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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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mai 8, 2012 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

François Hollande : métissage de Mitterand, Chirac et de Gaulle

En 2008, il était le fossoyeur, le paria, le passé. Aujourd’hui, il est le deuxième candidat socialiste a réussir à être élu président de la République française. En observant ses postures, il est intéressant de constater que, derrière son style de «candidat normal», pointent les ombres de François Mitterand, Jacques Chirac et de Charles de Gaulle. 

François Hollande, lors d'un meeting à Rennes, le 4 avril 2012.

François Hollande, lors d’un meeting à Rennes, le 4 avril 2012. Source : Wikipedia

De Chirac, il emprunte le sillonage solitaire et longtemps à l’avance des territoires français, l’outsider se fait conquérant. Il lui emprunte aussi ce plaisir à être dans la foule et à serrer des mains comme il l’a encore fait hier soir avant de partir pour Paris. Enfin, il y a bien sûr la référence et l’ancrage corréziens.
De Mitterand, il en réinterprëte en 2012 la partition de la force tranquille.
Du général de Gaulle, il emprunte et multiplie seize fois son «moi (Général) de Gaulle» pour en faire un «moi, président de la République» lors de son débat télévisuel avec Nicolas Sarkozy.

Il incarne ainsi autant la rupture que le changement de même qu’une forme de rassemblement. En effet, deux fameux discours du général de Gaulle emploient cette formule. Il n’est pas inutile de souligner que cet emploi est propre au général de Gaulle lorsque celui-ci s’oppose au marchéchal Pétain, alors Président de la République, et lorsqu’il revient au pouvoir sur les décombres de la Quatrième République.
Pour le premier discours, il s’agit bien sûr de l’Appel du 18 juin 1940:

«Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.»

Et c’est au forum d’Alger, le 4 juin 1958, que le général de Gaulle comprend les Algériens et qu’en fin de discours il reconnaît à tous leur courage qui leurs ouvrent les portes de la réconciliation:

«Oui, moi de Gaulle, à ceux-là, j’ouvre les portes de la réconciliation.»

D’une certains manière, François Hollande capte ainsi sa part du gaullisme et de son héritage. Ce n’est pas le moindre tour de force pour un «président dit normal»
Ce président, métissage de Mitterand, Chirac et de Gaulle, n’est rien d’autre que le retour à la normale après le président «a-normal» qu’a incarné Nicolas Sarkozy.

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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