-Unis. Elle a bénéficié d’une croissance exceptionnelle, du plein-emploi favorisant les ascensions sociales rapides, d’avancées technologiques prodigieuses dans un monde qui ignorait la rareté et les limitations. Elle s’est battue pour conquérir des libertés nouvelles et elle les a obtenues.
Les générations suivantes ont le sentiment que, pour elles, les choses sont nettement moins faciles. C’est l’une des raisons pour lesquelles, comme l’écrivent, dans le mensuel The Atlantic, le fameux historien Niall Ferguson et l’analyste politique Eyck Freymann, « les clivages de classe et de race, qui ont été déterminants dans la vie politique américaine, tendent à présent à faire place à un clivage générationnel.»
-A écouter : La guerre des générations favorise les Démocrates aux Etats-Unis