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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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juillet 30, 2011 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Le portrait-robot du Suisse typique est une femme | Le Temps (30.07.2011)

Portrait-robot du Suisse typique, un inventaire subjectif aidé de statistiques . Journal Le Temps © Gilles Lepore


Chaque année, à l’approche du 1er août et de ses célébrations, les médias nous gratifient de points de vue plus ou moins décalés sur la Suisse en relation avec la fête nationale. Cette année, le journal Le Temps tente de brosser le portrait-robot du Suisse au travers de dif férentes statistiques. 
Premier élément qui ressort, et non des moindres, c’est que le Suisse typique est une femme dans la quarantaine et ayant eu en moyenne 1,42 enfant. Il y a aussi de grande chance que cela soit une femme divorcée puisque le tristement nommé «indicateur conjoncturel de divorcialité» atteint aujourd’hui 52% des unions contractées.
Ce Suisse typique aime particulièrement manger des bananes et des kiwis, mais il connaît des problèmes de surpoids à partir de 55 ans.
Ce Suisse est un pendulaire qui utilise principalement sa voiture, allemande de préférence. A la maison, il aime lire aux toilettes pour y lire en 2010 Le philosophe nu d’Alexandre Jollien. En 2011, le Indignez-vous de Stéphane Hessel est au coude à coude avec l’écrivain zurichois Martin Suter et avec La fin du dollar de Myret Zaki.
Le Suisse typique vote peu. Il faut ainsi remonter à 1975 pour avoir un taux de participation aux élections supérieur à 50%. Cela ne l’empêche pas, ainsi que la relevé un récent sondage, de considérer la Fête nationale comme étant importante.
Cependant, ainsi que le souligne Thomas S. Eberle, professeur de sociologie à l’Université de Saint-Gall, il n’existe pas un, mais plusieurs patriotismes suisses du fait qu’intrinsèquement la Suisse est multiculturel :

Or la Suisse a toujours été multiculturelle, de par ses différentes langues. Aujourd’hui, elle le reste, mais différemment, puisqu’elle compte 20% d’étrangers. Et puis, les styles de vie et les visions du monde diffèrent fortement selon qu’on vive au centre de Zurich ou dans une ferme de l’Appenzell.

Tout cela forme la richesse de la Suisse. Prenons donc garde à tous ceux qui souhaiteraient nous imposer une vision unique et exclusive, pour ne pas dire totalitaire, du Suisse, de ses valeurs et de la Suisse en général.
Les articles du Temps (30.07.2011) :
– Des bananes, 1,42 enfant, le bonheur
– «Les différents patriotismes reflètent la diversité du pays»

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