Cela dit, pourquoi les Suisses se plaignent-ils des juges étrangers qui piétinent leurs plate-bandes, tandis que les leurs ne font pas leur travail? Mardi, un tribunal de district zurichois a renoncé à attaquer les anciens directeurs d’UBS pour l’aide active et massive que la banque a fourni aux évadés du fisc américain au cours de la décennie écoulée. Celle-ci a avoué les faits aux Etats-Unis. Le gérant de fortune qui a alerté le fisc avait prévenu sa direction générale des irrégularités systématiques: des documents de la justice de paix genevoise en attestent. La direction générale ne pouvait pas ne pas être au courant des méthodes utilisées.
La justice zurichoise répond qu’une bonne partie de ces faits et comportements, s’ils sont punissables en droit américain, ne le sont pas en droit suisse. Telle est l’hypocrisie du système. Je me souviens pourtant des assurances enflammées que me faisait le banquier Patrick Odier, aujourd’hui président de l’Association des banquiers suisses: « Nous ne tolérons pas l’aide active à l’évasion fiscale! ». Pur mensonge.
Du bon journalisme, du bon Jean-Claude Péclet.
Béquilles.ch – It’s not JUST the economy: Zones grises
J'ai publié: Zones grises Béquilles.ch : It's not JUST the economy http://ow.ly/16aOle
Juste merci d’avoir attiré notre attention sur « Béquilles.ch » : du tout bon journalisme, effectivement.