«Croit-on vraiment qu’un seul massacre ait pu se commettre sans que ses auteurs se persuadent et persuadent les autres qu’ils y étaient obligés par le danger que représentaient leurs victimes ? Dans son livre La peur des barbares (Robert Laffont, 2008), Tzvetan Todorov rappelle : « Quand on demande aux policiers et aux militaires sud-africains pourquoi, au temps de l’apartheid, ils ont tué ou infligé des souffrances indicibles, ils répondent : pour nous protéger de la menace que les Noirs (et les communistes) faisaient peser sur notre communauté. « Nous n’avons pris aucun plaisir à faire cela, nous n’en avions aucune envie, mais il fallait les empêcher de tuer des femmes et des enfants innocents. »» ou comment un Etat, soutenu par la première puissance mondiale, est assuré —quels que soient ses forfaits— de ne jamais être inquiété par la communauté internationale, peut occuper illégalement des territoires, opprimer tout un peuple depuis quarante ans et peut ainsi violer ses engagements.
L’article: Périphéries – Des « barbares » bombardés à Gaza
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