En inventant une nouvelle donne politique, les insurgés ont provisoirement inversé les rapports de domination. Les diplomaties occidentales sont aux abois devant ce qui s’apparente à une seconde décolonisation. La France et l’Italie, anciennes puissances coloniales de la Tunisie et de la Libye, se sont tellement compromises avec les anciens régimes qu’elles n’ont rien vu venir. Rechignant jusqu’au dernier moment à soutenir les insurgés, Paris et Rome craignent que la chute des dictatures ne remette en cause les accords politiques et économiques signés avec Ben Ali et Kadhafi. En Europe, la liberté reconquise des populations du Maghreb et du Moyen-Orient fait aussi craindre un tsunami migratoire. De leur côté, les Etats-Unis sont tout aussi englués dans leur soutien historique à Moubarak. Tout en évacuant ses milliers de ressortissants de Libye, la Chine sait qu’elle bénéficie désormais d’un capital de bienveillance inédit. L’affaiblissement régional de l’influence occidentale au profit d’une puissance asiatique pourrait bien être une des premières conséquences géopolitiques des révoltes et révolutions du monde arabe.
Encore une fois, Lumières du Siècle nous propose une analyse et remet les événements en cours en perspective. Une nouvelle fois, on en sort plus intelligent après. A lire donc avec attention.
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