S’il y a une question romande dans la succession de Pascal Couchepin, ce n’est pas de savoir si Urs Schwaller l’est, Romand. La clé, la bonne, pour cette élection on la trouve en considérant d’abord celui qui le premier a dit de lui qu’il ne l’était pas, Romand : Fulvio Pelli.Quel radicalisme représente-t-il lui, le Tessinois si proche des banques et des milieux économiques ? N’est-il pas politiquement plus zurichois que luganais trilingue ? S’il succède à Pascal Couchepin, sa latinité de langue maternelle fera-t-elle oublier la disparition du radicalisme romand au Conseil fédéral, qu’incarnait encore Pascal Couchepin ? Faut-il que la fusion radicale-libérale soit l’occasion d’une rupture sans interrogation avec le chaînon Delamuraz ? Avec cette aile du radicalisme historiquement attachée à l’Etat, comme pilier confédéral essentiel ?
Plus globalement encore, les candidatures officielles dénotent d’un manque de personnalités de poids non seulement des radicaux romands, mais de la droite suisse romande. Le contraste est frappant avec la liste des papables socialistes romands en cas de remplacement de Micheline Calmy-Rey.
La marque d’un trou générationnel au sein de la droite romande? Celle d’une région plus marquée à gauche que le reste de la Suisse? Celle de la recomposition de cette famille entre fusion libérale-radicale et menace UDC? Celle d’un clivage Suisse alémanique – Suisse romande? Je m’interroge.
La succession de Pascal Couchepin: le doigt et la lune sur RSR – Le Blog de Signature
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