Depuis juillet 2007, l’entrée dans le vocabulaire de crise a été progressive malgré les références constantes à l’événement totémique du Krach de 1929. Tout a été fait d’abord pour distinguer la situation de 2007 à celle de 1929. Nous aurions appris de cette crise de 1929, nous en serions sortis plus intelligents et les marchés sauraient désormais se réguler. Et puis les fondamentaux de l’économie étaient «bons» (n’est-ce pas John McCain?). Dans le fond, ce n’était qu’une situation limitée au secteur de la finance. Pas de panique!
Ben justement depuis la semaine dernière, c’est la panique sur les marchés financiers. A tel point que maintenant ce serait vraiment la crise. Seulement depuis la semaine dernière parce que le coeur des marchés financiers sont touchés et que la crise menace l’establishment financier? Au fond la crise ne serait-elle réelle que lorsqu’elle atteint les cercles de décision les plus élevés de l’oligarchie économique et financière?
Clairement la notion de crise dépend également des éléments que l’on juge fondamentaux pour parler de crise. Le choix de ces éléments n’est pas neutre et certains de ceux-ci ont des conséquences plus que douloureuses et réelles pour des millions de gens -et cela depuis plus longtemps que juillet 2007 ou septembre 2008. Pour sa part, Natasha Chart (Natasha Chart :: This Is Now A Crisis), sur le blog OpenLeft, en liste quelques-uns:
- 45 million Americans have « don’t get sick » for a healthcare plan and people who have health coverage but do get sick are still at high risk of going bankrupt.
- The global greenhouse effect is wreaking havoc on our species’ life support systems.
- Americans’ wages have been stagnating and they don’t have the purchasing power they had at the turn of the century.
- Impoverished Americans have rising and Third World infant mortality rates, thanks to Bush administration cutsin social services that financed truly wasteful government spending.
Pourtant poursuit Natasha Chart:
When you fail, or your family fails, when your neighborhood fails, it’s unfortunate.
When Ben Bernanke’s and Henry Paulson’s ex-colleagues fail, it’s a crisis that demands immediate attention and any solution available. Those people, they need some help.
Note: Ben Bernake est le président de la Réserve fédéral et Henry Paulson le secrétaire au Trésor du gouvernement Bush.
* Quelle crise? La crise! (référence bien évidemment à l’album de Supertramp (Crisis? What crisis?)
Laisser un commentaire