La peur du terrorisme a poussé l’Union Européenne à miser à fond sur les nouvelles technologies. Depuis quelques années, les chercheurs financés par Bruxelles essaient de détecter les « comportements suspects » des individus via les réseaux de caméras de surveillance.
Au terme de l’enquête, le risque d’erreurs et de fausses accusations apparaît comme élevé. Cela peut mener à une culture de la peur, à une société où le principe de présomption d’innocence serait perdu au profit de la méfiance généralisée. Certains “indicateurs de méfiance” pourraient être basés sur des hypothèses erronées et sur des préjugés. Dans ce cas, cela pourrait conduire à une catégorisation sociale et à une “discrimination algorithmique”.
On est frappé également par la localisation de certaines de ces entreprises qui participent au projet (Pologne, Bulgarie), pays guère connu pour leur respect de la vie privée, ou des pays-clients de certaines autres comme la Syrie pour une entreprise italienne. Il apparaît assez clairement que ces technologies peuvent très facilement être détournées de leur objectif initial.
Photo par surian Soosay (cc-by)
Minority Report, c’est pour demain » OWNI, News, Augmented.
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